Ils sont toujours aussi dangereux? C’est reparti, 5 ans après. Les Ivoiriens sont entrés dans la période du 15 au 31 octobre 2020, consacrée à l’élection présidentielle. Pour la rendre paisible, les capitales ivoiriennes, Yamoussoukro et Grand-Bassam ont abrité, du 10 au 13 octobre 2020, un séminaire destiné aux journalistes ivoiriens, classés en catégorie ‘‘urgence’’. Ils ont été invités à faire baisser l’adrénaline en présence du ministre de la communication et des médias, Sidi Tiémoko porte-parole du gouvernement ivoirien avec: «La responsabilité du journaliste et du correspondant régional de presse face au défi des élections apaisées en 2020»
Les journalistes et les médias ivoiriens commettent encore aujourd’hui les mêmes fautes éthiques et déontologiques, les mêmes dérives anti-professionnelles», soutiennent le FSDP (Fonds de Soutien et de Développement de la Presse) et le G.E.P.CI (Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire) pour appeler la responsabilité des journalistes à des élections apaisées de 2020.
Et s’appuyant sur cette déclaration de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF): «L’élection libre et transparente est au fondement-même de la démocratie représentative. Or il n’y pas de démocratie représentative sans citoyens bien informés (…) Or, seuls des journalistes libres et indépendants peuvent pleinement assurer la responsabilité d’informer. Cela suppose qu’eux-mêmes soient à la hauteur de l’évènement du point de la pratique du journalisme, qu’ils aient été, au préalable, dûment formés à cette fin, et, enfin, qu’ils puissent exercer leur métier en toute sérénité», le ministère de la communication et des médias multiplie les initiatives en direction des journalistes ivoiriens en cette période électorale dite cruciale se multiplient.
Des tentatives de désamorçage
Comme une piqûre de rappel, du 10 au 13 octobre à Grand-Bassam et Yamoussoukro, se tenait simultanément une autre rencontre avec les journalistes, toujours autours la diffusion et la circulation des informations susceptibles de menacer l’équilibre social et troubler l’ordre public en cette période de l’élection présidentielle 2020 dite particulière. Et pour cause. Une forte contestation d’une partie de l’opposition depuis la validation des candidatures notamment retenues par le Conseil constitutionnel menaçant d’accentuer le clivage sociopolitique.
Le gouvernement de réconciliation nationale reprendra dans un délai d’un an l’économie générale du régime de la presse de manière à renforcer le rôle des autorités de régulation à garantir la neutralité et l’impartialité du service public et à favoriser l’indépendance financière des médias».
Sidi Tiémoko sur le terrain
Près de deux décennies plus tard, ces constats demeurent soulignent le GEPCI et le FSDP, sous le regard bienveillant du ministre de la communication et des médias Sidi Tiémoko qui rappelle l’invite du président Alassane Ouattara, du 30 janvier 2020, lors de la présentation de vœux aux médias:
Pour le ministre, les séminaires de renforcement sur les capacités des journalistes en cette période électorale revêtent un caractère d’autant qu’ils engagent les efforts du gouvernement dans le soutien au secteur des médias à travers le FSDP. «Les journaliste doivent contribuer à un processus apaisé. Je vous fais confiance», appuie-t-il.
