La Police Technique et Scientifique multiplie les initiatives : face à la méconnaissance de ses capacités par les officiers de police judiciaire

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A Yamoussoukro elle forme

La police Technique et Scientifique (PTS), en partenariat avec la GIZ innove en multipliant les initiatives à travers le renforcement de ses capacités, tenu le jeudi 23 mai 2024 à Yamoussoukro. Et ce, face à la faiblesse de l’utilisation de ses outils de service et la méconnaissance de ses capacités par officiers de police judiciaire.

La Police Technique et Scientifique a lancé la phase 5 du programme de renforcement des capacités des Unités de la Police Nationale, afin d’améliorer l’utilisation des outils et techniques de PTS ; ainsi que les meilleures qualités des prestations de la police et autres services d’enquête au profit des populations et des justiciables.

L’objectif de ce renforcement englobe plusieurs domaines d’activités dont, la sensibilisation des différents services en charge de l’application de la loi, l’amélioration des enquêtes pénales tant qualitativement que quantitativement. Ainsi que la meilleure intervention des primo-intervenants dans la gestion des scènes de crimes, l’administration de la preuve, la mise en place d’un mécanisme interne collaboration et de suivi des procédures des OPJ sur les violences sexuelles basées sur le Genre (VSBG).

Il est aussi question de la vulgarisation de l’utilisation de l’outil HORA, la confiance de la population dans les capacités de la police est améliorée, en incluant le travail de prévention et de production des victimes, notamment le domaine des Violences Basées sur genre (VGB). Au constat, les capacités des autorités de poursuite pénale à recueillir et à exploiter les preuves matérielles de matière professionnelle sont polluées. Les enquêtes de la police sont de plus en plus rigoureuses et aux normes internationales, la sécurité et la gestion des hôtels et établissements assimilés sont davantage renforcées.

Le plan d’action est de faire des tournées de sensibilisation et de vulgarisation des outils et services de la PTS. Cette tournée de sensibilisation a déjà été à San Pedro,  Daloa, Gagnoa, Korhogo, Odiénné, Bouaké et  Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne recevait à son tour la délégation.

Le Commissaire divisionnaire major Youssouf Binaté, préfet de police de Yamoussoukro a livré l’intérêt de cette formation. Celui de promouvoir chez les officiers de police judiciaire, l’approche scientifique dans la conduite des enquêtes au profit du justiciable et des autorités judiciaires.

Il a insisté sur la portée de cette séance de travail.  »Face à la faible utilisation des outils et services de la police technique et scientifique allant même à la méconnaissance de ses capacités par certains services d’enquêtes judiciaires, la police nationale en partenariat avec la GIZ a lancé la phase 5 du programme de renforcement des capacités des unités de la police nationale ‘‘ a-t-il indiqué

Contrôleur général, Directeur général adjoint chargé de la police scientifique, Kouamé Kouassi Boittini, a fait savoir que le partenaire au développement GIZ, a également dans son plan d’actions de la phase 5 du projet de renforcement des capacités de la police nationale, réaffirmé les instructions de monsieur le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Rassurant que ce partenaire au développement dont les actions envers la police nationale en général et particulièrement la police scientifique a accepté de financer cette mission.

 » La Police technique et scientifique (PTS) regroupe l’ensemble des services et activités policières liées à la recherche et l’identification des auteurs d’infraction par des moyens scientifiques » a-t-il situé. En outre, a-t-il fait remarquer l’engagement et le rôle crucial qu’elle joue dans les enquêtes criminelles.

 »Les services où outils de la PTS permettent aux enquêteurs de collecter les traces et d’indices susceptibles d’être utilisés comme preuves au procès. Poursuivant il signifié En un mot, la science est perçue comme un accélérateur  d’enquêtes » a-t-il ajouté.

Selon lui, la PTS dispose d’un énorme potentiel technique, scientifique et technologique à travers ses services que sont la Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT), la Direction de l’indentification judiciaire (DIJ), la Direction du laboratoire central de la police (DLCP) et le Centre de traitement des informations policières (CTIP) dans la perspective d’aider les officiers de police judiciaire à résoudre les enquêtes et à identifier les auteurs d’infraction.

 »Malheureusement, force est de constater que les rapports trimestriels et semestriels laissent clairement transparaitre que les méthodes et les capacités utilisées par la police scientifique sont souvent méconnues, sous-exploitées dans un monde où la preuve par aveu extrajudiciaire est de plus en plus remis en cause par les malfrats » a-t-il déploré.

Il a ainsi montré que face à ce constat, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a instruit Monsieur le Directeur général de la police nationale de bien vouloir procéder à la révolution de la PTS afin qu’elle prenne toute sa place dans l’édification des enquêtes en jouant un rôle central. Kouakou Antonin, procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaflé a salué la direction générale adjointe chargée de la police scientifique pour cette initiative.

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Horty Ziga

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