Docteur Bosson, vous sortez d’une rencontre, de quoi a-t-il été question ?
Nous nous sommes réunis, pour réfléchir sur les nouvelles orientations à donner à notre lutte pour l’insertion de tous les docteurs non recrutés. Au cours de cette rencontre, nous avons décidé de mettre en place un comité ad’hoc. Ce comité est chargé de l’organisation de l’assemblée générale que nous avons projetée pour le samedi prochain, le 23 juillet 2022.
Membres du collectif des docteurs non recrutés, pourquoi une assemblée générale à l’heure actuelle ?
Après le résultat de concours de recrutement des assistants, il y a certains responsables du bureau sortant qui sont admis. Donc il est important de réorganiser le bureau afin de redonner un nouveau souffle à notre lutte, pour l’insertion de l’ensemble des docteurs non recrutés.
Mais nous constatons qu’il y a sur le terrain, un porte-parole du Collectif, à quoi obéit cette réorganisation que vous voulez entamer?
A la base, nous avons créé à la sortie du recrutement de 2021 un collectif pour exiger un peu plus de transparence dans le processus du recrutement. Nous nous sommes rencontrés pêle-mêle et nous avons structuré le collectif. Alors, maintenant que certains responsables du bureau sortant sont admis, nous estimons qu’il revient à l’ensemble des docteurs de se réunir lors d’une assemblée générale et à cette assemblée générale, nous allons réfléchir et décider de qui va porter la voix et de qui va représenter le collectif. Ce qu’on constate, c’est que c’est un groupe autoproclamé qui a été désigné par l’ancien porte-parole.
Ce groupe-là mène des actions qui ne sont pas consensuelles. L’ensemble des docteurs n’est pas consulté. C’est pour cela que vous constatez que ça va dans tous les sens.
Je pense que nous sommes des docteurs, et quand on a fini un processus, il faut faire le point. Et c’est après avoir fait le retour du point de ce processus qu’on peut entamer des actions. Si des actions doivent être menées, nous estimons que c’est de concert et c’est avec l’ensemble des docteurs que les décisions doivent être prises.
Un petit groupe ne peut pas prendre des décisions et mener des actions au nom de tous les docteurs. Je pense que cette façon de faire n’est pas appropriée surtout que nous sommes des docteurs. Et c’est pour cela que nous avons décidé de convoquer l’ensemble des docteurs à une assemblée générale et au sortir de là, nous allons mettre de l’ordre dans tout cela.
Est-ce-à dire que vous n’endosser pas ce que le collectif fait en ce moment ?
Comme je l’ai dit, c’est un groupe autoproclamé qui décide et qui mène des actions qu’il attribue à l’ensemble des docteurs. Naturellement nous qui sommes ici, nous ne nous sentons pas concernés ni de près, ni de loin des actions de ce groupe ; puisque le mode de désignation de ce groupe n’a pas fait l’objet d’un consensus, donc ses actions aussi ne font pas l’objet d’un consensus.
Figurez-vous qu’ils ont dit qu’on allait constater des actions sur le terrain, ils n’ont pas dit ce qu’ils allaient mener comme actions. On voit que des thèses sont brulées çà et là. Rassurez-vous, nous qui sommes ici, nous n’avons pas l’intention de brûler nos thèses. Nous avons encore besoin de nos thèses. Sur la question, c’est ce que nous tenons à dire pour l’instant.
Le samedi 23 juillet il sera certainement question de réflexions sur le concours lancé par le ministre Adama Diawara pour 2023 et le reliquat en octobre. Est-ce que les docteurs se préparent ?
Naturellement ! Comme je l’avais annoncé, le 2 juillet, nous avons travaillé sur un document de synthèse qui est en finition. Les docteurs qui sont ici vont certainement apporter leur touche pour qu’en fonction de chaque spécialité, on puisse poser un diagnostic, analyser tout le processus, relever les limites assorties de recommandations pour l’amélioration du nouveau processus qui a été mis en place.
A côté de cela comme notre lutte a un but ultime, qui l’insertion professionnelle de l’ensemble des docteurs non recrutés nous allons demander aux autorités de nous donner des informations sur les autres points de propositions que nous avons faits l’année dernière. Je pense que c’est après toutes ces étapes qu’on reviendra vers la base pour faire le point et décider de ce qu’on fera la suite.
Docteur Bosson, quel est l’appel à tous les docteurs non recrutés ?
Nous voulons appeler tous les docteurs non recrutés au calme. Nous les invitons le samedi prochain à une assemblée générale. Ce sera un moment de réflexions. Un moment de définir les grandes actions afin de réorienter notre lutte.
Donc, nous les invitons au calme, à la sérénité et à la mobilisation pour le samedi prochain, c’est-à-dire le 23 juillet 2022… ».
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HERVE MAKRE
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