Urgent-Human Rights Watch charge le système judiciaire en Côte d’Ivoire: « Les juges font régulièrement l’objet de pressions de la part de l’exécutif

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« Le système judiciaire manque d’indépendance et les juges font régulièrement l’objet de pressions de la part de l’exécutif »

Les jugements expéditifs des magistrats aux ordres de l’exécutif en Côte d’Ivoire viennent d’être mis à nu par une importante organisation internationale de défense des droits humains. Un rapport de Human Rights Watch en 2020 accable le système judiciaire mis en place par le régime d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire.

Lorsqu’on aperçoit un condamné pour atteinte à la sûreté de l’État s’afficher allègrement aux côtés du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara. Le cas Soro Kanigui est l’exemple patent du déni de justice en Côte d’Ivoire. Cet ex-compagnon de Guillaume Soro avait été jugé avec une célérité qu’on aurait pensé que tout avait été planifié depuis le palais présidentiel d’Abidjan.

Et lorsque ce dernier « signe » sa réédition en abandonnant le combat de Générations et Peuples Solidaires (GPS) au profit de celui du RHDP d’Alassane Ouattara à la veille de la campagne pour la présidentielle d’octobre 2020, toute de suite, il est sorti de prison et brandit comme un trophée de guerre. Or, ces ex-compagnons, Alain Lobognon, Soul to soul, Soumahoro Kando, Loukimane Camara etc., croupissent encore dans les geôles du pouvoir d’Abidjan pour les mêmes chefs d’accusation qui lui ont été notifiés à la suite des évènements liés au retour manqué de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire le 23 décembre 2020.

Alors, il est tout à fait plausible que Human Rigths Watch, une importante organisation internationale de défense des droits humains, épingle le système judiciaire du régime d’Alassane Ouattara « Le système judiciaire manque d’indépendance et les juges font régulièrement l’objet de pressions de la part de l’exécutif. Les juges signalent que les risques d’ingérence sont renforcés pour les dossiers politiques, mais peuvent aussi concerner n’importe quel procès au civil ou au pénal. Les conditions de vie en prison et la surpopulation continuent de poser problème.

Par exemple, la prison centrale d’Abidjan accueillait en octobre 7 100 personnes dans un centre conçu pour 1 500, dont 2 500 personnes en détention préventive. Malgré des efforts pour rénover les prisons, les détenus souffrent toujours d’un accès insuffisant aux soins médicaux et sont victimes d’extorsion de la part des gardiens de prison et d’autres prisonniers » a-t-elle accablé le pouvoir d’Abidjan dans un rapport produit en 2020.
H. KARA

Ledebativoirien

 

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