Elles l’ont déjà fait savoir au Premier Président de la Cour D’Appel d’Abidjan-Plateau avec le délibéré rabattu au 23 juillet 2020. Les victimes excédées par cette situation de fait, vu que ledit Président essaie encore subtilement de renvoyer l’affaire à la troisième vacance judiciaire décident des sit-in pacifiques éclatés.
« Nous prenons la respectueuse liberté de vous saisir, es qualité de supérieur hiérarchique de Monsieur CISSOKO Amouroulaye Ibrahim, Président du Tribunal de Première Instance d’Abidjan sur son attitude on ne peut plus incompréhensible dans la gestion de l’affaire susvisée. Face à dilatoire, nous avons dû user de toutes les stratégies pour calmer les victimes qui voulaient alors vigoureusement protester publiquement contre le déni de justice dans lequel se Monsieur CISSOKO Amouroulaye Ibrahim, Président dudit Tribunal.
Ces différentes manifestations regrouperont 50 personnes devant chaque institution sus visée et ce, dans le respect des consignes de sécurité sanitaire édictées par le Conseil National de Sécurité présidé par le Président Alassane Ouattara, Président de la République » explique les président du Renadvitedt-ci dans l’affaire : Koffi Hanon Charles et 1665 autres C/ Gohourou Ziallo Claude Francois, Koné Cheick Oumar, Digbeu Léocadie, Awa N’diaye, Epouse M’baye Et Afriland First Bank.
Une affaire qui enrhume le palais de justice
Advenue cette date, ledit délibéré a été renvoyé aux 28 février, 28 mars et 25 avril 2019. Le 25 avril 2019, ce même délibéré a été rabattu sans aucune raison valable et fixé à nouveau au jeudi 16 mai 2019. « A cette audience, lorsque nous avions demandé au Président dudit Tribunal les raisons de cet autre rabat, en réponse, il avait souligné que ledit délibéré n’avait pas eu lieu pour cause du quorum qui n’aurait pas été atteint à cet effet. Il avait même fait valoir que la plupart des Magistrats seraient en séminaire », ajoute Charles Koffi.
« Par respect du principe du contradictoire, nous avons dû nous y résoudre quand bien même depuis le début de cette affaire devant ce Tribunal, GOHOUROU Claude qui a été régulièrement assigné était sur le sol ivoirien. Il organisait des conférences de presse relayées par les médias. A l’occasion de l’une de ses conférences de presse, il avait annoncé la création d’un parti politique dont il serait le Président nonobstant sa condamnation à 20 ans de prison ferme pour abus de confiance » poursuit-il.
Par ailleurs, après plusieurs renvois, ledit délibéré a été fixé au 18 juillet 2019 puis encore rabattu et fixé au 05 décembre 2019. Les différents renvois qui ont été faits durant toute cette période donnaient l’impression que le Président du Tribunal attendait un autre motif pouvant juridiquement justifier un autre rabat de ce délibéré.
Cette décision de la Cour de Cassation avait simplement considéré à l’égard du sieur GOHOUROU Claude, que l’infraction de blanchiment de capitaux n’était pas constituée. Pour justifier cette décision, la Cour de Cassation précitée avait indiqué que la Cour d’Appel avait souligné que c’étaient les préposés de GOHOUROU Claude qui avaient manipulé la somme querellée. Suite à cela, ce même délibéré a été fixé au jeudi 16 avril 2020.
Le coronavirus dans le dossier
«Contre toute attente et de façon curieuse, à la date susdite, notre affaire ne figurait sur le rôle de cette audience. Face à cette situation, nous avons dû rencontrer le Greffier audiencier pour en savoir les raisons. Ce dernier, après avoir consulté son plumitif, nous a demandé d’attendre l’audience en cause, le temps pour lui de se rapprocher du Président du Tribunal et nous revenir relativement aux éventuels motifs de cette situation de fait.
Dans la salle d’audience, avant l’entrée du Président du Tribunal et de ses assesseurs, l’un de nos conseils avait approché ledit Greffier, lequel lui avait confié qu’il y aurait quelques petits problèmes à régler dans notre dossier. En conséquence, il lui avait fait noter que ledit délibéré serait renvoyé au jeudi 09 juillet 2020. Effectivement, à l’entame de cette audience et après avoir appelé toutes les affaires en délibéré, le Président du Tribunal avait appelé la nôtre est renvoyée, le délibéré y relatif au jeudi 9 juillet 2020 sans aucune explication.
Pour le Président, nous n’avons pas apporté la preuve de la qualité d’héritiers des ayant-droits des susnommés, c’est-à-dire versé audit débat, leur certificat d’hérédité. Et Pour motiver ce énième rabat, il avait indiqué que c’était à l’occasion du délibéré du 09 juillet dernier, qu’il se serait aperçu desdites irrégularités et pour cause : selon lui, le pourvoi en cassation formé par GOHOUROU Claude n’avait pas permis à son Tribunal de statuer sur cette affaire ».
Un véritable jeu de la justice!
«Par ailleurs, juste après l’audience du 09 juillet dernier, nous nous sommes rendus au secrétariat dudit Président avec quelques victimes, à l’effet d’être mieux informés sur les véritables raisons de cet autre rabat du délibéré de notre affaire au 23 juillet 2020.
Acceptant de nous recevoir seul et à cette rencontre prenant la parole, nous lui avions fait observer que dans le cadre de cette action, nous lui avions communiqué une clé USB sur laquelle se trouvaient tous les documents des victimes au nombre desquels figurent les certificats d’hérédité des ayant-droits des victimes décédés, des certificats de puissance paternelle pour les victimes mineures et documents administratifs de leur représentant.
En réponse, il avait déclaré ce qui suit : « Il y a des affaires qui durent plus de 20 ans même si je ne vous souhaite pas cela. Produisez d’abord les documents et on verra. D’ailleurs-même, ce n’est pas sûr qu’on ira en vacance…». Tout en ne sachant pertinemment qu’aucune décision relative à une affaire du fond ne pourrait valablement être prise dans la période de la vacance judiciaire.
Un déni de justice
Tout porterait à croire que CISSOKO Amouroulaye Ibrahim ne voudrait pas prendre la responsabilité de trancher définitivement cette affaire. Pourquoi ? « Nous n’en savons rien. Voudrait-il être dessaisi de ce dossier ? Nous n’en savons rien non plus. Mais en tout état de cause, son attitude nous paraît sujette à caution », note-t-il.
« En ce qui concerne cette affaire, il a plusieurs fois fait valoir que les sommes demandées seraient très importantes de sorte qu’il ne pouvait pas prendre de décision à la légère. Mais, nous n’avons seulement demandé que nos 727.500 F CFA destinés à chacun de nous que nos adversaires ont détournés, les sommes indûment perçues par eux dans notre indemnisation et des dommages et intérêts qui sont juridiquement justifiés donc de l’argent dont nous sommes propriétaires et non de l’argent que nous quémandons.
« Il faut dire à Charles KOFFI que ce n’est pas la peine qu’il fatigue les victimes pour rien. Ce dossier-là est déjà géré, ça n’ira nulle part. Et le nommé GOHOUROU Claude reprend les mêmes déclarations à chacune de ses rencontres avec certaines victimes. L’attitude de Monsieur CISSOKO Amouroulaye Ibrahim semble conforter cette déclaration. C’est pourquoi, avant la tenue des manifestations sus visées, nous sollicitons une audience», termine le président du Réseau Charles KOFFI Hanon.
Des jours mouvementés s’annoncent devant le palais présidentiel d’Abidjan, devant les locaux du ministre de la Justice ainsi que le siège de l’Union Européen, la représentation internationale, car le navire battant pavillon panaméen qui a déversé des milliers de tonnes de déchets toxiques est Européen…
H.MAKRE