« Le Mouvement Ivoirien pour le Droit à la Vie (MIDVI) dans son rôle d’observateur des faits et événements de nature à influencer le COUPLE PAIX-VIE a recensé depuis le mois d’Avril 2020 jusqu’à ce jour des déclarations, débats et articles de journaux tendant à impacter négativement le COUPLE PAIX-VIE qui est actuellement stable. Ces déclarations et discussions sont relatives au retour de M. Laurent Gbagbo et de la reprise de ses activités politiques en Côte d’Ivoire.
I- sur la rentrée en Côte d’Ivoire de M. Laurent Gbagbo.
L’évènement majeur dans cette procédure est justement la sous-traitance à la CPI par la Côte d’Ivoire. Cela signifie tout simplement que la Côte d’Ivoire s’est lavée, comme Ponce Pilate, les mains de tout ce qui le concerne relativement à la crise post-électorale de 2010-2011. Autrement dit la seule Juridiction Ivoirienne habilitée à connaître de tous les faits concernant M. Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale de 2010-2011 est la CPI.
L’Etat Ivoirien ayant passé la main à la CPI ne pouvait intervenir dans une compétence déléguée. C’est comme si dans un litige les parties recouraient à un arbitre pour le fait principal et soumettait au Juge les faits accessoires au fait principal alors que les faits accessoires ont leur source dans le fait principal. Il y a donc là, une incompétence du Juge Ivoirien à juger tout ce qui concerne M. Laurent Gbagbo pour la crise post-électorale. Ainsi donc à compter du 05 Décembre 2011, aucune Juridiction Ivoirienne n’est habilitée à juger M. Laurent Gbagbo des faits de la crise post-électorale 2010-2011 pour le temps qu’il passera sur la terre des hommes.
Laurent Gbagbo n’est donc pas un contumax et ne saurait se soumettre aux obligations attachées à cette qualité. Il faut comprendre par là qu’il ne peut se présenter au Juge Ivoirien ni être arrêté. Mais surtout, il n’a besoin d’aucune ordonnance ou loi d’amnistie spéciale ou générale pour jouir de sa liberté et de ses droits civiques.
Un précieux rappel historique
Dans un second temps, il faut connaître la psychologie d’exécution d’une décision de justice en Côte d’Ivoire. Cette pratique que la Côte d’Ivoire a héritée de la France voudrait qu’il soit fait échec à l’autorité de la chose jugée au nom de la paix publique ou de considérations humanitaires ou sociales. Les décisions de justice comme l’indique leur formule exécutoire sont exécutées par l’Administration qui y est obligée. La Justice elle-même n’applique pas ces décisions. C’est l’Administration qui s’en charge. Celle-ci peut donc être amenée pour des questions d’ordre public à surseoir à l’exécution d’une décision de justice pour préserver la paix publique, humanitaire, sociale ou sociétale.
En effet, sous la colonisation des cas similaires ont toujours existé. Par exemple, dans le cas de l’arrêt Couitéas rendu par le Conseil d’Etat Français en 1923.Les autochtones qui occupaient les terres de M. Couiteas avaient été condamnés à être expulsés par le Tribunal de Sousseen Tunisie. M. Couitéas a demandé à l’Administration d’exécuter la décision revêtue de l’autorité de la chose jugée.
Mais où allaient partir ces autochtones qui n’avaient d’autre lieu de refuge et de subsides que la terre de leurs ancêtres. C’étaient des autochtones et non des allogènes qui pouvaient encore retourner chez eux. C’est la question que s’est posée la force publique pour conclure que L orsque l’exécution d’une décision de justice risque d’entrainer des troubles plus graves que celui que peut faire naître l’exécution de la justice, l’Administration est en droit de la refuser.
Il n’y a donc aucune épée de Darmoclès qui pèse sur la tête de M. Laurent Gbagbo. Et il n’y a pas lieu à crainte d’aucune sorte pour ses sympathisants. Ni de frustration pour ses opposants qui verraient dans la décision de paix du Président Alassane Ouattara un manquement à un principal cardinal du Droit.
II- Sur la rentrée en politique de M. Laurent Gbagbo.
L’analyse du discours de M. Laurent Gbagbo sur TV5 et son appel à la dissolution du CNT pendant les élections d’Octobre 2020 confirme bien que M. Laurent Gbagbo ne cherche pas le pouvoir politique. M. Laurent Gbagbo cherche le développement du COUPLE PAIX-VIE pour la Côte d’Ivoire. Il pense eneffet à rentrer en Côte d’Ivoire pour faire le deuil de sa Mère décédée pendant son tempsd’exilforcé, il pense à retourner en Côte d’Ivoire pour retrouver sa famille et apporter son soutien à ses frères et sœurs qui vivent dans le plus grand dénuement. Il pense entrer en Côte d’Ivoire pour écrire ses mémoires. Il pense entrer en Côte d’Ivoire pour œuvrer à une vraie réconciliation.
Mais il nous faut garder constamment à l’esprit que l’homme propose et Dieu dispose. Et cette disposition Divineest plus que jamais manifestée par l’ère du Verseau que nous vivons et le caractère du pouvoir politique en Côte d’Ivoire.
1-Le cycle du Verseau
. Il faut comprendre par-là que l’homme en général et l’homme Ivoirien en particulier est en ce moment soumis à des lois cosmiques ou spirituelles divines qui le prédéterminent à agir selon l’ordre divin. L’homme en général et l’homme Ivoirien est en ce moment soumis, téléguidés par la loi de la destinée.
Il n’y a pas à être complexé par cette irruption contraignante du Divin dans le cours de la vie de notre Nation. Les activités des hommes, les évènements affectant les hommes, la destinée des hommes a toujours été le résultat de réalités spirituelles. Le spirituel tient le physique en l’état, autrement dit le spirituel domine le physique. Il est donc légitime de scruter le cours de la vie de la Nation au regard des réalités spirituelles.
Aucune piste pouvant conduire à la réconciliation et au renforcement du COUPLE PAIX-VIE ne doit être négligée. En effet, les mauvaises analyses entrainent les mauvaises questions et celle-ci aboutissent à de mauvaises réponses qui à leurtour conduisent à de mauvaises solutions. Il faut être décomplexé et accepter que le Divin par la parole de ses messagers que sont :les Mages, Imams, Prêtres, Pasteurs, Kouis et Glaés, Comians, Animistes etc…ont déjà dit ce qui doit arriver en Côte d’Ivoire. Et « la parole a ceci de fatal que son application peut être souvent retardée mais jamais conjurée. (Koné Abou Bakary Sidick), l’étrange Marche d’une prophétie édition Saint Sauveur p.10).
L’attitude que les Ivoiriens doivent avoir à cette étape de leur vie collective est avant tout de reconnaitre que ce qui arrive à la terre de Côte d’Ivoire est avant tout la manifestation de la volonté de Dieu c’est-à-dire la destinée de leur Nation et donc leur destinée commune. Dès que la reconnaissance de leur destinée est faite, ils doivent se garder d’accuser qui que ce soit si ce n’est le Divin. Et en conséquence bannir la division pro-Ouattara et pro-Gbagbo pour adopter l’unité sémantique pro-Ivoirien. Ensuite la connaissance de sa destinée doit amener l’ivoirien à développer une abondance de confiance en Dieu car celui qui connait sa destinée n’accuse point son prochain.
Les peurs inutiles qui sont suscitées pour troubler le COUPLE PAIX-VIE n’ont pas donc du tout à avoir lieu.
Si Dieu décide que M. Laurent Gbagbo rentre en politique, lui-même n’y pourra rien, aucun autre être humain ou esprit ni pourra rien. Bien que M. Laurent Gbagbo ne cherche pas le pouvoir politique si le pouvoir politique le cherche,lui-même n’y pourra rien, aucun être humain ou esprit n’y pourra rien car c’est DIEU qui donne le pouvoir : c’est le caractère du pouvoir.
2-Le caractère du pouvoir politique.
Il nous parait clairement que le bénéficiaire du pouvoir politique providentiel est lui-même victime de la force majeure Divine et devrait jouir de notre compassion. Cet élan d’amour doit nous amener nous Ivoirien à développer la solidarité devant la toute-puissante volonté de Dieu. Et en conséquence nous rendre plus conscients de la nécessité de nous soutenir, de vivre ensemble au lieu de nous enfermer dans des peurs, des frustrations et des conflits préjudiciables au COUPLE PAIX-VIE.
Ensuite la loi de la destinée enseigne que Le parcours des protagonistes d’une crise est aussi et surtout une piste de résolution des crises. Car, en effet, les évènements passés ou présent de la vie d’un homme existent à cause du futur de cet homme. Lorsque cela est su, l’on peut faire l’économie de bien des conflits, des blessés et de morts inutiles.
Abidjan, Le Président
Roberson Bah
