Urgent-une grosse omission aux états généraux de l’Ecole en Côte d’Ivoire
Une inconnue demeure dans les chapitres traités pour redorer le blason de l’école ivoirienne, en lambeaux depuis 1990 et enfoncée par la dernière décennie avec la course à l’enrichissement, ne dites pas illicite. Surtout dans le système d’engrange financier éducatif en Côte d’Ivoire. Heureusement que la professeure Mariatou Koné a pris les rênes. A la fin des états généraux de l’école qu’elle a lancés, l’école sera certainement sur la voie. Cependant si la condition des enseignant ne sera pas aussi au cœur des réflexions, l’on doute que ce travail sera vain, disons en partie. Et pour cause.
Voilà déjà, quelques petites années qu’une bonne partie d’enseignants ivoiriens cirent sur le toit du palais de la présidence d’Abidjan où siègent les conseils des ministres avec le chef de l’Etat. Ils continuent de crier qu’ils s’engluent dans des dettes qui leur donnent l’insomnie, parce que, depuis les mois de Février, Mai 2019 et même de Janvier à Mars 2020, ils ne font que réclamer la fin de cette coupe de leur salaires ou suspendus qu’ils jugent injuste et qui n’a pas encore été corrigée. Une situation été orchestrée sous l’immense ministre des Affaire Etrangères, à son époque de flamboyant Ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Elle était bien appuyée par la Solde et on ne sait trop pourquoi. La nouvelle ministre, Mariatou Koné a-t-elle pris en compte ce désastre dans les réflexions menées à l’occasion des états généraux de l’école ivoirienne qu’elle veut encore sauver ?.
Un feux qui couve, depuis, pour des grèves de trois (3) à cinq (5) jours du fait du droit syndical reconnu aux travailleurs du secteur privé et public. L’opération de retenue sur le traitement salarial des grévistes, devrait-elle surpasser la quotité saisissable à 33% du traitement brut ? A quoi assiste-t-au ministère de l’Education d’alors avec Kandia Camara, aujourd’hui aux Affaires Etrangères ? Suspension nette des salaires. Mais comment les enseignants qui ont ce droit de grève comme tous les travailleurs, face à une situation qu’ils dénoncent, nourrissent-ils alors leurs familles comment ? Comment soignent-ils leurs proches? Comment paient-ils leurs différentes factures d’eau et d’électricité? Comment payent-ils leurs loyers? Lorsque tout leur a été coupé ?
Au constat, des milliers d’enseignants croupissent sous le poids de dettes contractées pour revivre.. Que va faire la nouvelle ministre, Professeur (heureusement) Mariatou koné ? Pourra-t-elle se pencher sur ce dossier pour le reversement de ce qui revient aux enseignants ivoiriens ? La rentrée 2021 sonne déjà, mais le poids des dettes voulues et imposées aux enseignants qui n’ont revendiqué que leur droit en 2019 pèse, toujours. Comment peuvent-ils dans ces conditions servir valablement la cause de la société Ivoirienne qui passe par l’éducation des enfants et des jeunes? Comment professeur Mariatou Koné pourra-t-elle régler aussi le cas de ce prélèvement frauduleux sur les SDA des enseignants ?
C’est qu’à la fin du mois d’avril 2020, plusieurs enseignants ont dénoncé un prélèvement d’un montant de 20 000f sur la tranche de leurs Stocks Des Arriérés (SDA), alors même qu’ils ne l’ont pas autorisé. Une recherche du côté des autorités administratives de la Solde a relevé qu’une vingtaine de Secrétaires Généraux de syndicats du primaire et du secondaire a décidé seule de ces prélèvements. Lesquels prélèvements ont été prévus se faire sur douze (12) mois à compter d’avril 2020. L’organisation IFCI a mis son compte bancaire à la disposition de la Solde pour le virement de ces fonds afin de les repartir à la vingtaine de syndicats impliqués dans cette opération mafieuse.
Des prélèvements de plus de 3500 enseignants du primaire et du secondaire pour le mois d’avril 2020. N’est-ce pas scandaleux! Ces prélèvements abusifs à la Direction de la Solde ont-ils pris fin? A son arrivée, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné a confié à certains groupements d’enseignants de faire payer la totalité des salaires des enseignants suspendus, depuis mai 2018, avec un montant global de, 1 milliard 76 millions 472 mille 881 FCFA. Elle avait décidé aussi de prendre en compte toutes les autres méfaits revendications des enseignants. Où en-est-on puisque ces enseignants continuent de battre le pavé?
A ce jour comme par enchantement, rien n’a bougé du côté du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. «Mais nous savons que la ministre Mariatou Koné se penchera sur le cas de nos camarades», confie un responsable de coalition de syndicats des enseignants et éducateurs de Côte d’Ivoire. Si les concernés espèrent, que peut faire la Côte d’Ivoire ! Respirer à fond et attendre la fin de cette galère.
HERVE MAKRE
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