11 points de revendications-colère dans la Filière Café-Cacao : «Qu’aucun produit ne sorte de nos champs et de nos magasins à partir du lundi 24 janvier jusqu’à nouvel ordre» planteurs ivoiriens
Une grève annoncée à partir du lundi prochain
Le gouvernement ivoirien aura donc fort à faire. « Nous demandons à tous les producteurs et a tous les acteurs de la filière café- cacao, mais également à tout le monde agricole qu’aucun produit ne doit sortir de nos champs et de nos magasins à partir du lundi 24 janvier jusqu’à nouvel ordre »,
tels sont les mots tenus par Tia Marcel, porte-parole du Collectif des Syndicats agricoles de Côte d’Ivoire.
Le collectif des syndicats agricoles et les producteurs de Café-Cacao décident d’observer ces jours de grève illimitée jusqu’à satisfaction de 11 points de revendications dont nous ne citerons que quelques-uns. D’abord la situation des biens de la filière (Coco- Service, Sifca Coop, Forex- ci, Cori, BFA, Motoragri, Projet Fatma), le problème de mévente du café- cacao depuis la campagne agricole 2016-2017, la rétrocession de l’épargne des producteurs aux producteurs eux-mêmes,
les passifs et les actifs, la concurrence déloyale des exportateurs aux produits bords- champs, la surimposition des sociétés coopératives, l’insécurité grandissante, la dégradation très avancée des pistes villageoises, l’échec du recensement des producteurs. Face à tout ce qui précède, preuve de l’incapacité de la nouvelle administration à gérer correctement la filière, le collectif des syndicats agricoles par la voix de son porte- parole demande aux autorités de redonner la gestion de la filière aux producteurs.
« Nous dénonçons la rentrée à double vitesse que le monde agricole subit à chaque année scolaire. Concernant le fonds de soutien Covid-19, nous ne comprenons pas pourquoi il y a tant d’hésitations pour que cela soit une réalité contrairement à d’autres filières qui ont perçu ce fonds sans problème.
Nous constatons malheureusement que les conditions de vie des producteurs ne fait que se dégrader depuis 2016 et nous ne voyons rien à l’horizon. C’est pourquoi nous demandons à tout le monde agricole de respecter ce mot d’ordre afin de retrouver notre dignité. Le monde agricole qui est la mamelle de l’économie ivoirienne ne doit pas demeurer le parent pauvre », a martelé Tia Marcel entouré des principaux membres du collectif.
FORD RAYMOND GUEI
Ledebativoirien.net
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