Des voix et là, elles son nombreuses, celles des ivoiriens qui attendaient les décisions en délibéré dans les tribunaux pour voir la suite des dossiers s’élèvent. Voilà que toutes doivent attendre, bloquées par le blocus du gouvernement. Une attente inconfortable et pas fondamentalement justifiée. Convaincu que l’objectif du gouvernement en édictant les mesures barrières du fait de la propagation du Covid-19 n’était pas de faire cesser le fonctionnement du service public auquel cas un confinement général aurait été décrété.
Contre toute attente, lesdits greffiers renvoient toutes les affaires en bloc y compris celles déjà mises en délibéré, c’est-a-dire dont les décisions devaient être prises à des dates déjà fixées. Incompréhensible pour les victimes de cette pratique. Les voix s’élèvent.
Suite à la décision du conseil national de sécurité de suspendre tout rassemblement au-delà de 50 personnes, le Tribunal d’Abidjan a pris la décision de différer toutes ses audiences pour une période de 45 jours. Dans le même temps, le Président dudit Tribunal a demandé aux greffiers en chef de reprogrammer les différentes audiences en tenant compte du fait qu’aucune salle d’audience n’accueille plus de 50 personnes.
«Mais c’est jusqu’à quand. Si la justice ne peut être rendue en ce moment, nous sommes alors dans un Eta de non droit et là c’est le règne de l’injustice totale. C’est dangereux pour la nation. Que le garde des Sceaux, le ministre de la justice ne joue pas avec la justice. Elle doit être rendue », a crié un collectif de défenseurs de droit de l’homme.
La grosse colère des victimes des déchets toxiques
Il faut aussi préciser que ledit délibéré concerne également la banque ACCESS BANK qui a été condamnée dans cette même affaire a 21 milliards de francs CFA d’amende pour méconnaissance des préventions de blanchiment de capitaux portant sur les 4,658 milliards de FCFA. A cause de cette affaire, Access Bank Côte d’Ivoire a changé de nom pour devenir Afriland First Bank Cote D’ivoire.
HERVE MAKRE