Abidjan-2ème édition de la Conférence NewSpace Africa : les craintes du ministre Adama Diawara

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NewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara 

NewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara  ledebativoirien.net

NewSpace Africa 2023- Le parrain de la 2ème  édition de la Conférence internationale Newspace Africa qui se tient  à Abidjan du 26 au 28 avril 2023, le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeur Adama Diawara a esquissé, la réelle  prise de conscience face  aux défis  qui attendent  le  continent africain. Et ce, dans la conquête et l’exploitation des données de  l’espace. Une vision claire présentée à Abidjan, après  le succès de l’édition de Nairobi au Kenya en 2022.

 «Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès. Les Agences Spatiales et les entreprises du secteur doivent profiter du cadre de la présente conférence pour bâtir des coopérations stratégiques avec les partenaires techniques présents. Nous devons favoriser le dialogue et le partage d’expériences entre Agences Africaines, bâtir des projets communs bilatéraux et multilatéraux » fait remarquer  le parrain,

NewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara  ledebativoirien.netà l’ouverture de cette Conférence internationale Newspace Africa, 2023, en présence d’experts et autorités tant nationales ( la ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères de  la République de Côte d’Ivoire) qu’internationales (l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, le Commissaire de l’Union Africaine en charge de l’Education, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation) etc. ;
Et d’indique que « le NewSpace peut contribuer au développement durable de l’Afrique en fournissant des solutions pour relever les défis environnementaux, économiques et sociaux auxquels le continent est confronté. Car, la conquête spatiale est aujourd’hui une nécessité stratégique pour se développer et se protéger. Maîtriser son espace est aujourd’hui crucial, tant pour des enjeux de développement économique que de sécurisation du territoire ».

le NewSpace peut aider à renforcer les capacités technologiques de l’Afrique, en encourageant l’innovation et la recherche dans les domaines des sciences de l’espace et de l’ingénierie, fait-il remarquer. «Cela peut aider à stimuler la création d’emplois locaux, à améliorer la formation professionnelle et à renforcer la compétitivité de nos entreprises sur le marché mondial ».

Mais  pour  y arriver, le continent africain devra relever  au moins cinq défis qu’il indiquera :

NewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara  ledebativoirien.net« Le premier défi est l’accès à la technologie : la majorité des pays africains n’ont pas accès à la technologie spatiale de pointe, ce qui rend difficile la création d’initiatives sur certains segments du NewSpace.

Le financement est un autre défi important pour le développement du NewSpace en Afrique. Les investisseurs sont souvent réticents à investir dans nos pays, en raison de la perception de risques élevés et de l’absence de précédents en matière de réussite dans ce domaine. L’Etat doit donc accompagner cette dynamique NewSpace, en Afrique.

Le manque d’infrastructures de base telles que les stations de suivi des satellites, rend difficile le développement de projets spatiaux en Afrique, car les entreprises doivent souvent s’appuyer sur des infrastructures étrangères pour lancer et gérer leurs satellites.

Le quatrième défi est que les réglementations pour les activités spatiales en Afrique sont souvent vagues ou inexistantes, ce qui crée de l’incertitude pour les entreprises qui cherchent à développer des projets dans ce domaine.  Enfin, il y a un manque de main-d’œuvre qualifiée en Afrique pour soutenir le développement du NewSpace. Les entreprises doivent souvent chercher à l’étranger pour recruter des experts en matière de technologie spatiale ».

Ainsi, note, le professeur Adama Diawwara, cette deuxième édition du NewSpace Africa est donc un excellent cadre pour favoriser la communication entre les entreprises, les experts, les décideurs et les utilisateurs finaux. Et d’ajouter qu’en Côte d’Ivoire, l’écosystème d’entreprises autour du NewSpace, et la future Agence Spatiale de Côte d’Ivoire créeront des passerelles entre le monde de la recherche et le secteur privé, pour soutenir le développement socio-économique du pays.

LNewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara  ledebativoirien.nete ministre parrain informera les  participants que la Côte d’Ivoire dispose d’un Centre National de Calcul Haute Performance, permettant le traitement intensif de grandes quantités de données spatiales. Il précise aussi que ce Centre National de Calcul contribue à la vision  du  président ivoirien Alassane Ouattara de doter le secteur de la recherche d’un outil de pointe pour soutenir l’innovation et la mise en œuvre du Plan National de Développement. « Le Centre National de Calcul de Côte d’Ivoire se veut ouvert sur l’Afrique et le monde, et constituera un des piliers de la future Agence Spatiale de Côte d’Ivoire ». 

Pour  le  ministre ivoirien, la Conférence NewSpace Africa, qui constitue un des jalons de l’Agenda 2063 de l’Afrique contribue à la Stratégie Africaine des Sciences, Technologies et Innovations (STISA), dans laquelle  les pays africains  sont fortement engagés. Car depuis l’avènement des satellites, les activités spatiales n’ont cessé d’accroître leur champ d’activités.

NewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara  ledebativoirien.net« Les observations spatiales combinées aux observations au sol et aux simulations numériques, permettent par exemple de comprendre, surveiller et prévoir l’état de la planète pour s’adapter localement et globalement au changement climatique. Aujourd’hui les mesures spatiales occupent une place de choix dans les statistiques, les études d’impacts, le suivi-évaluation des projets et les analyses de tendances climatiques car, elles constituent un palliatif face à l’insuffisance des mesures ponctuelles au sol»,

explique le parrain de la conférence d’Abidjan qui porte sur le thème “l’espace pour une transformation de l’économie africaine”. Elle se tient  en présence du chef du programme de la structure, spatial africain, Tidiane Ouattara, et plusieurs experts internationaux.

NewSpace est la nouvelle période dans laquelle se trouvent les sciences et les technologies spatiales. L’initiative vise à promouvoir et à soutenir durablement les innovations et solutions spatiales sur le continent africain. L’utilisons des technologies et les sciences technologie spatiales pour communiquer. La télévision, la radio, la presse en ligne etc. Les technologies spatiales arrivent à trouver une solution aux catastrophes naturelles. Elles permettent de connaître l’étendue de la forêt et son état réel et de gérer les flottes maritimes, des parcs automobiles…

NewSpace Africa : «….Il ne faut pas que l’Afrique redevienne un nouvel espace de conquête-Seuls, nous ne pourrons pas faire beaucoup de progrès » Pr Adama Diawara  ledebativoirien.netDes Présidents et Directeurs Généraux des Agences Spatiales de plusisurs pays participent  à la Conférénec NewSpace d’Abidjan:  l’Égypte, de l’Afrique du Sud, du Nigéria, de l’Angola, du Ghana, du Sénégal, du Burkina Faso, du Botswana, de l’Ouganda, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Gabon, de l’Éthiopie et de l’Ile Maurice Mais aussi, le Directeur Régional pour l’Afrique du Ministère de la Défense des États-Unis, le Représentant de l’AFRICOM, Commandement des États-Unis en Afriqu, de  plusisuers analystes politiques et les hauts officiers des Armées de l’Air et des Commandements de l’Espace Français, Américain et Kenyan.

Cette conférence se tient dans un contexte de déploiement de nombreuses constellations satellitaires par les grandes firmes de satellites, dont Oneweb, une constellation d’environ 650 satellites de télécommunications, Starlink de SpaceX d’environ 3.000 satellites et Viasat d’une dizaine de satellite qui mettent plus de pression sur la disponibilité des positions orbitales et des ressources en fréquences nécessaires. Cette situation met en exergue la nécessité de prendre des mesures urgentes par les pays africains pour ne plus être en reste quant à l’industrie du satellite, longtemps laissée entre les seules mains des pays développés.

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H. MAKRE

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