»Action publique et mobilisations citoyennes en Afrique » : des acteurs de la démocratie réfléchissent à Yamoussoukro

Un colloque international autour du thème :  »Action Publique et mobilisations citoyennes en Afrique » a réuni les acteurs de la construction des règles de la démocratie à la fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro. L’événement est co-organisé par la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie et l’Institut de Recherche pour le développement IRD. À l’occasion Pr Francis Akindes a animé une conférence sur  »Démocratie dans tous ses états : sociétés en travail.

L’objectif c’est de travailler avec les acteurs locaux déjà sur le terrain, qui ont une assise institutionnelle, réfléchir sur l’action gouvernementale et les mobilisations publiques, voir comment travailler sur les bases des expériences des acteurs politiques, acteurs de la société civile, acteurs de la recherche de la démocratie.

Francis Akindes, Professeur de sociologie à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, conférencier du colloque a déploré l’importance de l’argent que le pouvoir politique prime sur le droit de l’homme et la liberté. Il a ainsi développé l’impact de l’argent sur la démocratie à travers les contraintes diplomatiques. Rappelant les jeux de la diplomatie politique qui mettent un frein aux acquis démocratiques. Par ailleurs précise-t-il, on peut être très irrespectueux des droits de l’homme au niveau de l’État et se maintenir au pouvoir.

Selon lui, il y a eu des diplomaties alternatives au niveau de l’ordre géopolitique internationale,   »comme la chine et la Russie qui ne sont pas exigeants des droits de l’homme et de libertés, du coup la Russie vient avec l’appareil sécuritaire et la chine vient avec l’argent, donc l’argent pour lequel on cherche les occidentaux et l’argent qu’on cherche,

on est obligé de s’aligner, donc on peut maintenant échapper aux occidentaux en prenant l’argent avec la chine. Laquelle chine n’est pas soucieuse des droits de l’homme  » a t il fait signifié. Le conférencier soutien que lorsque les difficultés survienne de la politique avec son mode de fonctionnement. Chose qui empiète selon lui les règles de la vraie démocratie.

 ‘‘Quand on a les difficultés, et bien on fait recours à la Russie. lorsqu’on est houspillé par les pays occidentaux, du coup ça donne un nouveau genre au dynamique démocratique, on ne peut plus aujourd’hui, exiger de l’extérieur le respect des droits de l’homme, le respect des libertés, parce que les acteurs politiques, l’État en premier lieu, peut faire des choix qui ne vont pas dans ce sens. Il suffit seulement de montrer quelques signes de performances économiques et de réformes politiques publiques et les investisseurs étrangers s’accommodent à cela et ça rend encore plus compliqué les luttes de l’obtention des libertés, pour la redéfinition des règles du jeu plus clair dans notre société » a-t-il indiqué.

Poursuivant le professeur a identifié trois  »Vagues » de la démocratie. D’après lui, l’Afrique est une partie du monde qui est également l’expérience de la démocratie et qui n’est pas dans ce processus à être comparée avec les autres parties du monde. Il a ensuite fait comprendre que cette démocratie se construit avec ses forces et faiblesses, mais elle est en marge de différentes phases et différents moments, selon les  »vagues » de la démocratisation en Afrique.

La première est celle qui a consisté dans une démocratie qui a été contrainte de l’extérieur au cours des années 90 à 2000.  Il a fait remarquer que Cette vague de démocratie rencontrait certaines constations des Etats, par le fait qu’à l’intérieur, les populations subissaient ceux qui changent la constitution pour se maintenir au pouvoir .

 »On se maintient au pouvoir au nom de la sécurité, au nom du développement, au nom de la cohésion sociale, on se maintient au pouvoir par le jeu de la modification constitutionnelle, la rencontre des exigences de libéralisation du champ politique, par les différentes opérations occidentales et les revendications d’un autre ordre politique à l’intérieur du pays a engendré ce qu’il y a eu en cette première vague »  a t il expliqué.

Avant de relater que de 2000 à 2010 il y a eu du recule de cette démocratie et une recomposition des autoritarismes qui combattaient. Parce qu’ils ont remarqué que les élections se déroulaient toujours dans la non démocratie.

‘‘Les hommes politiques étaient renouvelés et les pratiques politiques ne sont pas changés, du coup les populations ont ressenti une fatigue de cette démocratie, qui ne leur apportait pas du renouveau vraiment, mais c’est cette autoritarisme qui s’est renforcée et qui a commencé à être une autoritarisme de plus en plus décomplexée. Parce qu’on fait un coup d’état constitutionnel, » a t il regretté. Il s’est pour finir, prononcé sur la phase de totalitarisme assumée. 

Dr Jean Marc Segoun, Directeur Des opérations de la fondation de l’innovation pour démocratie, basé à Johannesburg, a témoigné que ce colloque international est un projet conjoint de  l’IRD Côte d’Ivoire et le labo ouest méditerranéen de la fondation innovation de la démocratie. Ii a situé que l’intérêt de l’événement c’est de voir ensemble, quelle décision prendre face à l’exercice du pouvoir, et l’exercice dans le champ politique. 

Il a ensuite présenté sa structure qui regroupe plusieurs acteurs en Afrique.  »’La fondation est panafricaine, elle regroupe les acteurs majoritairement africains avec la jeunesse africaine, panafricaine qui travaillent et la France fait parti des partenaires. » a t il signifié

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Horty Ziga

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