Violent, affligeant, foudroyant, aucun qualificatif ne suffirait certainement pour absorber la douleur des militants de RHDP. Frappés par le décès subit et brutal de leur champion Amadou Gon Coulibaly, à moins de quatre mois de l’élection présidentielle. Ils ne s’attendaient pas à être percutés si durement par le destin. Surtout pas après les deux mois (du 2 mai au 2 juillet 2020) qu’a duré le contrôle médical du premier ministre candidat en France, et les inquiétudes que cela a suscitées.
Affichant une pêche de nature à doper le moral et l’engagement des militants. Et quand il se remet au travail le lundi 6 juillet, soit seulement 4 jours après son retour, c’est la cerise sur le gâteau. « Maintenant, je suis de retour, on reprend le travail », lance-t-il comme une piqûre injectée à ses collaborateurs. Tous les signaux paraissaient donc au vert pour le champion des Houphouëtistes, lui-même bien droit dans ses bottes pour aller à la conquête du pouvoir.
A seulement 3 mois de la présidentielle, avec la dépouille de son candidat sous les bras, catalyseur de toute la stratégie bâtie pour la bataille, n’est pas une posture à jalouser dans cette ambiance de farouche adversité avec les partis de l’opposition. Il faudrait pour le RHDP, d’abord envisager les obsèques de son champion. Ce qui requiert quelque temps pour une organisation digne du rang de l’illustre disparu. Et ensuite, trouver un remplaçant qui a la carrure nécessaire pour revêtir le costume Gon et porter le flambeau.
A trois mois francs des élections, autant dire que le RHDP a de sérieux soucis à se faire. Quand l’on sait que la grande charismatique Henriette Dagri Diabaté, la véritable étoile de chancelière des Républicains n’est plus à la tâche encore moins à la manœuvre, l’ombre de Djéni Kobenan…
FORD RAYMOND GUEI