Le Réseau National pour la Défense des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire- RENADVIDET-CI, a adressé plusieurs courriers d’informations, de saisines et de demandes d’audiences aux autorités compétentes avec au premier rang, le Président de la République, ainsi que le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l’homme aux fins du règlement de cette affaire.
Ainsi, une grève illimitée de la faim a-t-elle été observée successivement par elles, le 1er et 23 février 2023, devant le siège de, Afriland First Bank Plateau en vue d’exiger de cette banque, l’exécution d’un jugement définitif dont elles sont bénéficiaires à l’encontre de celle-ci et autres. Lors de l’observation de cette manifestation pacifique, une cinquantaine d’entre-elles majoritairement du 3ème âge avaient été interpellées et arbitrairement gardées à vue avant d’être condamnées à 6 mois de prison avec sursis pour de prétendus faits de troubles à l’ordre public.
C’est dans ce climat très électrique que le Préfet d’Abidjan, a cru bon, dans un courrier daté du 24 février 2023, exprimer son regret au Rerenadidet-CI quant à l’interdiction de cette manifestation par lui. Quoique le Renadvidet-CI, eût relevé le caractère injustifié de celle-ci pour cause de n’avoir pas été motivée par lui, en indiquant les conditions légales prévues à cet effet, à savoir :
un réel danger de trouble grave à l’ordre public et l’inexistence d’un autre moyen efficace pour l’autorité investie des pouvoirs de police de maintenir l’ordre public. Le Président Charles Koffi avait rassuré le Préfet d’Abidjan de tout mettre en œuvre aux fins de surseoir à celle-ci. Et pour cause, son courrier interdisant ladite manifestation ayant été adressé au Renadvidet-CI, le lundi 27 février 2023, c’est-à-dire à la veille de de la tenue celle-ci.
Saisissant cette occasion, il sollicite dans son courrier daté du daté du 7 mars 2023 adressé au Préfet d’Abidjan, son intervention auprès de la Société Afriland First Bank, à l’effet de la convaincre à exécuter le jugement condamnant solidairement Access BANK à payer à certaines victimes du Renadvidet-CI, la somme d’un milliard deux cent dix millions cinq cent soixante mille F CFA. Car, en réalité et dans la pratique Access Bank et Afriland First Bank sont une seule et même personne juridique.
Par ailleurs, dans son courrier en date du même jour, il sollicité une énième audience au Ministre de la Justice dans le cadre de cette affaire. Enfin, il a promis courant la semaine prochaine, de solliciter à nouveau auprès du Président de la République, une demande d’audience.
Voici le contenu du courrier de demande d’audience adressé au Ministre de la Justice, le 7 mars 2023
A Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l’homme
REF : AFFAIRE : KOFFI HANON CHARLES ET AUTRES C/ GOHOUROU ZIALLO CLAUDE FRANCOIS, ACCESS BANK ET AUTRES
Courrier du Préfet d’Abidjan du 24/02/2023: Objet : Demande d’audience
Monsieur le Ministre,
« Comme suite au Courrier sus référencé, par lequel, le Préfet d’Abidjan nous a demandé de poursuivre, auprès des autorités compétentes, l’exécution pacifique du jugement définitif n°73 rendu le 28 janvier 2021, par le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau,
J’ai l’honneur, de venir par la présente, dans le cadre non seulement de cette même affaire, mais aussi et surtout de l’exécution dudit jugement contre la Société AFRILAND FIRST BANK CÔTE D’IVOIRE ex ACCESS BANK CÔTE D’IVOIRE, vous adresser une énième lettre de demande d’audience.
Gardées à vue le même jour à la Préfecture de Police d’Abidjan, elles ont été déférées le vendredi 24 février 2023 autour de 7 H35 mn au Parquet d’Abidjan.
Ces personnes transférées le jour susdit à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan dite MACA pour trouble à l’ordre public, ont été jugées le vendredi 3 mars 2023 autour de 13 H 55 mn par le Tribunal Correctionnel d’Abidjan et condamnées à 6 mois de prison avec sursis pour le grief sus indiqué. (Pièce unique, Courrier du Préfet d’Abidjan et motion précités).
Monsieur le Ministre, notre demande d’audience auprès de votre illustre personne vise à éviter que les droits élémentaires de citoyens des victimes, membres du RENADVIDET-CI, ne soient bafoués à l’occasion de l’exercice d’une voie que la loi leur offre, à savoir la liberté de manifestation consacrée par l’article 11 de notre constitution ; laquelle est assujettie au régime de la déclaration et non de l’autorisation préalable de l’autorité investie des pouvoirs de police.
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