Retour sur cette indignation collective
Il faut qu’on en parle. Elles souffrent le martyr, le populations du village de Kourkôrô dans la sous-préfecture de Massala sont considérées comme des «sous-hommes». Rejetés socialement dans les régions du Worodougou et du Béré, les habitants de Kourkôrô vivent, depuis des siècles, avec une stigmatisation voire une discrimination légendaire.
Incroyable situation!
En effet, les habitants de Kourkôrô sont assimilés à des «sous-hommes» d’une puanteur sans nom par les populations des régions du Worodougou et du Béré. Ce peuple (du village de Kourkôrô) a été découvert dans les termitières et les grottes, racontent avec mépris les populations du district du Woroba. Alors, selon le peuple Koyaka, les habitants de Kourkôrô sont répugnants et doublés de malédictions. Par conséquent, ils sont traités comme «les intouchables» de l’Inde par leurs frères et sœurs des régions du Worodougou et du Béré.
Les femmes originaires de Kourkôrô sont difficilement acceptés dans les foyers conjugaux même au terme d’un mariage consenti entre ressortissants de la même région. Les repas faits par les femmes de Kourkôrô ne sont pas facilement dégustés par leurs belles familles sous le fallacieux prétexte que les femmes de Kourkôrô sont malpropres et qu’elles, autant que leurs hommes, traînent une odeur nauséabonde depuis la découverte de leur peuple dans la sous-préfecture de Massala, il y a, aujourd’hui, des siècles.
Triste ! Cette discrimination flagrante dans le district du Woroba
Le constat, révoltant
Il urge, à l’issue d’un processus de consolidation de la cohésion sociale et de normalisation des relations intra-communautaires dans le district du Woroba, de réhabiliter les populations du village de Kourkôrô dans la société Koyaka. Le CNDH, la société civile et les législateurs ivoiriens avec à leur tête Amadou Soumahoro, fils de la région, sont invités à visiter cette population en vue de comprendre leur condition de vie dans la région du Worodougou
H.KARA