Les enseignants ivoiriens sont englués dans des dettes qui leur donnent l’insomnie. Ils sont nombreux qui n’auront pas la chance de revoir leur situation rendue difficile par le gouvernement puisque plusieurs sont morts pour faute de moyens pour faire face aux ordonnances, se stabiliser. C’est que, depuis les mois de Février, Mai 2019 et les mois de Janvier à Mars 2020, les enseignants qui réclament juste l’amélioration de leurs conditions de vie, ont vu leurs salaires ponctionnés et suspendus injustement avec des menaces de radiation et ce,
Une fournaise, pour des grèves allant de trois(3) à cinq(5) jours dans le département de l‘Education nationale. Grèves pourtant soutenues par la Constitution ivoirienne en son article 17. Reconnaissant le droit syndical et le droit de grève, aux travailleurs du secteur privé et aux agents de l’administration publique. L’opération des retenues sur le traitement salarial des grévistes, est d’ordre de nature à inciter à la reprise du travail, mais la loi limite la quotité saisissable à 33% du traitement brut.
A quoi assiste-t-on en Côte d’Ivoire, depuis 2019? Le gouvernement ivoirien bien inspiré par la ministre de l’Education d’alors Kandia Camara, aujourd’hui aux Affaires Etrangères, a décidé de prendre tous les salaires des enseignants dans son collimateur. Comment nourrissent-ils alors leurs familles comment ?
Au constat, des milliers d’enseignants croupissent sous le poids de la misère du fait d’une injustice criante installée par l’ancienne ministre de l’Education nationale dame Kandia Camara. Que peut faire la nouvelle ministre Professeur Mariatou koné sous la pression des cadres du RHDP, formation dont elle est issue? Pourra-t-elle se pencher sur ce dossier pour le reversement de ce qui revient aux enseignants ivoiriens ?
Comment peuvent-ils dans ces conditions servir valablement la cause de la société Ivoirienne qui passe par l’éducation des enfants et des jeunes? Dans une telle situation de feu, comment ces enseignants pourront-ils être dans des conditions psychologiques, morales, financières et physiques optimum pour servir la nation ?
Comment Mariatou Koné pourra-t-elle régler aussi le cas de ce prélèvement frauduleux sur les SDA des enseignants ?
Une fouille auprès des autorités administratives de la Solde a relevé qu’une vingtaine de Secrétaires Généraux de syndicats du primaire et du secondaire a décidé seule de ces prélèvements. Lesquels prélèvements ont été prévus se faire sur douze (12) mois à compter d’avril 2020. L’organisation IFCI a mis son compte bancaire à la disposition de la Solde pour le virement de ces fonds afin de les repartir à la vingtaine de syndicats impliqués dans cette opération mafieuse. Des prélèvements de plus de 3500 enseignants du primaire et du secondaire pour le mois d’avril 2020. Scandaleux!
A-t-on mis fin à ces prélèvements abusifs à la Direction de la Solde ? A son arrivée, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné a confié à certains groupements d’enseignants de faire payer la totalité des salaires des enseignants suspendus, depuis mai 2018, avec un montant global de, 1 milliard 76 millions 472 mille 881 FCFA. Elle avait décidé aussi de prendre en compte toutes les autres méfaits revendications des enseignants. Juste de la pub.
A ce jour comme par enchantement, rien n’a bougé du côté du ministère de l’Education nationale englué dans les résultats catastrophiques des examens à grands tirage 2021. Le résultat d’une longue décennie de l’agonie du système éducatif à l’ivoirienne. Les 84 enseignants du primaire et 1924 autres du secondaire soit 2008 personnes dont les salaires ont été suspendus, net, de mai 2019, janvier et février 2020 sont encore dans l’expectative. La ministre Mariatou Koné aussi.
HERVE MAKRE
