Transmis par les moustiques, le paludisme est endémique dans 96 autres pays dans le monde. Malgré les nouvelles maladies qui agitent l’arène de la santé publique, la Côte d’Ivoire ne perd pas de vue son objectif d’éradiquer le paludisme d’ici à 2030.
En effet, cette infection demeure la première cause des consultations dans le pays. Cette maladie, perçue comme bénigne, parce que trop familière, tue chaque jour en Côte d’Ivoire quatre personnes, dont trois enfants de moins de 05 ans. Alors, les autorités sanitaires sont en première ligne de cette lutte. Mieux, la lutte s’intensifie. Au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), les initiatives se multiplient.
Ainsi, le directeur du PNLP, Antoine Méa Tanoh, a annoncé, en août 2021, que la lutte contre le paludisme sera intensifiée dans neuf zones endémiques, notamment dans les régions du Moronou, de l’Indénié-Djuablin, du N’Zi, du Bélier, du Bounkani, du Folon, du Cavally, du Guémon et du Bafing. Les recommandations de l’OMS et les directives nationales de prise en charge correcte du paludisme sont régulièrement rappelées aux responsables des districts sanitaires, aux médecins des hôpitaux de référence et aux pédiatres des zones les plus endémiques.
En Côte d’Ivoire, la lutte contre le paludisme combine l’efficience de la prise en charge dans les centres de santé et la prévention.
La politique préventive repose sur la lutte antivectorielle, à travers la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA). Faisant le bilan de la 4ème campagne de distribution MILDA, le mardi 15 juin 2021, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a indiqué que près de 19 millions de moustiquaires imprégnées ont été gratuitement distribuées aux ménages, soit un taux de couverture de 97%. Il a relevé une bonne prise de conscience de la population. Selon le ministre en charge de la Santé, le taux d’utilisation est passé de 33% en 2012 à 63% en 2020. « Il nous faut atteindre, au moins, un taux de 80% d’utilisation des moustiquaires, pour mieux maîtriser cette maladie », a-t-il dit.
Le projet aura pour avantage l’extension du renforcement des capacités techniques des prestataires en matière de diagnostic, de prise en charge des cas et de prévention du paludisme, notamment chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 05 ans. Il permettra également le renforcement de la prise en charge intégrée des cas de paludisme, de diarrhée et de pneumonie chez les enfants de moins de 05 ans. Le projet « Stop Djekoidjo », d’un coût de 10 milliards de FCFA prévu pour une durée de cinq ans, est le principal programme du gouvernement américain pour soutenir les efforts de la Côte d’Ivoire.
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