Il suit sa marche ? Saine appréciation de la réalité, voilà la politique ? Il aura fait ce choix. Ce qui lui réussit si bien, depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2011.
Longtemps, le peuple ivoirien a retenu son souffle, en attendant l’épilogue de L’intrigante démarche politique digne d’un véritable labyrinthe emprunté par le jeune soldat dit, perdu, mais dont la trajectoire est bien suivie par les Ivoiriens. Aujourd’hui, il est l’un de ceux forgés à la mamelle politique politicienne à l’ivoirienne.
Certainement qu’à force d’écarquiller les paupières pour admirer l’immense boulevard de la richesse qui se dessine devant lui, puisque devenu ministre comme, Anne Ouloto, Kandia Camara et autres ; Kouadio Konan Bertin commence à avoir mal aux yeux. .
Mais Kouadio Konan Bertin apprécie-t-il sa mission sa nouvelle mission face à Hamed Bakayoko ?
La realpolitik ou politique réaliste ou encore stratégie politique qui s’appuie sur ‘’le possible’’, négligeant les programmes abstraits et les jugements de valeur, et dont le seul objectif est ‘’l’efficacité’’, KKB l’a si bien assimilé qu’il a laissé pantois, même ses admirateurs, dans sa trajectoire. Il a fait sien, ce comportement qui fait passer au second plan, les considérations de doctrine, de principes ou de morale, pour une gestion très diplomatique de ses pas dans l’areine politique ivoirienne. Ce qui lui confère le statut du faiseur de la paix qui passera par la réconciliation qu’il devra conduire.
Cependant, KKB reçoit tout de même sa feuille de route en des termes balisant bien son mandat. «Les progrès réalisés en matière de réconciliation nationale sont appréciés par nos Compatriotes, notamment la Loi d’amnistie d’août 2018, qui a permis la libération de 800 prisonniers de la crise postélectorale ou encore la récente délivrance d’un passeport ordinaire et d’un passeport diplomatique à mon prédécesseur.
Dans la nasse de la réconciliation
Kouadio Konan Bertin dit KKB avait vraiment du mal à trouver sa place au PDCI RDA de Bédié. Mais, cette fois, il l’a retrouvée largement auprès de l’homme fort de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara.
Comment peut-on encore réconcilier, des hommes et des femmes qui ont choisi la démocratie ? Comment peut-on encore réconcilier une nation en paix et réconciliée avec elle-même ? Seul KKB pourra répondre aisément. Lourde ou rude tâche, pour celui qui, tout le monde le sait, se crache dans la bouche avec son ex-mentor, le président du PDCI dont il fut le plus jeune président de la jeunesse du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny.
A-t-il surpassé, aujourd’hui, avec sa nouvelle mission, cette posture et perception du « mal aimé » au PDCI RDA qu’il avait de lui-même? Ce qui est sûr, il n’y est plus ! Dans le partage du pouvoir entre le PDCI RDA et le RDR alors alliés, Kouadio Konan Bertin a eu l’impression d’être ignoré par son ex-formation politique. Alors que les jeunes du RDR sont promus, à l’image de Touré Mamadou, Charles Gnahoré ou encore Sidi Tiémoko. Il ne pouvait, longtemps supporter cet écrasement des ‘’doyens’’ du PDCI-RDA.
Ministre de la république en 2020, le rêve de KKB s’est réalisé. Car il aura tout fait, tout mis en œuvre pour atteindre cet étage de la vie sociopolitique en se lançant même dans une croisade de protestations contre le PDCI RDA.
Que pensent, aujourd’hui avec sa nomination au poste de ministre pour réconcilier tous les Ivoiriens, ses amis, lui demandant autrefois de se retirer de la présidentielle, afin de mettre en difficulté Alassane Ouattara ? Une belle récompense en fin des comptes. Un défi à relever pour l’ex-fils de Konan Bédié : réussir à mettre sur une même table son employeur, Alassane Ouattara et son pire adversaire, Laurent Gbagbo, à qui s’ajoute son ancien conseiller, Henri Konan Bédié.
Le lundi 21 décembre 2020, grosse date du démarrage du dialogue politique en Côte d’Ivoire, il était assis, quasiment invisible face à l’immense premier ministre, lui le ministre commis pour la réconciliation de la classe politique divisées. Les Ivoiriens ne sont-ils pas réconciliés? Ils l’attendent embarquant dans un jet privé ou présidentiel vers Laurent Gbagbo et tous les exilés. Voilà qui est fait! Sous haute surveillance nationale.
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