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Urgent-sortie de la CADHP: cette attitude du président Ouattara précipitera les choses en Côte d’Ivoire-suivez

Des bombes de la communauté internationale ont tonné en Côte d’Ivoire, lors de la crise postélectorale de 2010 en faveur d’Alassane Ouattara. Des sanctions internationales ont causé la souffrance voire la mort au sein de la population ivoirienne pour le candidat du RHDP à la présidentielle de 2010. Et tout cela, pour que « l’expert du FMI » vienne détruire « la jeune démocratie » que la communauté internationale a instaurée de force, depuis le 11 avril 2020.

Le retrait de la Côte d’Ivoire du système judiciaire sous régional (CADHP) par Alassane Ouattara prouve que cette communauté internationale a vraiment misé sur le véritable dictateur sans le savoir. Alors, «et si on libérait définitivement Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, le 11 mai 2020 et on commençait à bombarder littéralement le régime d’Abidjan de sanctions ciblées sur ces dirigeants». Ce sont des hypothèses qui traversent actuellement l’esprit de la communauté internationale à la suite de l’acte posé par Alassane Ouattara, le mercredi 28 avril 2020. Le Président ivoirien a-t-il franchi le rubicond ?

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Aujourd’hui, la communauté internationale fuit le regard des ivoiriens et ivoiriennes qui ont tenté d’éclairer l’opinion internationale sur la vrai nature de la personnalité d’Alassane Ouattara. Cette communauté internationale finira peut-être par avouer qu’elle a été « possédé par le diable » comme l’a affirmé l’ex-président de la cour constitutionnelle, Paul Yao N’Dré dès son retour du Ghana pour l’investiture d’Alassane Ouattara en 2011.

Le démocrate et l’économiste chevronné de la communauté internationale vient de démontrer que ses soutiens internationaux avaient tort de porter leur choix sur sa personne pour l’instauration d’une démocratie en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, ne s’est jamais conformé au respect des textes fondamentaux de la Côte d’Ivoire, ni à ceux de son propre parti, le RHDP.

Au niveau national, des ordonnances ont été signées au détriment des consultations référendaires ou législatives. Pis, Albert Mabri Toikeusse a officiellement dénoncé les pratiques peu démocratiques du locataire du palais présidentiel d’Abidjan au sein de son parti, lors du dernier conseil politique du RHDP, le jeudi 12 mars 2020.

Par ailleurs, les opposants n’en peuvent plus des décisions administratives et judiciaires partisanes, partiales et liberticides de l’administration Ouattara. Akossi Bendjo, Jacques Mangoua, les pros-Soro et Guillaume Soro lui-même paient, aujourd’hui, le lourd tribu des dérives autoritaires du régime d’Abidjan.

Les vagues d’interpellations de journalistes et d’arrestations d’opposants politiques constituent actuellement le menu fretin de la gestion du pouvoir d’État du Président ivoirien quand bien même le clergé soit intervenu à maintes reprises pour un adoucissement du cœur dans le différend politique qui l’oppose à ses frères. C’est-à-dire, ses opposants politiques.

Au plan international, Alassane Ouattara a eu des accrocs, d’abord, avec l’Union Européenne juste après le retrait du PDCI d’Henri Konan Bédié du groupement de partis politiques RHDP. Ensuite, le clou du spectacle est venu du conflit d’intérêts politiques qui oppose Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Le premier, ayant dissuadé le second de ne pas se présenter à la présidentielle d’octobre 2020, s’est heurté à une fin de non-recevoir du second.

Par conséquent, Guillaume Soro a été contraint de démissionner de l’Assemblée Nationale ivoirienne. Il décide, alors, de créer son propre mouvement politique en vue de briguer le poste de Président de la République. Ainsi, il porte sur les fonts baptismaux, avec quelques fidèles amis, le mouvement politique Générations et Peuples Solidaires (GPS) qui fédère, aujourd’hui, tous les partis et associations de soutien à Guillaume Soro.

Ce projet de l’enfant de Kofiplé, va attiser davantage la haine d’Alassane Ouattara contre son ex-bienfaiteur d’autrefois, à la tête de la rébellion en Côte d’Ivoire. Alors, un bras de fer s’engagea entre le parrain et son filleul. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre Guillaume Soro et la plus part de ses « lieutenants » ont été emprisonnés par l’administration Ouattara.

Et contre toute attente, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), une institution judiciaire sous régionale dont la Côte d’Ivoire sous Ouattara reconnaît sa compétence depuis 2013, invalide 22 avril 2020, le mandat d’arrêt international contre le député de Ferkessédougou Commune. Furieux, Alassane Ouattara ordonne le procès par contumace de Guillaume Soro au tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau le mardi 28 avril 2020.

Un procès à huis clos, à l’absence du prévenu et de son conseil confinés en France pour raison de Covid-19. Le procès s’est soldé par un verdict surréaliste. Vingt (20) ans de prison ferme assortis d’une amende de 4,5 milliards de FCFA, cinq (05) ans de privation des droits civiques et 2 milliards de dommages et intérêts pour l’État de Côte d’Ivoire contre le président de Générations et Peuples Solidaires (GPS).

Un nouveau mandat d’arrêt international serait même en préparation contre l’ex-président de  l’assemblée nationale  ivoirienne à six (6) mois d’une élection présidentielle à laquelle le condamné affirme plus galvanisé et déterminé qu’il «demeure candidat».

Ce verdict n’a pas suffit à atténuer la colère d’Alassane Ouattara. Alors, le Président ivoirien va demander, au cours du conseil des ministres, du mercredi 28 avril 2020, le retrait de la Côte d’Ivoire du protocole de reconnaissance de la compétence de la CADHP siégeant à Arusha en Tanzanie. Et ce, pour des raisons « de perturbation de la justice en Côte d’Ivoire », déclare le gouvernement ivoirien.

C’est l’émoi et l’étonnement total au niveau national et international. Au regard de cette attaque frontale d’un système judiciaire sous régional par Alassane Ouattara, du mépris de la communauté internationale et de la défiance des organisations non gouvernementales des droits humains telle qu’Amnesty International à la veille de la reprise du procès à la CPI de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, il serait autant plausible que l’on se demande:

«Et si l’attitude d’Alassane Ouattara était la clé de libération définitive de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé le 11 mai 2020». Avec la signature de l’accord cadre entre le PDCI – RDA et le FPI (GOR), ce jeudi 30 avril 2020, le sort d’Alassane Ouattara serait-il scellé définitivement ?

H.K.

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