Les victimes sont engagées dans une bataille contre des forces opposées à leur indemnisation. Une bataille qui se déroule dans les tribunaux ivoiriens. Les victimes ont déposé une plainte contre madame Camara Nanaba Chantal, présidente de la cour de cassation d’Abidjan et par ailleurs, présidente du conseil supérieur de la magistrature. Elles ont du culot, ces victimes. C’est qu’elles n’ont plus rien à perdre que de gagner le soutien du chef de l’Etat face à cette monstrueuse injustice. Le Président du Renadvidet-ci Charles KOFFI Hanon dans un courrier 27 mars 2020 a saisi le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara dans le dossier déchets toxiques avec une audience qui était annoncée, le jeudi 4 juin 2020 en cassation.Voici ce qu’elles expliquent encore au président Alassane Ouattara face au drame qui se déroule dans les tribunaux ivoiriens.
Un courrier (…) pour appeler son attention sur la particulière mauvaise foi de cette banque, courrier dont la Présidente de la Cour de Cassation a reçu copie. Ce sont les courriers de constitution du conseil des victimes dans cette affaire et de transmission des répliques aux conclusions de la SGCI en vue de l’obtention de cette ordonnance de sursis à l’exécution dudit arrêt et le Rapport de l’expert commis par l’ensemble des victimes de Trafigura. Tout ceci mettant en lumière l’exécution très partielle faite par la SGCI de l’arrêt en cause, laquelle équivaut en droit, à un défaut d’exécution justifiant valablement la procédure en liquidation d’astreintes provisoires initiée par nous le 13 novembre 2019 contre cette Banque devant le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau.
Il explique la misère des victimes devant la Cour
Toute chose qui semble conforter la SGCI dans le dilatoire dont elle est coutumière. Et pendant ce temps, espérant que cette affaire traine en longueur devant cette Cour de Cassation, la SGCI continue de se couler douce nos quatre milliards deux cent quatre-vingt-quatorze millions cinq cent sept mille trois cent vingt et un (4. 294. 507. 321) francs CFA et les intérêts y générés depuis le 31 mars 2010.
Somme que nous avons découverte à l’occasion des deux communications partielles par elle faites en exécution des ordonnances de référé n°1979/2018, RGN°3238/2018 du 09 avril 2018 et n°3340/2018, RGN°5662/2018 du 04 juillet 2018 confirmées par l’arrêt n°464 Civ du 19 juillet 2019. Cet arrêt a toutefois modulé le montant de cette astreinte la faisant passer de 30 millions à 10 millions de francs CFA par jour de retard d’exécution.
Aussi, c’est grâce à cette déclaration mensongère mais conforme au nombre de victimes des déchets toxiques conventionnellement exigé pour être payées à la date susdite par cette Banque par le protocole de règlement amiable et transactionnel intervenu le 11 Février 2010 entre le Cabinet LEIGH DAY&CO, notre mandataire et la Coordination Nationale des Victimes des Déchets Toxiques de Cote d’Ivoire (CNDVT-CI) que la SGCI a été entendue comme simple témoin alors qu’elle était normalement mise en cause dans cette procédure pénale initiée par nous courant l’année 2010 et reprise le 20 juillet 2011 devant le Procureur de la République, Près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau.
Après quoi, elle avait affirmé ne plus rien détenir relativement à cette indemnisation et ce, suite au transfert irrégulier fait par elle, de la somme de 4.815.648.000.000 milliards de francs F CFA à ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK sur un compte frauduleusement ouvert par la CNDVT-CI. Laquelle somme était destinée à indemniser les 6.624 victimes des déchets toxiques supposées rester et dont le paiement devait être effectué par la SGCI après une stricte vérification de la régularité de leurs documents de paiement qui devaient leur être délivrés par cette Coordination qui stipule ce qui suit :
Autres découvertes liées au détournement des fonds des victimes
Toute chose qui explique et justifie dans ses écritures devant le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau, sa farouche opposition à l’audit judiciaire que nous avons sollicité sur notre copte ouvert dans ses livres par LEIGH DAY& CO notre mandataire et ce, en sus de la liquidation d’astreintes provisoires d’au moins 800 millions de francs également sollicitée par nous devant ledit Tribunal et la fixation d’une nouvelle astreinte à 20 millions de francs CFA par jour de retard d’exécution pour contraindre cette Banque à s’exécuter conformément à l’impérium du Juge des référés ayant acquis autorité de la chose jugée.
Ceci expliquant cela, la présente fait suite à la nomination le mercredi 13 mai 2020 au Conseil des Ministres de Madame CAMARA Nanaba Chantal, en qualité de Présidente du Conseil Supérieur de la Magistrature conformément à l’article 145 de notre Constitution, dixit le Secrétaire Général de la Présidence Patrick ACHY, lequel article dispose que : « Le Conseil Supérieur de la Magistrature est présidé par une personnalité nommée par le Président de la République parmi les Hauts Magistrats en fonction ou à la retraite ».
«Dans ces conditions, il nous a paru nécessaire et impérieux de vous saisir à nouveau de la plainte sus visée et de la récusation y relative en votre double qualité non seulement de Chef de l’Etat, donc garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale mais aussi et surtout de Chef de l’administration nommant aux emplois civils et militaires conformément à l’article 67 de notre Constitution. Convaincu de l’intérêt particulier que vous accorderez à ce dossier de veuves et d’orphelins, nous vous prions de croire, Excellence Monsieur le Président de la République, en l’expression de notre très haute considération et de notre «profondissime» respect ». Ce sont par ces mots que conclue le président du Réseau National pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Hanon.
HERVE MAKRE