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PDCI RDA-Chronique de Petrouce : les 5 interpellations à Me Jean Chrysostome Blessy (2)- « Ce silence sur l’absence prolongée de Thiam »

PDCI RDA-Chronique de Petrouce : les 5 interpellations militante à Me Jean Chrysostome Blessy (2)- « Ce silence sur l’absence prolongée de Thiam »; ledebativoirien.net

1ère Interpellation inaugurale adressée à Maître Blessy sur l’opacité de la direction du PDCI-RDA face aux crises internes et aux dysfonctionnements persistants

Maître, mon propos s’inscrit dans une volonté de transparence et de responsabilité politique. En tant que membre influent de la nouvelle équipe dirigeante du PDCI-RDA, vous avez une obligation morale et stratégique de parler vrai aux militants.

Or, depuis votre installation, la communication officielle du parti semble contourner les véritables problèmes internes au profit de discours généraux, souvent perçus comme des faux-fuyants. Cette posture entretient la confusion, affaiblit la mobilisation militante et compromet la cohésion du parti.

Les militants attendent des réponses claires sur :

1-Depuis votre arrivée dans la direction du parti, avez-vous pris conscience que le PDCI-RDA est morcelé en trois pôles : Guikahuéistes, Thiamistes et Billonistes ? Qu’avez-vous entrepris concrètement pour favoriser la cohésion entre ces courants et restaurer l’unité militante ?

2-Pourquoi le PDCI-RDA semble-t-il aujourd’hui géré par un groupuscule de cinq personnalités, au détriment du Secrétariat Exécutif, pourtant censé incarner la collégialité et la transparence ? Où est passée la dynamique collective qui faisait la force du parti ?

Me Jean Chrysostome Blessy

3-Sous Maurice Kakou Guikahué, le Secrétariat Exécutif a tenu 184 sessions formelles en dix ans, soit 1 à 2 réunions par mois, témoignant d’une gouvernance régulière et active. Depuis mars 2024, combien de sessions formelles et informelles ont été organisées sous la direction du Dr Emmou Sylvestre ? Le rythme est-il maintenu ou affaibli ?

4-La majorité silencieuse des militants du PDCI-RDA affirme que si le candidat du parti n’est pas retenu pour la présidentielle du 25 octobre 2025, alors la mission politique de l’équipe dirigeante actuelle prend fin. Êtes-vous favorable à la convocation d’un Bureau politique pour fixer un congrès ordinaire ou extraordinaire, conformément aux statuts du parti, afin de renouveler la présidence du PDCI-RDA ? Maître Blessy, ces préoccupations ne sont ni polémiques ni partisanes. Elles traduisent une volonté de clarté, de cohérence et de respect des textes fondateurs du PDCI-RDA, parti de mémoire et de dignité.

2ème Interpellation Militante– Entre engagement public et exigence de preuve : Ma réponse citoyenne et militante à Maître Jean Chrysostome Blessy

Monsieur le député, Maître Blessy, permettez qu’un militant de ma trempe, enraciné dans la mémoire politique du PDCI-RDA, vous adresse ces mots avec respect, mais aussi avec lucidité militante. Je me vois dans l’obligation de vous interpeller, car vos déclarations, aussi frappantes soient-elles, laissent aujourd’hui les militants du parti sur leur faim. Pour rappel, le mercredi 9 octobre 2024, dans une séance solennelle à l’Assemblée nationale, en présence du président de la CEI, M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, vous avez affirmé :

« Près de 2 millions de personnes figurant sur la liste électorale actuelle ne possèdent pas la nationalité ivoirienne. […] Sur 20 cas étudiés, les 20 se sont révélés frauduleux. […] Cette liste n’est pas crédible pour aller à une élection. » Ces propos ont résonné avec puissance dans les rangs militants du PDCI-RDA, ravivant l’espoir d’un combat juridique fondé sur des éléments tangibles.

Comme beaucoup, j’ai attendu que vos accusations se traduisent par des preuves formelles, notamment lors du contentieux électoral organisé du 22 mars au 5 avril 2025 dans les structures locales de la CEI. Or, malgré le caractère explosif de vos déclarations, aucune preuve n’a été officiellement produite. Aucun dossier, aucun recours, aucun fait vérifiable n’est venu confirmer les « 2 millions de cas frauduleux » avancés. Rien n’a permis de purger la liste électorale comme promis.

Je vous le dis avec franchise et humilité : J’ai sincèrement cru à la justesse de votre combat. Mais l’absence de démonstration interroge et gêne les consciences militantes. Je peux me tromper ! Et si j’ai péché par excès de confiance ou par un jugement trop hâtif dans mon attente, je vous prie de bien vouloir m’en excuser, Maître. Mais mon devoir de militant et loyal au parti et au droit m’impose de dire ceci : L’engagement politique exige plus de rigueur que de rhétorique, surtout lorsqu’il est mené au nom d’un parti bâti sur la mémoire, l’ordre et la vérité.

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3ème Interpellation Militante : Le silence sur les virages du PDCI-RDA mérite réponse, Maître Blessy !

Maître Blessy, Voilà 2 mois et 23 jours qui séparent le communiqué officiel de la CEI du 25 avril 2025 de celui que vous avez signé au nom du PDCI-RDA le vendredi 18 juillet 2025. Deux textes, deux dates… et pourtant, une mutation stratégique majeure qui ne peut passer sous silence.

Alors, pourquoi maintenant ? Pourquoi revenir sur ce communiqué après plus de deux mois de silence, alors que le PDCI-RDA semble avoir abandonné le combat pour la Révision de la Liste Électorale (RLE), cette cause qui, jusqu’alors, mobilisait les militants du parti et éveillait la conscience militante ?

À la place de la LRE, vous avez opté pour le parrainage, avec une nouvelle dynamique installée dans une étonnante harmonie avec la CEI, toutefois source de tant de controverses et de contestations précédentes. Alors, Maître, quelle est cette ambiguïté ? Est-ce la RLE puis le parrainage, comme le chronogramme de la CEI ?

Ou est-ce le parrainage avant la RLE, comme paraît l’avoir adopté le PDCI-RDA dans ses actes récents ? Car la CEI a clairement indiqué qu’elle ne reviendra plus sur la RLE, malgré les irrégularités dénoncées par les partis d’opposition. Et pourtant, le PDCI-RDA continue de revendiquer une révision, tout en participant activement à la collecte des parrainages, dans un flou stratégique qui désoriente les militants.

Ce que les militants du PDCI-RDA doivent comprendre aujourd’hui, sans détours ni euphémisme, c’est qu’il existe deux trajectoires électorales parallèles : Le processus officiel de la CEI, organe légal chargé de l’organisation de l’élection présidentielle du samedi 25 octobre 2025, est clair et irréversible :

•    Révision de la Liste Électorale (RLE) figée → Parrainage → Dépôt des candidatures- •   Le processus politique adopté de facto par le PDCI-RDA, quant à lui, reste désespérément flou et semble reposer sur l’espoir incertain d’un arrangement politique :

Parrainage → La RLE après → Silence gêné sur l’inéligibilité du candidat désigné. Cette incohérence stratégique fragilise la mobilisation militante. Elle affaiblit la crédibilité du parti et elle nourrit le doute sur la sincérité de l’engagement électoral du PDCI-RDA.

Maître Blessy, vous êtes juriste, député, coordonnateur de la veille juridique et Secrétaire Exécutif chargé des élections. Vous êtes donc au cœur du dispositif électoral du parti. Vous devez clarifier aux militants. Vous devez expliquer aux militants.  Vous devez assumer face à l’histoire du PDCI-RDA.

4ième Interpellation Militante : le PDCI-RDA- Une Mémoire Collective à Préserver, une Vision à Réaffirmer

Le PDCI-RDA ne saurait être considéré comme une propriété personnelle, ni comme l’héritage politique exclusif de quiconque. Ce parti appartient à l’ensemble de ses militants, à l’histoire collective de la Côte d’Ivoire, et à l’idéal républicain qu’il incarne depuis sa fondation. Maître, mon propos ne remet nullement en cause votre engagement politique ni le rôle que vous jouez au sein du PDCI-RDA.

Ce qui me semble préoccupant, c’est la nature des stratégies que vous portez. Des discours déconnectés de la réalité militante, sans vigueur ni substance politique, peinent à mobiliser nos adhérents et à transmettre à notre jeunesse militante les outils intellectuels et les valeurs pour défendre notre parti avec éloquence, sans tomber dans l’invective.

Depuis votre prise de fonction, aucune orientation claire n’a été engagée en faveur d’une politique de réconciliation interne, de paix durable et de pardon sincère-pourtant indispensables pour revitaliser nos bases militantes et restaurer la force mobilisatrice du PDCI-RDA. Ce manque de stratégie cohérente crée un vide préoccupant, affaiblit la cohésion interne et fragilise l’engagement des militants, déjà éprouvés par des années de divisions.  

Il est temps de réactiver l’esprit militant du PDCI-RDA en s’appuyant sur des idées fortes, des convictions solides et une vision politique claire, fidèle à l’idéologie fondatrice de Félix Houphouët-Boigny et prolongée par Henri Konan Bédié. Ce parti, né du combat pour l’émancipation du peuple noir, a toujours porté une ambition républicaine fondée sur la paix, le dialogue, la solidarité et le progrès partagé.

Sous Houphouët-Boigny, le PDCI-RDA s’est affirmé comme le creuset du libéralisme social, prônant l’unité nationale, la décentralisation citoyenne et la dignité africaine. Son engagement pour l’abolition du travail forcé, la promotion de l’éducation et la construction d’un État moderne reste une référence incontournable.

Avec Henri Konan Bédié, cette vision s’est poursuivie à travers le slogan emblématique : « Le progrès pour tous et le bonheur de chacun ». Une orientation politique qui valorise la justice sociale, la réconciliation et le développement inclusif.

Aujourd’hui, face aux fractures internes et à la perte de repères idéologiques, il devient urgent de renouer avec cette doctrine politique. Non pas par nostalgie, mais pour redonner au PDCI-RDA sa capacité de mobilisation, sa force idéologique et son rôle moteur dans la vie politique ivoirienne. Ce qui me trouble davantage, c’est l’ambiguïté persistante qui entoure vos orientations depuis l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante à laquelle vous appartenez. V

os stratégies semblent reposer sur des fondements incertains, des logiques opaques et des postures instables, qui désorientent les militants, fragilisent leur confiance et brouillent la mémoire politique du parti.

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5è  Interpellation Militante–Le silence sur l’absence prolongée du président du PDCI-RDA

Si mes souvenirs sont exacts, depuis le mardi 18 mars 2025, le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, également candidat désigné à la présidentielle, a quitté la Côte d’Ivoire. Depuis cette date, le parti n’est plus gouverné de manière visible. Le poste est-il vacant ? Qui assume la direction politique et stratégique du PDCI-RDA en son absence ?  Les militants vivent une cacophonie dans les communiqués, une confusion dans les déclarations, et une absence de cap clair. Et cela, le PDCI-RDA ne le mérite pas…. ».

Par Petrouce Pierre Nicaise GNAGNE: • Membre du Bureau Politique• Ancien Délégué Départemental de Dabou • Ancien Membre des Réformes Structurelles du Personnel Politique du PDCI-RDA (2018)• Ancien Président de la JPDCI de Dabou• Ancien Président des Jeunes Cadres PDCI-RDA du Sud• Candidat Malheureux à la députation / Bannière PDCI-RDA (2011)• Ancien Secrétaire de Section Kpanda / Dabou• Ancien Président du Comité de Base Yopougon / Menuiserie• Membre du Bureau MEECI Collège / Treich-Laplène (Rue 22 barrée,Av.13 et Grand Bloc LOKO – Marcory).

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