Par Léon SAKI
Ledebativoirien.net
Le litige de chefferie qui prévaut à Adjamé-Bingerville, si l’on n’y prend garde, risque d’embraser ce village un jour. Et ce jour semble ne plus être loin avec les derniers événements auxquels nous assistons en ce moment.
Il est de coutume chez les Atchans que lorsqu’il y a décès, le village se réunit sur la place publique pour tenir une réunion liée aux obsèques. Ce moment funéraire est aussi l’occasion pour les villageois de faire payer des amendes à des personnes qui ont enfreint aux lois du village. Ces amendes amicales et symboliques sont parfois négociables jusqu’à leurs réductions.
L’accusant d’avoir refusé le cimetière au corps. Visiblement irritées et agacées par cette ‘’persécution judiciaire’’ de leur chef, les femmes sont sorties nombreuses pour exprimer leur mécontentement par une marche d’imprécation avec ‘’Kodjo-rouge’’, contre les auteurs.
C’est un véritable rituel de malédiction qui a été donné de voir de la sortie à l’entrée du village. Selon Dame Yankou Digbeubié Laurentine, cheffe de file de cette initiative, les femmes ont décidé de sortir pour exprimer leur ras-le-bol contre l’ancien chef du village, Agbo Honoré, soupçonné d’être à l’origine de cette cabale judiciaire contre son successeur, Mobio Aboussou Guy Georges.
Quand tu te rends coupable d’un fait grave, la notabilité te colle une amende. Pourquoi à son tour, lui qui a envoyé cette affaire d’amende, refuse-t-il de répondre de ses actes. On lui a simplement demandé de venir à la place publique pour s’expliquer. C’est tout ! Pour ça, il va au tribunal pour convoquer le chef. Trop, c’est trop. On est fatigué », s’est écriée dame Yankou Digbeubié Laurentine. L’on espère que le calme reviendra dans ce village avec l’intervention des autorités.
