»Le sport pourrait diminuer le nombre de chômeur… »
L’athlétisme est donc une des passions du jeune Pierre BONKOUGOU ROGMEHID d’origine burkinabè et résident en Côte-d’Ivoire. Depuis son enfance il a opté pour sport favori, la course et cela lui réussit avec plusieurs médailles en or. Caché dans l’ombre, il se révèle au journal ledebativoirien.net dans un entretien. Suivez !
Qui est exactement le jeune sprinter Bonkougou Rogmehid?
Depuis quand avez vous commencé l’athlétisme ?
J’ai commencé l’athlétisme depuis 2014. Ma passion de l’athlétisme est née quand je j’étais au lycée. J’ai participé à une compétition organisée par mon lycée, ne pratiquant pas l’athlétisme en ce moment, j’ai terminé 1er face aux athlètes qui avaient déjà participé à des championnats. Alors j’ai remarqué que j’avais un talent caché. J’ai donc intégré le club du lycée Technique d’Abidjan qui était mon école.
Vous êtes à quel niveau de votre parcours?
Actuellement, je suis l’un de meilleurs de ma promotion en Côte d’Ivoire et meilleur performeur dans certaines disciplines comme le 3000 mètres steeple depuis 2018. Et je garde mon titre jusqu’à ce jour. J’ai également six (6) titres nationaux dont trois (3) médailles en or, deux(2) en argent et une (1) médaille de bronze. J’ai obtenu pour l’heure 14 titres dans ma carrière.
Quels sont vos projets?
Comment faire pour conserver l’endurance sans soutien?
Pour conserver l’endurance, il faut toujours pratiquer des heures d’entraînements au quotidien. Car c’est à force de s’exercer que le cœur s’habitue et qu’on devient le meilleur. Pas forcément dans le sport mais dans tous les domaines de la vie. Il y’a un adage qui dit: «Les talents cours les rues mais l’expertise l’emporte, quand le talent n’est pas entretenu il meurt». En attendant les moyens je fais ce que je sais faire. Etre le meilleur, jusqu’à la bonne occasion.
Avez-vous abandonné les études pour le sport ?
Depuis le début de votre carrière quel a été votre plus beau jour ?
Mon plus beau jour c’était en 2018, lorsque mon proviseur du lycée disait qu’on ne peut pas concilier sport et études. Mais j’ai reporté mon oral de l’examen du bac, car c’était le même jour et j’ai remporté une médaille d’or et une médaille d’argent le jour-j. Ensuite je suis allé faire le rattrapage des oraux et lors des résultats j’ai validé, j’ai été admis à mon examen. En un mot j’étais heureux ce jour là car j’ai réussi à prouver le contraire à mon proviseur d’école. On peut concilier sport et étude. Mais il faut les moyens financiers.
Que dites-vous aux amis qui veulent faire comme vous?
Pour moi, il est intéressant de concilier le sport et les études, surtout quand on a du soutien. Car le sport ouvre des portes. Je demande aux amis d’avoir confiance en eux. Et de s’attacher à ce qu’on fait. Mais surtout, ne jamais abandonner l’école pour le sport ou pour quoi ce soit, c’est une grave erreur. Car en Afrique francophone le talent meurt prématuré, parce qu’on ne vise pas loin et on ne s’accroche pas
Etes-vous confiant que les choses vont s’améliorer à la fin de cet entretien?
Merci champion.
Je remercie la rédaction de ledebativoirien.net pour l’occasion qu’elle me donne de m’exprimer. Et surtout pour mon appel.
Par Hortense LOUBIA KOUAME
