Les Bleus un peu plus près de l’impossible. En remportant mercredi 14 décembre son duel « pour l’histoire » face au Maroc (2-0), l’équipe de France a fait un pas de plus vers son rêve de conserver sa couronne de champion du monde. Reste un défi et probablement le plus terrible : l’Argentine de Lionel Messi.
Le premier bluff s’évente lors des hymnes. Aguerd est finalement incapable de tenir sa place et est suppléé par Darit. Cependant, la France n’est pas au bout de ses peines. Elle sait qu’elle évoluera au milieu d’un stade hostile à sa cause. Les joueurs sont hués dès l’annonce de leur nom. Des tentatives de sifflets éclatent au début de « la Marseillaise » et les supporters bleus, mince rectangle marine au milieu d’une marée rouge, sont inaudibles. Et les Français doivent se passer de Rabiot et Upamecano, insuffisamment remis d’un mal de gorge.
Ouverture rapide du score
Sur une de ces récupérations hautes, Griezmann profite d’une glissade marocaine pour partir dans l’espace devant lui et centrer Mbappé. La reprise du prodige de Bondy est contrée et échoue sur Hernandez qui se contorsionne pour envoyer une demi-volée dans les filets de Bounou (5e, 1-0).
Le pire scénario possible pour le Maroc, qui ne se montre pas assommé pour autant. Azzedine Ounahi envoie une frappe de 25 mètres qui contraint Hugo Lloris à une parade horizontale (10e). Les Bleus sont prévenus : les Lions de l’Atlas peuvent mordre à tout moment. Sur le banc, Walid Regragui renonce définitivement à son coup tactique en faisant sortir Saïss, touché aux cuisses lors des deux derniers matches, et en repassant en 4-1-4-1, le dispositif qui l’a emmené dans le dernier carré.
Le Maroc très proche de l’égalisation
Le but aurait été précieux. S’ensuit un gros moment de flottement pour les Français où les Marocains se montrent extrêmement dangereux. Sur un corner, Giroud dégage comme il peut, El-Yamiq reprend acrobatiquement et Lloris coince le ballon contre le poteau (45e).
Didier Deschamps fait alors le choix de faire rentrer Marcus Thuram à la place de Giroud. Le fils de Lilian laisse l’axe à Mbappé et occupe le côté gauche et obtient un coup franc au poteau de corner. Mbappé hérite du ballon mais cela ne donne rien (69e).
Le sélectionneur des Bleus lance Kolo Muani à la place de Dembélé et grand bien lui fait puisque l’attaquant de Francfort inscrit le but de la délivrance : Mbappé s’embarque dans une série de dribbles dans un tout petit périmètre dans la surface marocaine, sa frappe est contrée et revient au second poteau sur l’entrant qui ajuste Bounou (79e, 2-0).
Les Marocains sont KO debout et les Bleus résistent pour s’offrir leur première clean-sheet du tournoi. Avant le match, Walid Regragui affirmait ne « pas croire à la possession » mais au « pragmatisme » en louant les qualités de Didier Deschamps en la matière. Il faut croire que le sélectionneur des Bleus lui a donné une leçon en la matière en contraignant les Lions de l’Atlas à avoir le ballon : 60 % de possession à l’arrivée.
Une tactique qui envoie les Bleus en finale pour la deuxième Coupe du monde consécutive. Ils pourront écrire l’histoire, en devenant la première équipe à conserver son titre depuis le Brésil de Pelé en 1962. Quant aux valeureux Marocains, ils peuvent toujours prétendre devenir la première équipe africaine sur le podium d’un Mondial. Pas sûr que cela les console.
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avec France 24