Urgent-présidentielle en Côte d’Ivoire -danger à l’horizon: Guillaume Soro dénonce, avertit et revendique son droit civique
redaction
L’organisation de la présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire montre encore des prémisses d’une crise pré et post-électoral. Bon nombre d’analystes politiques s’accordent à dire que les mêmes facteurs qui ont conduit la Côte d’Ivoire à une rébellion puis à un contentieux électoral funeste se cristallisent pour mettre à feu et sang la nation ivoirienne.
Laurent Gbagbo n’étant pas présent mais candidat événementiel, Guillaume Soro contraint à l’exil et déchu momentanément de son droit civique, Henri Konan Bédié qui n’est pas à l’abri d’une disqualification, puisque, Adama Bictogo qui déclare, sans être membre de la CEI, que les 3/4 des inscrits sur la liste électorale sont du RHDP sont des faits qui nous indiquent que le feu couve dans la demeure ivoirienne à la veille de la présidentielle d’octobre. Grand sachant de la crise militaro-politique de 2002 et de l’élection présidentielle de 2010, Guillaume Soro dénonce, averti et revendique son droit civique.
Courtiser des électeurs en leur offrant des certificats de nationalité et en enregistrant leurs numéros de récépissé d’enrôlement est une volonté délibérée de les contraindre à voter pour le RHDP. Une action qui va contre le devoir du citoyen et qui complique la tâche de la Commission Électorale Indépendante. Malheureusement, c’est ce que nous avons retenu du discours d’Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP lorsqu’il se tapait littéralement la poitrine pour dire que « les 3/4 des inscrits sur la liste électorale sont du RHDP ».
Une assertion qui n’est pas passée inaperçue au sein de la classe politique ivoirienne. Car, elle signifie clairement que le RHDP revendique déjà la victoire à la présidentielle 2020 avant même la tenue du scrutin. Un discours qui rime avec une velléité de confiscation du pouvoir que le leader du mouvement politique GPS, Guillaume Soro n’a pas manqué de dénoncer. « L’élection présidentielle appartient avant tout au peuple. Essayer de suborner le vote du peuple est une forfaiture. Que le régime actuel ait bénéficié de l’implication de la communauté internationale pour assurer la transparence du scrutin en a assuré la crédibilité, la stabilité », a-t-il asséné
Guillaume Kigbafori Soro, se rendant compte du caractère exclusif désastreux que le régime d’Alassane Ouattara voudrait donner à la présidentielle d’octobre 2020, rafraîchi la mémoire des nouveaux ennemis de la démocratie qui criaient hier sous tous les toits à l’exclusion d’une frange de la population et son leader en Côte d’Ivoire. «Tenter de flouer et de limiter le vote du peuple par l’exclusion de candidats artificiellement engendrent la déchirure or la Côte d’Ivoire en a souffert depuis 1995. En 2000 de nombreux candidats se sont vus exclus. La suite a été tragique. N-a-t-on pas tiré de leçons? Pourquoi devrait-on ? Reproduire les mêmes erreurs? Pourquoi devrait-on faire souffrir le peuple ? La mémoire est-elle si courte? En 2020 la maturité devrait nous obliger à scrutin paisible seul gage d’une vraie réconciliation. Respecter la souveraineté du peuple exige une liste électorale limpide » a-t-il rappelé.
Dans le but d’éviter à la Côte d’Ivoire une autre crise aux conséquences incalculables pour les fils et filles du pays, le député de Ferkéssedougou et ex-PAN, exhorte les citoyens ivoiriens à revendiquer, avec lui, plus de transparence dans l’organisation de la présidentielle d’octobre 2020 et à combattre toutes les initiatives d’exclusion injustifiée d’un fils de la Côte d’Ivoire à cette compétition. «J’en appelle aux forces vives de la nation à réclamer un audit international de la liste électorale. Personne ne devrait en avoir peur si l’on a rien à cacher. L’on doit exiger une élection sans exclusion si l’on est clean. Je suis ivoirien et je suis candidat, c’est mon droit » a-t-il lancé