»Nous voulons notre indépendance »
Une situation qui les plonge du coup dans la précarité et la misère sociale. A en croire, maman DEDE, aucune femme ne peut être indépendante tant qu’elle ne travaille pas. C’est donc scandaleux pour elle de voir suspendues leurs activités, durant plusieurs mois sans aucune mesure d’accompagnement. Malgré la lutte de Gnawa Josué, président national de la plateforme des restaurateurs et propriétaire de bars et restaurants, aucune décision d’après elle ne pointe encore à l’horizon quant à la libération de leurs activités.
»Cela pourrai tuer les femmes à petit feu. Imaginez, une femme qui emploie plus de dix personnes et achète une tonne de riz par mois avec des produits vivriers, de la viande et du poisson sans oublier l’huile et plusieurs d’autres ingrédients, elle fait non seulement bouger le monde des affaires, l’économie mais aussi donne de l’emploi aux personnes et contribue au bien être social. Aujourd’hui tout est à l’arrêt’. La patronne des restauratrices pense que l’État ivoirien devrait respecter ses engagements en donnant ce qu’il leur a promis afin que ces femmes se poursuivent leur activité par la réouverture totale de toutes les activités.
Mais sa plus grande préoccupation c’est de voir aussi adhérer toutes les femmes à leur syndicat afin qu’elles soient protégées et soutenues. » Actuellement nous avons des difficultés, parce que nos activités sont fermées mais en adhérant massivement au syndicat avec l’obtention de la carte d’adhésion, celle-ci nous permettra d’avoir des prêts bancaires, l’assurance maladie, la protection sociale et d’autres atouts liés à la carte d’adhésion ». Et d’insister : »C’est vrai que nous voulons notre indépendante mais nous réclamons de l’aide au gouvernement par le fonds d’appui contre covid-19. Il est très important de considérer ce volet. Nous sommes fatiguées et nous voulons notre indépendance financière ».
Hortense LOUBIA K.