L’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire (EDICI), parti politique fondé en 1949 par le visionnaire Sékou Sanogo, réclame aujourd’hui sa reconnaissance officielle par les autorités ivoiriennes. Un combat légitime pour un parti qui a marqué l’histoire du pays, mais dont la mémoire a été injustement effacée.
Un passé glorieux, un présent de résistance
Créé il y a plus de 75 ans, l’EDICI a été un acteur clé de la lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire, aux côtés de grandes figures telles que Félix Houphouët-Boigny. Malgré son rôle pionnier, le parti a été dissous en 1960 sous le régime de parti unique, réduisant au silence la voix de ses militants.
Aujourd’hui, sous la direction de Sékou Samba Koné, l’EDICI renaît pour défendre les valeurs de justice, de solidarité et de souveraineté nationale.
Une demande de reconnaissance fondée
Dans une requête adressée au Président de la République, l’EDICI souligne l’injustice historique dont il a été victime.
« À l’instar du PDCI, fondé en 1946 et reconnu officiellement, l’EDICI, créé en 1949, a contribué à l’émergence de la nation ivoirienne. Sa reconnaissance permettrait de réparer une injustice et de promouvoir l’inclusion politique », indique le communiqué du parti.
Un engagement pour la démocratie
L’EDICI s’engage à respecter les principes de la République, à promouvoir la paix et à œuvrer pour une Côte d’Ivoire unie et prospère.
« Nous ne sommes pas des nostalgiques du passé, mais des bâtisseurs de l’avenir », déclare Sékou Samba Koné, président de l’EDICI. « Nous appelons tous les Ivoiriens à se joindre à nous pour écrire une nouvelle page de notre histoire. »
Un appel à la conscience nationale
La reconnaissance de l’EDICI est un impératif moral et historique. Elle permettra de réhabiliter la mémoire de Sékou Sanogo et de tous les militants qui ont sacrifié leur vie pour la liberté. Nous exhortons les autorités à répondre favorablement à cette demande, dans l’intérêt de la démocratie et de la réconciliation nationale.
L’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire (EDICI)
L’EDICI est un parti politique ivoirien fondé le 31 janvier 1949 par Sékou Sanogo, un leader nationaliste qui a marqué l’histoire de la Côte d’Ivoire. Voici un aperçu de son histoire et de sa lutte politique :
Contexte historique
1945-1950 : La Côte d’Ivoire est sous domination coloniale française. Les mouvements nationalistes émergent, réclamant l’autonomie puis l’indépendance.
1946 : Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par Félix Houphouët-Boigny, est créé et s’allie au Rassemblement Démocratique Africain (RDA).
1946, Sékou Sanogo est élu conseiller Général de Séguéla et quelques mois après, Grand Conseiller de l’Afrique Occidentale Française
1949 : Sékou Sanogo, originaire de Dioulassoba (Bouaké), fonde l’EDICI pour défendre les droits des Ivoiriens, marginalisés par le pouvoir colonial et le PDCI.
1951, Sékou Sanogo est élu député à l’Assemblée Constituante Française
1956, Sékou Sanogo sort deuxième à l’issue des élections législatives
Principes et objectifs de l’EDICI
L’indépendance immédiate : Contrairement au PDCI qui prêchait une « indépendance dans l’amitié avec la France », l’EDICI exigeait une rupture nette avec la colonisation. Unité nationale : L’EDICI militait pour l’égalité des droits entre les régions et les ethnies de Côte d’Ivoire. Justice sociale: Le parti défendait les intérêts des travailleurs, des paysans et des populations marginalisées.
Lutte politique et répression
1949-1960 : L’EDICI s’oppose au PDCI, jugé trop modéré face à la France. Le parti est victime de répression : arrestations, exils forcés, et interdiction de ses activités. 1950 : Sékou Sanogo est arrêté et emprisonné à Grand-Bassam, puis exilé au Soudan français (Mali actuel). 1960: La Côte d’Ivoire devient indépendante sous la direction de Houphouët-Boigny (PDCI). L’EDICI est dissous, et ses leaders sont persécutés ou contraints à l’exil.
L’oubli
Sékou Sanogo meurt le 26 Septembre 1958 à Bouaké, sans avoir pu remettre le parti à un successeur potentiel. L’EDICI disparaît de la scène politique, mais son héritage reste vivace dans certaines régions, notamment le nord.
Réactivation en 2019
2019 : Sékou Samba Koné, neveu de Sékou Sanogo, réactive l’EDICI pour poursuivre le combat de son oncle. Objectifs actuels : Reconnaissance officielle du parti, réhabilitation de Sékou Sanogo, et défense des valeurs de justice, d’équité et de souveraineté.
Défis actuels
Reconnaissance officielle : L’EDICI cherche à obtenir son récépissé définitif, bloqué depuis sa réactivation. Visibilité politique: Le parti se repositionne face au (RHDP, PDCI, PPACI, FPI, etc.). Mémoire historique: La réhabilitation de Sékou Sanogo reste un enjeu symbolique.
Héritage et impact
L’EDICI a contribué à la lutte pour l’indépendance, même si son rôle est souvent éclipsé par celui du PDCI. Le parti incarne une alternative politique pour ceux qui dénoncent la corruption et le manque d’inclusion en Côte d’Ivoire.
Citation de Sékou Sanogo
« L’indépendance ne se mendie pas, elle se conquiert. » Aujourd’hui, l’EDICI continue de défendre cette vision, espérant un avenir plus juste pour la Côte d’Ivoire.
Points clés
– Fondateur : Sékou Sanogo (1949). – Interdiction : 1960 (régime de parti unique). – Réactivation: 2019 (Sékou Samba Koné).- Idéologie : Nationalisme, non-aligné, justice sociale, unité nationale. – Statut actuel: Demande de reconnaissance officielle en cours.

