Abidjan-frayeur: ‘‘Mouvement guerrier pour la dignité et la justice en Côte d’Ivoire’’? Impressionnante cache d’armes découverte

L’ancien ministre de l’Intérieur, l’influent Hamed Bakayoko, a pris  en charge la Défense et un de ses proches, le préfet d’Abidjan Sidiki Diakité, lui succéder à l’Intérieur. Une autre découverte de cache d’armes a eu lieu à Abidjan. « C’est vraiment un arsenal », déclare-t-on  à l’Etat-major de l’armée ivoirienne. Des lance-roquettes RPG, des kalachnikovs, des fusils mitrailleurs, des munitions et des explosifs en quantité saisis mardi dans un gymnase désaffecté du quartier populaire d’Attiécoubé, dans la capitale économique ivoirienne.

Cette nouvelle découverte d’une importante cache d’armes à Abidjan mercredi, après celle du domicile du conseiller du président de l’assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro fait monte la température sécuritaire en Côte d’Ivoire. Les soldats qui ont fait cette découverte ont également découvert du matériel de communication, des fausses plaques minéralogiques de véhicules administratifs et militaires et « au moins 300 treillis ».

Des badges estampillés « Mouvement guerrier pour la dignité et la justice en Côte d’Ivoire », un groupe inconnu, ont également été retrouvés avec les armes. « Quatre personnes ont été interpellées », selon une source de l’Etat-major. Une enquête est en cours pour tenter de trouver la provenance des armes.

De nombreuses armes ont été volées depuis trois mois par des hommes armés non identifiés dans une série de braquages de commissariats de police et de postes de gendarmerie à travers le pays. La dernière attaque de ce type s’est produite mardi: des hommes armés ont mis en fuite les policiers d’un commissariat d’Abobo, un autre quartier populaire d’Abidjan, et se sont emparés d’armes avant de prendre la fuite sans être inquiétés. La Côte d’Ivoire a aussi été secouée cette année par des mutineries d’anciens rebelles intégrés à l’armée. Plusieurs évasions de prisonniers se sont produites en outre depuis le mois août.

Autre ataque d’un commissariat par des hommes armés

Des hommes armés ont attaqué un commissariat de police et se sont emparés d’armes dans le quartier populaire d’Abobo, dans le nord d’Abidjan, a-t-on appris de source sécuritaire. « Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d’armes », a confié  une source sous le couvert de l’anonymat.

Des témoins interrogés à proximité du commissariat n’ont rien remarqué. « On était là. On n’a pas entendu de coups de feu ni rien. C’est après qu’on nous a dit qu’il s’était passé quelque chose », a dit un homme dont le commerce est situé en face du commissariat. « On nous a dit que des jeunes étaient venus en moto et se sont emparés des armes« . Cette attaque survient après une série d’attaques ces derniers mois.

Le 19 juillet, des hommes armés avaient pris d’assaut l’école de police d’Abidjan, dans le quartier huppé de Cocody, s’emparant d’armes avant une fusillade avec les forces de l’ordre avec un mort, pendant leur fuite. Au moins quatre autres attaques-moins importantes, sans blessés – ont suivi: Azaguié , le 22 juillet, Fresco, le 29 juillet, Adzopé, le 4 août et Songonle 3 septembre. Les regards du gouvernement ivoirien sont dirigés vers  des  « déstabilisateurs » en exil proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye. Mais ceux-ci ont vigoureusement démenti, estimant que les accusations étaient « loufoques ».

A côtés de ces attaques, trois évasions, dont deux spectaculaires, ont eu lieu au pénitencier de Katiola (centre, une centaine de détenus, 3 septembre), au palais de justice d’Abidjan en plein centre de la capitale économique :20 évadés, 8 août et à Gagnoa au centre, 5 détenus, 6 août. Cette série survient après la cascade de mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée après avoir contribué à porter M. Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, qui ont ébranlé le pays en janvier et en mai, notamment dans les deux principales villes, Abidjan et Bouaké au centre.

Des experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont enquêté sur la découverte de plusieurs autres caches d’armes à Bouaké et non sans conséquence sur l’ex-secrétaire général des forces nouvelles, actuel président de  l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

GO

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