Acculé de toutes parts par ses compatriotes et des ONG internationales de défense de droits humains, Alassane Ouattara, comme certains de ses homologues africains qui ont posé des actes en faveur des prisonniers de leur pays, a fini par se remuer en offrant la grâce présidentielle à certains détenus de droits communs ayant commis des délits mineurs et surtout ne faisant pas partir des prisonniers arrêtés pour trouble à l’ordre public.
« Afin de prévenir la propagation du Covid-19 dans le milieu carcéral, j’ai procédé à la signature d’un décret accordant une remise de peine à 1004 détenus dont le reliquat de la peine est inférieur ou égal à deux mois et une grâce présidentielle à 1000 détenus de droit commun » dixit Alassane Ouattara, Président de la République de la Côte d’Ivoire. Un geste salutaire!
Ainsi, donc les prisonniers, membres de l’opposition politique ivoirienne, ne seraient pas concernés par cette grâce présidentielle. Notamment les prisonniers du mouvement politique GPS de Guillaume Soro arrêtés illégalement depuis le 23 Décembre 2019.
Dans le milieu des médias, nous savons combien de fois, le président de génération et peuples solidaires, Guillaume Soro a demandé au Président Alassane Ouattara de libérer les prisonniers membres de l’opposition ivoirienne en général, arrêtés dans l’exercice légal de leur activités politiques jugées comme trouble à l’ordre public par le pouvoir d’Abidjan.
Franchement ! Entre un individu ayant commis une infraction préjudiciable à sa victime ou à la société et de surcroît qui a écopé d’une peine légère des justiciers aux ordres dans les tribunaux ivoiriens et des honorables citoyens tels Alain Lobognon, Loukimane Camara, Soro Kanigui, Babou Traoré, Soro Simon bien d’autres personnes qui croupissent dans les geôles des prisons pour avoir éveillé la conscience de leurs concitoyens sur le dénie de démocratie.
Alors, si ce n’est pas de la démagogie, comment peut-on qualifier le geste d’Alassane Ouattara ce mercredi 8 avril 2020 dans une période de crise de la pandémie du Covid-19 où la libération des prévenus cités plus haut, en attente toujours d’un procès qui est devenu l’arlésienne du fait de la grossièreté flagrante des chefs d’accusation, peut contribuer fortement à la cohésion sociale, à l’union des ivoiriens et à la sensibilisation des populations contre l’avancée quotidienne du nombre des victimes de la maladie à coronavirus en Côte d’Ivoire.
Car, parmi ces prisonniers membres de l’opposition politique ivoirienne, il y’a des leaders d’opinions encore écoutés dans la société ivoirienne. Pour finir, c’est le lieu de rappeler que du 12 mars 2020 au 8 avril 2020, la Côte d’Ivoire est passée d’un cas de contamination à 384 personnes victimes du Covid-19 dont les déterminants de facilitation de la propagation de cette pandémie sont toujours recherchés par les autorités ivoiriennes qui visiblement peine à s’en sortir.
H.K.