Un évènement, le mercredi 30 avril 2025, au siège du SYNARES, sis à l’université Félix Houphouët-Boigny. Le Syndicat national de la Recherche et de l’Enseignement supérieur en Côte d’Ivoire a exprimé toute sa reconnaissance et sa résilience pour toutes ces années d’engagement et de lutte syndicale pour l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire. Mais dénonce.
En effet, il est l’un des plus anciens syndicats en Côte d’Ivoire, car, créé depuis 1966 avant certaines grandes universités du pays. Ce background syndical permet au SYNARES de prendre le pouls de la situation de l’enseignement supérieur aujourd’hui.
Sans langue de bois ce Syndicat de l’Enseignement Supérieur a exprimé son inquiétude par la bouche de son secrétaire général le professeur Willy Goorebi Taunin enseignant chercheur à l’université Félix Houphouët-Boigny.
Ce chevronné de la lutte syndicale a exprimé son inquiétude face à la situation de l’Is-Mena – intersyndicale du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
En effet, face à la situation qui prévaut à Man, avec le blocus de la remise des attestations aux collègues malgré qu’ils fussent passés au grade CAMES, le syndicat a tiré la sonnette d’alarme. Il a également déploré le fait que les discussions n’aboutissent pas à un résultat net.
Il fait le constat du ralentissement du dialogue social qui empêche, l’aboutissement d’un consensus entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les différents syndicats.
« La situation qui perdure depuis un bon moment déjà comme un jeu du chat et de la souris tel un cartoon de Walt Disney devrait normalement aboutir. Alors que les échéances présidentielles avance à grand pas ». Le SYNARES craint que cet état de fait demeure tel, jusqu’à la prochaine rentrée académique.
Cet état de fait crée un climat de suspicion et de craintes. « Alors que, dans un tel climat de travail et sans chronogramme, il sera très difficile d’aboutir à un consensus. L’Etat de Côte d’Ivoire a décidé d’une trêve sociale…en ce qui concerne les revendications. Cependant, on constate que nous discutons sans chronogramme…les discussions traines en longueur comme si on faisait tout pour ne rien faire…», dénonce le SG du SYNARES.
Un état de siège qui ne pose aucunement les bases d’un dialogue social réel et dans lequel les différentes parties trouvent des questions à leurs réponses.
En outre, le secrétaire général a fustigé les arrestations arbitraires et surtout les conditions dans lesquelles celles-ci sont déroulées. Ils dénoncent les interpellations à l’endroit des responsables syndicaux et pères de familles.
« Tout ceci n’augure rien de bon et à l’approche des élections présidentielles. Le climat de travail devient très suspicieux dans une ambiance de confusion où personne ne parvient à se situé et défendre librement ses intérêts.
La côte d’ivoire qui se veut un modèle et un exemple sous régional dans le développement devrait apporter de véritables réponses à cette situation », explique depuis son siège le SYNARES.
A l’approche également des examens de fin d’année, c’est toute la nation qui s’interroge sur la confiance envers ses institutions. Il est possible d’aboutir à un véritable consensus entre l’État et les différents syndicats.
C’est aussi le lieu de penser à de véritables réformes de l’Enseignement supérieur. « Qu’est-ce qu’on peut faire dans le stress… Nous n’avons pas besoin chaque année, quand il y a des élections d’être en stress…» déclare Professeur Willy Goorebi Taunin.
Ledebativoirien.net
Céline M’boukou
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