par ledebativoirien.net
De l’espoir à la précarité illimitée
La colère continue de monter dans les offices. Déjà, de terribles difficultés rencontrées par les Clercs de Notaires pour accéder à la profession de Notaires, qu’en rajoute la Chambre Nationale aux mains d’oligarques. Une description furieuse faite par l’Association Ivoirienne des Clercs Stagiaires de Notaires est révélateur du supplice entre quatre murs. Une fournaise dans laquelle rôtissent plus d’une centaine de stagiaires clercs notaires à temps illimité. Allez-y comprendre quelque chose à cette affaire. Suivez !
En dépit des exigences prescrites par le droit positif ivoirien, la Chambre des Notaires, animée par des intentions non encore avouées, exige un examen professionnel annoncé en août 2020. Induisant ainsi totalement en erreur, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice. Et pour cause. La carrière du Clerc de Notaire est parsemée d’embûches et se rapproche parfois de la croix et la bannière. Une vraie montée au Golgotha. D’abord :
La durée interminable et indéfinie du stage du Clerc de Notaire
Cette situation est déplorable, regrettable et inacceptable. Elle l’est d’autant plus que l’accès à la profession de Notaire qui est leur premier emploi, se mue inexorablement en une situation de précarité totale et de cantonnement de jeunes diplômés ivoiriens condamné à un avenir hypothéqué. Cette situation fait donc du Clerc de Notaire, un juriste sans statut social alors même que le Clerc et son Maître de stage détiennent le même diplôme universitaire qui est la Maîtrise en Droit.
Ce n’est pas tout.
Ensuite, la condition sociale exécrable du Clerc de Notaire
«Comment est-il possible qu’un collaborateur de Notaire, titulaire d’une maîtrise en Droit et ayant plus de quatre (04) années de pratique professionnelle, soit rémunéré avec moins de Cent Cinquante Mille (150.000) Francs CFA par mois ? » interroge le porte-parole du bureau exécutif de l’Association Ivoirienne des Clercs Stagiaires de Notaires, Me Gassaut Toussaint. Et d’ajouter que l’AICSN a, à maintes reprises, interpellé les autorités, à savoir, la Chambre des Notaires, la Direction des Services Judiciaires, le Ministre de la Justice, sur cette situation. Mais rien n’est fait jusqu’à présent. Ce n’est pas fini !
Le Notariat ivoirien évolue dans un environnement hostile
Il urge donc la prise d’une décision de nomination des clercs stagiaires ayant fait leur preuve, car un notaire nommé crée en moyenne Cinq, emplois directs et dix emplois indirects. Ce seront donc Six Cent (600) emplois directs qui seront créés par la nomination des 115 impétrants, sans compter les recettes fiscales qu’ils collecteront pour l’Etat, soutiennent les membres de l’Association Ivoirienne des Clercs Stagiaires de Notaires.
« Nous pensons que la Côte d’Ivoire étant aujourd’hui dotée de Trente et Un régions, la nomination de 115 Notaires n’aura que pour effet de mieux repartir les notaires sur l’étendue du territoire tout en réparant un quiproquo réel. Ainsi, les postes occupés par les greffiers-notaires seront repris par des Notaires titulaires.
Ce n’est pas encore fini !
Les difficultés juridiques et objectives à l’organisation de l’examen professionnel de notaires
Et pourtant voici ce qu’est un Premier Clerc ?
La qualité de Premier Clerc est conférée au collaborateur du Notaire ayant obtenu le certificat d’aptitude à l’exercice de cette fonction. Sont autorisés à subir les épreuves de ce certificat, les personnes justifiant de quatre années de stage au moins en qualité de Clerc…».
Mais quand est-ce que ce pays permettra-il à son Premier Clerc de déposer sa première signature et son paraphe ? Ne dites pas que le président Alassane Ouattara a déjà signé un décret créant plus de postes que de Clercs stagiaires ayant effectué un stage indéfini en Côte d’Ivoire, à durée indéterminée. Que le ministre de la Justice se lève face à cette situation ahurissante des clercs notaires et facilite la tâche au président Alassane Ouattara, en prenant une décision de nomination des Clercs de Notaires. Existe-t-il un stage à durée illimité et indéterminée ? La Chambre répondra… ? A suivre.
H.MAKRE