La carte vaut la liberté
En Côte d’Ivoire des opposants qui étaient poursuivis hier par Alassane Ouattara pour des délits et crimes contre l’autorité de l’État peuvent recouvrer la liberté si et seulement s’ils décident de « prendre » leur carte de militant RHDP. Les cas Soro Kanigui et Alain Lobognon viennent de valider cette théorie sur le vide juridique des arrestations des opposants au régime d’Alassane Ouattara.
Le gouvernement ivoirien voyant en cette entreprise un danger pour la popularité d’Alassane Ouattara dans le nord de la Côte d’Ivoire et la débâcle électorale qui s’en suivrait, opte pour la stratégie du faux complot contre les militants de GPS dont Guillaume Soro, lui-même. il a été inculpé pour un crime sorti brusquement du chapeau du « magistrat magicien », le majestueux procureur de la république, Adou Richard.
Ensuite, commence la série des pressions et des chantages sur ‘’les prisonniers’’ du procureur Adou Richard. Malgré des conditions de détention dénoncées par des organisations des droits des humains, les prisonniers du régime d’Abidjan, aucun compagnon de Guillaume Soro ne cède aux pressions du RHDP. Mais, à l’approche de la présidentielle d’octobre 2020, Soro Kanigui, président du RACI, mouvement inféodé à GPS, craque et accepte de « prendre » la carte de militant RHDP.
Par conséquent, il sera expier de son « péché », celui d’avoir été, un jour, un opposant au régime de « sa majesté » Alassane Ouattara. Du coup, les chefs d’accusation contre l’ex-compagnon de Guillaume Soro ont été annulés par le procureur Adou Richard. Soro Kanigui est même reçu avec convivialité par Alassane Ouattara au palais présidentiel.
H.KARA