PDCI-RDA : Responsabilité politique assumée ou subie ? Chronique de Petrouce Tome B

Ici, le Tome B de son interpellation  pour nourrir la réflexion collective. en vue d’accompagner sa famille politique, le PDCI-RDA, vers une vision plus claire, cohérente et ambitieuse de l’avenir.   Petrouce Pierre Nicaise GNAGNE,  membre du Bureau Politique, ancien Délégué Départemental de Dabou, parle de : «Responsabilité politique assumée ou subie au  PDCI-RDA »

(…)  Quelles leçons les militants du PDCI-RDA peuvent-ils tirer des choix stratégiques de la direction actuelle ?

Les militants du PDCI-RDA doivent désormais interroger les décisions de leurs dirigeants, car la ligne politique du parti apparaît brouillée, et cette confusion stratégique affaiblit sa crédibilité sur la scène nationale. Le jour, les dirigeants du parti dénoncent la Commission Électorale Indépendante (CEI) et exigent une nouvelle Révision de la Liste Électorale (LRE). La nuit, ces mêmes dirigeants du applaudissent et valident les mécanismes électoraux qu’ils contestent, en collectant les parrainages pour une élection dont ils remettent en cause les règles.

Cette posture ambivalente sème le doute : s’agit-il d’une stratégie contrainte par les circonstances, ou d’un glissement assumé vers un opportunisme politique ? Ce double discours crée un malaise profond : le parti semble osciller entre résistance et résignation, sans jamais assumer clairement l’une ou l’autre posture.

Une responsabilité politique assumée ou subie ?

Si le candidat du PDCI-RDA venait à être écarté, la charge de ce glissement stratégique incombera entièrement à ses nouveaux dirigeants, qui devront répondre sans détours aux interrogations internes sur leur gestion du processus électoral. Ce revers ne pourra être attribué à un facteur externe : la responsabilité leur reviendra, entière et sans appel, tant sur le plan organisationnel que politique.

 La Liste Électorale et le Système de Parrainage Politique :

Au sein du PDCI-RDA, le militantisme s’articule autour de deux sphères bien distinctes. D’un côté, ceux qui sont “dans le PDCI-RDA” les militants historiques, enracinés dans les chambres principales du parti. Ils incarnent les valeurs fondatrices, veillent sur la mémoire politique et défendent avec constance l’héritage doctrinal du parti. De l’autre, ceux qui sont “au PDCI-RDA” relégués à la cour intérieure, souvent issus des dynamiques récentes, dont l’engagement semble parfois plus opportuniste qu’idéologique, plus circonstanciel que doctrinal.

Cette distinction n’est ni théorique ni invisible : elle se lit dans les discours, se ressent dans les postures, et s’observe dans les actes politiques quotidiens. Elle reflète les tensions entre fidélité aux principes et adaptation aux conjonctures, entre mémoire militante et stratégie électorale.

C’est précisément parce que le PDCI-RDA est le parti fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le premier parti politique et le père politico-institutionnel de tous les autres hommes politiques, qu’il ne peut se permettre la moindre erreur stratégique en matière électorale.

C’est ce parti qui a rédigé les premières lois électorales du pays et qui a organisé les premières élections présidentielles, législatives et municipales. Son héritage démocratique est une référence nationale, et chaque faux pas entame non seulement sa crédibilité, mais aussi la mémoire politique ivoirienne. Le PDCI-RDA n’a pas le droit à l’approximation : il a le devoir de l’exemplarité.

L’histoire du PDCI-RDA est une boussole, pas un décor. La maîtrise du système électoral est une exigence, pas une option.  Pour rappel l’Évolution de la Liste Électorale et du Parrainage en Côte d’Ivoire :

La Liste Électorale : un pilier démocratique en constante mutation : La liste électorale ivoirienne existe depuis les premières élections pluralistes organisées après l’indépendance, mais elle a connu plusieurs évolutions majeures.

Repères historiques clés :

. 1960 : À l’indépendance, une première liste électorale rudimentaire est établie pour les élections présidentielles et législatives, sous la gestion de l’administration coloniale reconvertie.

. 1990 : L’introduction du multipartisme transforme la liste électorale en enjeu politique central, avec l’émergence de l’opposition et les premières accusations de manipulation.

. 1994 : Création de la Commission nationale électorale (CNE), ancêtre de la CEI, pour encadrer les scrutins et gérer le fichier électoral.

. 2000 : La liste devient un point de crispation majeur, notamment autour des débats sur la nationalité et l’éligibilité des candidats.

. 2010 : Mise en place d’une liste électorale biométrique, avec l’appui de partenaires internationaux, dans le cadre des élections post-crise.

. Depuis 2016 : La Commission Électorale Indépendante (CEI) assure la révision annuelle de la liste, conformément à l’article 6 du Code électoral 2.

. 2025 : La liste électorale est désormais numérisée, biométrique et accessible en ligne, mais elle demeure au cœur des tensions politiques, notamment en période pré-électorale.

Qui est le père du système de parrainage politique en Côte d’Ivoire ?

En 1994, sous la présidence d’Henri Konan Bédié, et appliqué pour la première fois lors de l’élection présidentielle 1995 :

Voici deux dates clés à retenir :

Décembre 1994 : Réforme du Code électoral introduisant le parrainage obligatoire pour les candidats à la présidentielle. 5 000 signatures d’électeurs étaient requises pour valider une candidature.

22 octobre 1995 : Première application du parrainage à l’élection présidentielle. Henri Konan Bédié est élu avec plus de 96 % des voix, malgré un boycott de l’opposition.

Le “CV politique” au PDCI-RDA : un parcours initiatique !

Au sein du plus ancien parti de Côte d’Ivoire, gravir les échelons politiques ne dépend pas seulement du charisme ou des alliances, mais aussi et surtout de l’expérience militante et institutionnelle accumulée au fil du temps. On pourrait presque parler de “classes politiques”, à l’image d’un cursus académique politique structuré :

Petrouce Pierre Nicaise GNAGNE

• Membre du Bureau Politique

• Ancien Délégué Départemental de Dabou

• Ancien Membre des Réformes Structurelles du Personnel Politique du PDCI-RDA (2018)

• Ancien Président de la JPDCI de Dabou

• Ancien Président des Jeunes Cadres PDCI-RDA du Sud

• Candidat Malheureux à la députation / Bannière PDCI-RDA (2011)

• Ancien Secrétaire de Section Kpanda / Dabou

• Ancien Président du Comité de Base Yopougon / Menuiserie

• Membre du Bureau MEECI Collège / Treich-Laplène (Rue 22 barrée, Av. 13 et Grand Bloc LOKO – Marcory).

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