À Mankono, chef-lieu de la région du Béré, l’état de délabrement avancé de l’hôpital général suscite colère et désarroi au sein des populations, qui dénoncent un mépris prolongé des autorités sanitaires. Une visite de l’équipe de la rédaction et le constat et net : l’indifférence de totale des autorités, une démission totale. Suivez ledebativoirien.net.

Dans le District Autonome du Woroba, précisément à Mankono, le tableau est sombre pour l’un des établissements sanitaires les plus cruciaux et plus sollicités de la région : l’hôpital général.
Considéré comme le seul recours en matière de soins pour des milliers d’habitants, cet établissement est aujourd’hui dans un état de vétusté alarmant, frôlant l’indécence sanitaire. Des plafonds effondrés, des toitures trouées, des installations délabrées… le cadre est tout simplement indigne d’un centre de santé.
Les images captées dans certaines salles de soins montrent des plafonds éventrés laissant apparaître l’isolation pourrie et des fils électriques à nu. L’extérieur du bâtiment n’est pas en reste : la toiture en tôles ondulées est rongée par le temps, exposant l’intérieur aux intempéries.
Une voie rocailleuse et crevassée à l’entrée de l’hôpital met en danger l’état des malades transportés dans l’établissement. Des malades hospitalisés dans des conditions précaires, du personnel contraint de travailler sans moyens adaptés… Voilà le quotidien des usagers de ce centre.

Faute d’un Centre Hospitalier Régional (CHR), que la région attend depuis des décennies, l’hôpital général de Mankono demeure le seul espoir des populations pour tout besoin médical d’urgence.
Pourtant, il ne dispose pas d’assez de services spécialisés ni de plateau technique moderne. Les cas graves doivent souvent être évacués vers Bouaké ou Séguéla, à plusieurs heures de route, parfois au péril de vies humaines.
Face à cette situation, les populations expriment leur exaspération. « On se demande si le ministère de la Santé se souvient encore que Mankono fait partie de la Côte d’Ivoire », confie un parent de patient. Pour lui comme pour beaucoup d’autres, il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités et engage sans délai la réhabilitation complète de cette structure devenue un symbole d’abandon.

Dans un contexte où la santé est un pilier du développement humain, l’état de l’hôpital général de Mankono pose un sérieux problème d’équité territoriale.
Les populations du Béré, fidèles au pouvoir en place, attendent un signal fort : que l’État cesse de les oublier et investisse enfin dans une infrastructure sanitaire digne du nom. Où sont les fils de la cité au nombre desquels le Gouverneur du District d’Abidjan, le ministre Cissé Bacongo !
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H.KARA
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