Des bombes de la communauté internationale ont tonné en Côte d’Ivoire, lors de la crise postélectorale de 2010 en faveur d’Alassane Ouattara. Des sanctions internationales ont causé la souffrance voire la mort au sein de la population ivoirienne pour le candidat du RHDP à la présidentielle de 2010. Et tout cela, pour que « l’expert du FMI » vienne détruire « la jeune démocratie » que la communauté internationale a instaurée de force, depuis le 11 avril 2020.
Suivons les faits en Côte d’Ivoire
Aujourd’hui, la communauté internationale fuit le regard des ivoiriens et ivoiriennes qui ont tenté d’éclairer l’opinion internationale sur la vrai nature de la personnalité d’Alassane Ouattara. Cette communauté internationale finira peut-être par avouer qu’elle a été « possédé par le diable » comme l’a affirmé l’ex-président de la cour constitutionnelle, Paul Yao N’Dré dès son retour du Ghana pour l’investiture d’Alassane Ouattara en 2011.
Le démocrate et l’économiste chevronné de la communauté internationale vient de démontrer que ses soutiens internationaux avaient tort de porter leur choix sur sa personne pour l’instauration d’une démocratie en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, ne s’est jamais conformé au respect des textes fondamentaux de la Côte d’Ivoire, ni à ceux de son propre parti, le RHDP.
Par ailleurs, les opposants n’en peuvent plus des décisions administratives et judiciaires partisanes, partiales et liberticides de l’administration Ouattara. Akossi Bendjo, Jacques Mangoua, les pros-Soro et Guillaume Soro lui-même paient, aujourd’hui, le lourd tribu des dérives autoritaires du régime d’Abidjan.
Par conséquent, Guillaume Soro a été contraint de démissionner de l’Assemblée Nationale ivoirienne. Il décide, alors, de créer son propre mouvement politique en vue de briguer le poste de Président de la République. Ainsi, il porte sur les fonts baptismaux, avec quelques fidèles amis, le mouvement politique Générations et Peuples Solidaires (GPS) qui fédère, aujourd’hui, tous les partis et associations de soutien à Guillaume Soro.
Et contre toute attente, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), une institution judiciaire sous régionale dont la Côte d’Ivoire sous Ouattara reconnaît sa compétence depuis 2013, invalide 22 avril 2020, le mandat d’arrêt international contre le député de Ferkessédougou Commune. Furieux, Alassane Ouattara ordonne le procès par contumace de Guillaume Soro au tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau le mardi 28 avril 2020.
Un nouveau mandat d’arrêt international serait même en préparation contre l’ex-président de l’assemblée nationale ivoirienne à six (6) mois d’une élection présidentielle à laquelle le condamné affirme plus galvanisé et déterminé qu’il «demeure candidat».
Ce verdict n’a pas suffit à atténuer la colère d’Alassane Ouattara. Alors, le Président ivoirien va demander, au cours du conseil des ministres, du mercredi 28 avril 2020, le retrait de la Côte d’Ivoire du protocole de reconnaissance de la compétence de la CADHP siégeant à Arusha en Tanzanie. Et ce, pour des raisons « de perturbation de la justice en Côte d’Ivoire », déclare le gouvernement ivoirien.
«Et si l’attitude d’Alassane Ouattara était la clé de libération définitive de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé le 11 mai 2020». Avec la signature de l’accord cadre entre le PDCI – RDA et le FPI (GOR), ce jeudi 30 avril 2020, le sort d’Alassane Ouattara serait-il scellé définitivement ?
H.K.