Après le lancement de la télévision numérique (TNT), le 9 février 2019 par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly (décédé), ce projet d’envergure est devenu une réalité. Sous la maîtrise d’œuvre de la Société Ivoirienne de Télédiffusion (IDT), un consortium de trois entreprises s’est mis à la tâche pour permettre aux Ivoiriens de passer de l’analogie au numérique. La société de télécommunication africaine (STA) est la seule compétence locale dans ce consortium. Ledebativoirien.net a rencontré, Lucien Pacodé, son directeur général, pour savoir la part contributive de son entreprise dans la réalisation dans cet important projet. Interview…
LDI : le public a hâte de connaître brièvement votre entreprise.
Lucien Pacodé : Je suis PACODE Lucien, directeur général de la société de télécommunication africaine (STA) qui est une entreprise de droit ivoirien et qui appartient à un groupe Israélien du nom de Leadcom. Nous sommes une entreprise qui construit, qui bâtit des infrastructures de télécommunication en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, depuis une cinquantaine d’années que l’entreprise existe. Nous travaillons principalement avec l’ensemble des opérateurs de téléphonie que ce soit en Côte d’Ivoire que dans la sous-région.
LDI : La STA est la seule compétence locale dans la réalisation de ce projet d’envergure, quels commentaires?
C’est un sentiment de fierté parce qu’étant installée en Côte d’Ivoire, cela n’allait pas être bon qu’on vienne déployer une nouvelle technologie sans qu’il ait des compétences ivoiriennes. Et Dieu merci, cette technologie arrive avec la contribution de la STA et nous sommes fiers. Et je pense personnellement que c’est aussi une satisfaction morale d’avoir contribué à bâtir une nouvelle technologie dont les ivoiriens se souviendront et qu’ils utiliseront durant de très longues années, parce que c’est une nouvelle technologie qu’on va utiliser pendant 20,30 ou 40 prochaines années.
Quelle est la part contributive de la STA ?
LP: La part contributive de la STA est au niveau de plusieurs points dont le premier est que pour pouvoir déployer cette technologie, nous avons eu besoin d’infrastructures et en Telecom,on parle de pylônes. Donc, la première partie, il a fallu fournir et installer des pylônes très hauts qui vont de 50 à 200 m.
Le 2ème point, il fallait aussi réhabiliter les pylônes existants. Nous avons donc procédé à la réhabilitation parce qu’il ne faut pas oublier que IDT a hérité de l’infrastructure RTI qui est une infrastructure vieillissante qu’il fallait réhabiliter. Le 3eme point de notre contribution, c’est au niveau de l’énergie. Pour ce que cette technologie puisse marcher, il faut fournir et installer des équipements d’énergie pour pouvoir alimenter les équipements TNT.
Et le dernier point, c’est l’installation des antennes, des équipements TNT, cela veut dire que pour diffuser, il faut installer des antennes au sommet des pylônes, il faut faire passer des câbles qu’on appelle en terme technique des Fiders qui sont des câbles coaxiaux, la plupart pour pouvoir alimenter les antennes avec les signaux de diffusion. Il fallait aussi réhabiliter, réaménager, et construire de nouveaux bâtiments pour pouvoir abriter techniquement ces équipements.
C’est donc tout cela, la contribution locale que la STA avait comme responsabilité d’apporter au niveau de IDT. Notre contrat est donc rempli à ce jour, parce que cela permet effectivement depuis le 1er site en février 2019.Aujourd’hui, nous sommes pratiquement à la fin du programme et nous allons procéder à l’extinction du signal analogique. Ce qui veut dire que notre contrat est rempli.
Qu’elles sont vos perspectives après ce projet?
Je pense que les perspectives pour une entreprise comme STA sont bonnes parce qu’étant toujours dans le domaine des télécommunications, vous savez que c’est un secteur qui évolue vite,un secteur qui voit toujours arriver de nouvelles technologies et notre souhait (STA) est de toujours être le leader dans ce domaine et surtout apporter de l’innovation comme notre slogan le dit. Nous sommes un partenaire de l’innovation.
Donc, je pense que nous pourrons toujours apporter cette innovation-là, que ce soit avec les opérateurs, que ce soit avec l’Etat, parce l’État devient de plus en plus un client, un consommateur de tout ce qui est Télécommunication. L’État a aussi besoin de nouvelles technologies pour innover au niveau de ses services, les différents services qu’il apporte à la population, et la télévision numérique n’est qu’un exemple.
Et comme continuité, il faut savoir que régulièrement, il va falloir faire la gestion de ce réseau, ce beau réseau que nous avons mis en place. Il va falloir mettre en place des sites de renforcement pour augmenter la couverture, pour que la totalité des ivoiriens partout sur le territoire national puisse bénéficier de ce signal numérique, cette nouvelle technologie. Je pense que nous avons de bonnes perspectives devant nous et par la grâce de Dieu, nous allons avancer.
Ford Raymond GUEI
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