L’art de dire ! Le symbole est saisissant ! Forte est aussi, la métaphore! Un caillou sur le chemin qui est jeté. Une enveloppe vidée de son contenu et laissée aux mains de celui qui la lutte de celles de son possesseur, ou propriétaire. Une scène qui rappelle le récit biblique lié aux deux femmes luttant un bébé. L’une voulu que la recommandation du roi Salomon s’accomplisse en fendant le bébé en deux. Ainsi, chacune d’elles aura sa part. Ce que devrait être le Front populaire Ivoirien. Une malédiction politique a-t-elle été lancée par le ‘‘père’’ au ‘‘fils’’, depuis Bruxelles?
Ici dans l’histoire du FPI, il y en a un qui n’a pas voulu diviser le parti. Il a décidé de le laisser aux mains de l’autre. Plusieurs observateurs sur la proclamation d’éclat de Laurent Gbagbo, y ont vu une capitulation. Beaucoup encore, l’amorce d’un autre combat. Celui de l’occupation scénique avec le nouveau parti politique annoncé par le fondateur du Front Populaire Ivoirien laissé eux mains ‘‘du choisi’’. Ainsi donc, le débat de la présidence du FPI est clos depuis, lundi 9 août 2021, selon d’autres encore.
Devant l’assemblée réunie, le chef de cette famille reprend la parole, celle qui crée tout, et proclame sur la vie politique de son fils (Pascal AFFI), SON AVENIR: «Donc c’est à moi Affi parle comme ça ! ». En Afrique et partout ailleurs, cette parole renferme une force, une puissance qui crée et qui met aussi fin. Donc annonce le début d’une nouvelle situation qui sera vécue, tôt ou tard. Le père poursuit : «…un jour si Dieu le visite, peut-être qu’il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé…». Et d’enfoncer : «L ‘ ‘ ́ , ́ ̀ ‘ ́ ̂ . .. Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.
Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout…». Avec la métaphore de l’enveloppe vidée, Laurent Gbagbo (le père) lance et proclame qu’il vide Affi N’guessan, son fils, de toute sa substance politique, lui qui l’a politiquement fait et établi.
Pour plusieurs observateurs, Pascal Affi n’aura pas joué le franc jeu avec Laurent Gbagbo. C’est qu’au début disent-ils, Affi N’guessan disait que si la candidature de Gbagbo à la présidence du parti était authentique, il lui laisserait la présidence du parti. Ensuite il dira plus tard que si Gbagbo manifestait le désir d’être le président du parti, il lui laissera la place. Il a encore dit que si le Laurent Gbagbo lui disait de vive voix qu’il voulait être le président du parti, lui Affi, s’inclinera…
Devant les militants et sympathisants réunis au palais de la culture d’Abidjan, le lundi 9 août 2021, Laurent Gbagbo dévoile le contenu de la rencontre entre les deux hommes. Ce qui du coup présente Pascal Affi N’guessan comme celui qui ne sera pas cohérent avec ses déclarations de bonne intension. Celui qui n’a pas dit et ne dit pas la vérité. Avec l’annonce de la création de son parti politique, un autre, Laurent Gbagbo, rend concret le constat qu’il a fait dés son accession au pouvoir d’Etat. Il s’était rendu compte que, seul, le FPI ne pouvait plus mener son combat.
«Laurent Gbagbo convaincu que de nombreux autres partis, de nombreux militants des autres partis politiques, de nombreux cadres, des jeunes et femmes, se reconnaissant dans son combat mais retissant quant à une adhésion au Front Populaire Ivoirien (FPI) veut jouer une autre carte nationale en refermant le chapitre de ce parti qui a combattu Houphouët-Boigny et a fait face à une rébellion.
Aujourd’hui, de retour de la Haye où il a vaincu le monde entier, Laurent Gbagbo n’est plus une chose pour le FPI. Il est devenu un symbole national, un emblème africain de souveraineté. Dissoudre le FPI s’imposait donc à lui pour permettre à toutes les tendances plus haut citées à y adhérer notamment, le Cojep, les Soroistes, les militants RDR déçus, etc.
Pascal Affi N’guessan devra donc pour le restant de son chemin, comme ce petit caillou, méditer cette parole incantatoire de Gbagbo ? «Donc, c’est à moi Affi parle comme ça» ! Et comme pour persister sur la proclamation faite sur la vie politique de son ‘‘fils’, il ne pas lâcher la charge et ajoute le lendemain à une autre rencontre :«Juste un dernier mot, avant de nous quitter. En politique, il ne faut jamais faire du chantage, sinon on vous fait ce qu’on a fait à Affi». Sentence ! Que reste-t-il au fils PASCAL?
HERVE MAKRE