Le Comité de lutte contre l’exploitation des enfants sous la supervision de la Première Dame ivoirienne Dominique Ouattara devra retrousser encore les manches. Dans les rues, des enfants errent fouillant les poubelles à la recherche d’objets à revendre. A la fin de la journée, ils ramènent l’argent de la vente à leurs parents. ne les grondent pas. Malgré la lutte de l’Etat contre l’exploitation des enfants il y en encore livrés à eux-mêmes dans les rues. Ils deviennent des petits délinquants appelés communément ‘’les microbes’’. Sur les traces de ces enfants qui prennent en charge leurs géniteurs.
Témoignages
Koné M.10 ans
‘’ Je suis chez ma tante au quartier ’’ Abobo Ndotré’’, elle me mène la vie très dure. Les matins je dois laver le sol du salon, dépoussiérer les meubles, balayer la cuisine, faire la vaisselle et laver la douche. Souvent ma tante me bat et dit que je ne travaille pas bien. Et ma mère ne vient jamais me voir, je ne sais pas trop pourquoi, mon papa est mort donc je ne suis pas allée à l’école comme mes autres camarades’’.
Béhi A., 8 ans
‘’On peut transporter les bagages, nous sommes habitués. nous prenons ces fagots pour aller les vendre avec notre tante, elle vend du poisson sec au marché, c’est elle qui nous envoie. Chaque jour nous partons vendre nos fagots, c’est cet argent qu’on utilise pour payer notre robe de l’école et nos cahiers’’. Contactée, la tante dit être désolée, mais elle n’a pas les moyens: ‘’Mon mari est mort, mon petit frère aussi ne travaille pas, or j’ai en charge nos deux familles, donc pendant que nous les parents on lutte pour la nourriture, il faudrait que les enfants aussi de leur côté nous aident quelque soit leur âge afin qu’on arrive à joindre les deux bouts, nous sommes conscients du danger que cela pourrait en advenir, mais qu’allons nous faire, je suis désolée ».
Kra Koffi Aimé et Koué Bi Jean Noel âgés seulement de 14 à 16
« On cultive trois hectares de champs et après on partage, le propriétaire prend deux hectares et nous remet un hectare. C’est ce que tout le monde fait maintenant. C’est beaucoup fatiguant. On veut juste aider les parents. Nous n’avons pas eu la chance de terminer nos études. Séri Agathe une gérante de bar: ‘’ Quand ces enfants viennent ici, ils cirent les chaussures des clients et ils mangent le restant de la nourriture. Souvent même ils lavent nos marmites en échange d’un peu d’argent ou de la nourriture. Je me demande comment les parents peuvent dormir tranquillement sachant que leurs enfants sont loin d’eux’’. Ce phénomène d’exploitation d’enfants est constaté partout à travers toute la Côte d’Ivoire.
Il reste encore suffisamment du travail à l’équipe de la première Dame Dominique Ouattara.
Hortense Lou B. K.