À la suite de l’attaque d’un camp militaire à Abidjan, le chef d’Etat-major Général des Armées, le Général de corps d’armée Doumbia Lassina, était présent, le mercredi 21 avril 2021 à la base militaire de N’dotré dans la commune d’Abobo pour féliciter les troupes et les prodiguer des conseils. Cependant, les propos tenus par le chef d’Etat-major Général des Armées semblent prouver l’attitude dubitative de certains ivoiriens et observateurs de la scène politique en Côte d’Ivoire eu égard à cette énième attaque des positions de l’armée ivoirienne.
Lorsque nous lisons le communiqué du 21 avril 2021 de l’Etat-major Général des Armées ivoiriennes qui dit ceci: «Dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, aux environs de 1h 00, des individus non identifiés ont ouvert le feu sur les postes de garde de la base militaire de N’dotré dans la commune d’Abobo, avec l’intention certaine d’y pénétrer de force. La réaction immédiate des sentinelles de faction a donné lieu à des échanges de tirs nourris, obligeant les assaillants à prendre la fuite. Le bilan provisoire fait état de : un blessé léger côté ami; trois tués et un blessé fait prisonnier côté ennemi ainsi que de nombreux matériels saisis. Des opérations militaires de ratissage ont été engagées sur le terrain et se poursuivent. La situation sécuritaire reste sous contrôle. L’État-Major Général des Armées invite les populations à garder toute leur sérénité et à vaquer tranquillement à leurs occupations».
Ces propos du Gal. Doumbia Lassina laisse apparaître qu’il y a une partie de la population ivoirienne qui demeure dubitative vis-à-vis des circonstances et de la nationalité (libérienne) des individus cités dans cette attaque qui survient au moment où l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo prépare son retour en Côte d’Ivoire pour reprendre, sans doute, sa place dans l’arène politique. Cette attaque ne serait-elle pas orchestrée en vue de compromettre l’arrivée du Woody de Mama en Côte d’Ivoire? Car, l’homme revient encore plus fort et lavé de toutes les accusations au niveau international. Du coup, il redevient un redoutable adversaire à craindre pour la future échéance présidentielle de 2025 là où l’actuel Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, en manque de champion influent et populaire au sein du RHDP pour cette bataille, ne serait pas lui-même en lice.
Ensuite, les pièces à conviction recueillies par le commissariat de police du 32 arrondissement d’Abobo quartier Avocatier sur les présumés assaillants abattus et blessés notamment un permis de conduire et des contrats suscitent assez d’interrogations sur la capacité de ce «commando-kamikaze» à s’hasarder dans un tel projet dont le niveau de risques est très élevé. Premièrement, le permis de conduire du sieur Kaninah Jimmy. Un permis imprimé dans une langue anglophone mais avec une mention en langue francophone «chauffeur» montre la fausseté de ce document imputé aux autorités libériennes.
Deuxièmement, les contrats retrouvés sur les présumés assaillants. Le nom de l’employeur, le dénommé «Boka» sans prénoms, ni une signature de ce dernier affiche clairement la banalité dudit contrat et la difficulté d’une expertise approfondie. Qui pouvait souscrire à un tel contrat ubuesque pour aller se donner la mort?
H.KARA