Man-Martha Diomandé: «L’excision est importante…» affirme-t-elle  au lancement du Festival Dan au  Féminin

2 min read
10 / 100

«Préservons nos traditions sans l’excision», tel est le thème de la 3è édition du Festival Dan au Féminin qui se tiendra du 18 au 19 Février 2023 à Biankouma, a annoncé, le 3 Janvier dernier la présidente de l’Association  ACZA, Martha Diomandé.

  Man-Martha Diomandé: «L’excision est importante…» affirme-t-elle  au lancement du Festival Dan au  Féminin ledebativoirien.netFace aux journalistes, elle a indiqué que depuis 15 ans, son association travaille dans la région afin de lutter contre l’excision, ce mal au dos large dans le Tonkpi. Et dire que, cette pratique  a deux volets, à savoir, la mutilation génitale féminine qui consiste à l’ablation totale ou partielle des organes génitaux de la femme et, le côté festif  de l’excision qu’il faut préserver et  conserver jalousement.

La président du Festival souligne que ledit festival mettra à jour le côté festif de l’excision en montrant qu’on peut célébrer les traditions sans le couteau, sans l’excision qui a plusieurs conséquences que de bienfaits. «L’excision est importante dans la mesure où, autour de cette pratique, il y a enseignement qu’il faut préserver» a-t-elle  conseillé. Pour sa part, la phase éducative doit être conservée pour les générations futures sans le couteau.                                                                                                        

Man-Martha Diomandé: «L’excision est importante…» affirme-t-elle  au lancement du Festival Dan au  Féminin ledebativoirien.netCar, selon elle, l’excision, c’est la cohésion sociale, l’entente, la joie, la paix, le vivre ensemble et l’éducation. «Il faut conserver les valeurs culturelles de l’excision et ne pas voir seulement le côté négatif » a-t-elle souligné. A l’en croire, cette pratique pourra s’arrêter si les matrones sont  associées  dans cette lutte. «Et c’est de manière progressive que cela sera possible. La répression ne pourra pas arrêter l’excision », soutient-elle.

A cet effet, son association  ACZA a mis sur place des associations des femmes autonomes, réunies au sein de la fédération  ACZA  Wodo   Côte d’Ivoire. Elles procèdent à la construction de deux maisons des ex-matrones à Kabakouma et Mangouin afin qu’elles transmettent leur savoir éducatif aux jeunes filles et la prise en charge des enfants en prenant en compte leur scolarité.

Ledebativoirien.net

Dan De San

© 2023, redaction. All rights reserved.

Du même auteur