‘‘Ethiopia’’, un album de 13 titres qui tourne l’album Destiny, 22 ans après
John Kyffy, est là! L’icône internationale de la pop aux sonorités africaines, devenu un chef, un Kyffy, le Kyffy de la tribu des Kanégnons ‘‘courageux, intrépides’’ est de retour sur la scène musicale après une pause de plus de deux décennies avec ‘‘Ethiopia’’. Au début de la pénétration occidentale en Afrique, c’est l’Ethiopie qui symbolisait l’Afrique pour les Blancs, explique l’artiste.
Pour annoncer son nouvel album de 13 titres, John Kyffy a sorti un single dénommé ‘’Broken Cityblues’’ qui raconte son enfance à Gagnoa précisément au quartier Babré, baptisé ici Broken City.‘‘Ethiopia’’, un album de 13 titres qui vient tourner l’album Destiny, sorti en 2001, donc 22 ans après. Le jeudi 2 mars, l’album a été présenté à la presse nationale par les soins de Kader Djiré, grand fan de Kyffy et coproducteur dudit album.
Il est le maître incontesté du Zêzê Pop et revient avec 13 titres chantés essentiellement en langue Bheté. Sonorités africaines mêlées à la pop music, au jazz et au rock. Le Zêzê Pop reste un genre musical ivoirien à la dimension internationale, qui transcende toutes les cultures et s’impose comme une musique universelle.
«La Côte d’Ivoire, au-delà de tous les genres musicaux connus, est un pays de la pop music… L’Afrique est le berceau de la musique et nous devons faire la promotion de nos langues nationales…», lâche John Kyffy. ‘‘Ethiopia’’ comprend 13 titres dont ‘’Tegnima, Guélé Oziobia, l’hymne au travail, Jésus Christ Plehaho’’ avec la reprise beaucoup plus rythmé de ‘’You oh ono’’, un titre fort apprécié par les mélomanes d’un de ces anciens albums.
‘‘Ethiopia’’ succede à ‘‘Tchétché’’, ‘‘Zêzê Pop expérience’’,’’ Zêzê Steady’’ et ‘‘Destiny’’, sortis entre 1990 et 2002, qui à ce jour sont restés des albums d’intemporels. ‘‘Ethiopia’’ s’annonce comme un chef-d’œuvre.
De John Mayal à John Kyffy en passant par John Yalley, David Wanyou de son nom à l’état civil, bien loin d’être des surnoms fantaisistes, l’artiste continue d’écrit son histoire musicale. A l’état civil, il répond au nom de Wayou David et il est le roi du zézé pop. Dans sa carrière, il s’est successivement fait appeler ‘’John Mayal’’, ‘’John Yalley’’, et depuis quelques années ‘’John Kyffyz’’.
Pour l’histoire, nourri aux sèves de la musique pop comme les premiers artistes ivoiriens, il a tout de suite été attiré par les sobriquets et l’un de ses aînés lui fera la suggestion de ‘’John Mayal’’. Il adopte donc son premier pseudonyme. Mais voilà, ce nom était déjà celui d’une grosse star de blues de l’époque, un héritage difficile à porter en perspective. Il décide donc de s’adapter à sa propre histoire. Il ne pouvait pas porter le nom de quelqu’un qui était connu mondialement, ça ne servait à rien. Il a réfléchi et comme il traversait des moments de grandes difficultés, il s’est rebaptisé ‘’John Yalley’’, ‘’yalley’’ en langue bété ‘’galère’’.
Avec ce nom, le succès lui ouvre les portes une fois au pays. Il se rend compte que le succès ne s’accommode pas avec ce surnom qu’il ne plus être ‘‘Yalley’’, mais John Kyffyz… LE CHEF. avec ‘‘Ethiopia’’ il reste le Roi du Zêzê Pop. dégustez donc ‘‘Tegnima, Guélé Oziobia, Jésus Christ Plehaho’’ ‘’You Ono’’.
Ledebativoirien.net
GRACE OZHYLLY
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