Une inconnue demeure dans les chapitres traités pour redorer le blason de l’école ivoirienne, en lambeaux depuis 1990 et enfoncée par la dernière décennie avec la course à l’enrichissement, ne dites pas illicite. Surtout dans le système d’engrange financier éducatif en Côte d’Ivoire. Heureusement que la professeure Mariatou Koné a pris les rênes. A la fin des états généraux de l’école qu’elle a lancés, l’école sera certainement sur la voie. Cependant si la condition des enseignant ne sera pas aussi au cœur des réflexions, l’on doute que ce travail sera vain, disons en partie. Et pour cause.
Un feux qui couve, depuis, pour des grèves de trois (3) à cinq (5) jours du fait du droit syndical reconnu aux travailleurs du secteur privé et public. L’opération de retenue sur le traitement salarial des grévistes, devrait-elle surpasser la quotité saisissable à 33% du traitement brut ? A quoi assiste-t-au ministère de l’Education d’alors avec Kandia Camara, aujourd’hui aux Affaires Etrangères ? Suspension nette des salaires. Mais comment les enseignants qui ont ce droit de grève comme tous les travailleurs, face à une situation qu’ils dénoncent, nourrissent-ils alors leurs familles comment ? Comment soignent-ils leurs proches? Comment paient-ils leurs différentes factures d’eau et d’électricité? Comment payent-ils leurs loyers? Lorsque tout leur a été coupé ?
C’est qu’à la fin du mois d’avril 2020, plusieurs enseignants ont dénoncé un prélèvement d’un montant de 20 000f sur la tranche de leurs Stocks Des Arriérés (SDA), alors même qu’ils ne l’ont pas autorisé. Une recherche du côté des autorités administratives de la Solde a relevé qu’une vingtaine de Secrétaires Généraux de syndicats du primaire et du secondaire a décidé seule de ces prélèvements. Lesquels prélèvements ont été prévus se faire sur douze (12) mois à compter d’avril 2020. L’organisation IFCI a mis son compte bancaire à la disposition de la Solde pour le virement de ces fonds afin de les repartir à la vingtaine de syndicats impliqués dans cette opération mafieuse.
Des prélèvements de plus de 3500 enseignants du primaire et du secondaire pour le mois d’avril 2020. N’est-ce pas scandaleux! Ces prélèvements abusifs à la Direction de la Solde ont-ils pris fin? A son arrivée, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné a confié à certains groupements d’enseignants de faire payer la totalité des salaires des enseignants suspendus, depuis mai 2018, avec un montant global de, 1 milliard 76 millions 472 mille 881 FCFA. Elle avait décidé aussi de prendre en compte toutes les autres méfaits revendications des enseignants. Où en-est-on puisque ces enseignants continuent de battre le pavé?
HERVE MAKRE