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Urgent-Amnesty International déçu en fin de compte du régime Ouattara et pourtant ! Quel récul

Amnesty international-Afrique réagit au retrait de  la Côte d’Ivoire pays de la CADHP

Décevant ce régime d’Abidjan qui fait son entrée officielle dans le temple mondial de la dictature. La Côte d’Ivoire vient de retirer, ce mercredi 29 avril 2020, aux individus et aux organisations non gouvernementales (ONG), le droit de saisir directement la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dont le siège se trouve à Arusha.

  La décision d’Alassane Ouattara de retirer la Côte d’Ivoire du protocole de reconnaissance de la compétence de la CADPH, ce mercredi 29 avril 2020 au cours d’un conseil de ministres a suscité une vague de réactions dans le monde. Amnesty International a réagit à travers sa conseillère juridique pour Afrique.

Les démocrates du monde entier sont sous le choc de cette décision. La réaction d’Amnesty international ne s’est pas faite attendre. Alice  Banens, conseillère juridique pour l’Afrique à Amnesty International s’est exprimé à chaud sur ce retrait : « La décision de retirer aux individus et organisations non gouvernementales le droit de soumettre directement des plaintes à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples marque un recul pour les droits humains en Côte d’Ivoire ».

Les ivoiriens viennent de perdre une voie de recours impartiale et compétente dans la régulation de la démocratie dans leur pays. Ainsi, Alice Banens se préoccupe pour les libertés individuelles, collectives, la justice et la démocratie en Eburnie. En un mot, elle déplore l’attitude et la décision du gouvernement ivoirien qui  « privera les particuliers et les ONGs ivoiriens d’un recours judiciaire précieux, lorsque leurs droits sont bafoués et qu’ils n’ont pas réussi à obtenir justice devant les tribunaux de leur propre pays », affirme-t-elle.

Amnesty international assiste encore une fois à l’attaque, par les dirigeants de la Côte d’Ivoire, du système sous-régional de protection des droits humains après celle du Chef d’État béninois, Patrice Tanon. Et “cette décision, qui prendra effet dans un an, intervient dans un contexte pré-électoral où le gouvernement ivoirien a multiplié les attaques contre des opposants politiques et voix dissidentes”, s’inquiète conseillère juridique pour l’Afrique à Amnesty International.  Par contre, la Côte d’Ivoire justifie son retrait par une « perturbation » de son système de justice. Quelle incongruité !

H.K.

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