Côte d’Ivoire-investissement dans la sécurité : Ce gros coup de Thierry Tanoh proche de Bédié

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Thierry Tanoh et ses adversaires continuent de s’affronter. L’ancien ministre issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), prépare discrètement mais activement sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. Il investit en ce moment dans la Sécurité privé. Pourquoi ? Des langues se délient…

  thierry tanohSIGASECURITE créée en 1970 est une entreprise de sécurité privée spécialisée dans les métiers de la protection des biens et des personnes. Elle emploie au moins 3000 personnes en 2023. En 2016, elle a ouvert son capital au Groupe SERIS, une entreprise française du même secteur d’activité. L’objectif de SIGASECURITE était de bénéficier d’un appui technique dans l’optique de favoriser sa croissance. Cependant, l’intention inavouée de SERIS était visiblement de phagocyter SIGASECURITE.

Aux termes du contrat de cession conclu le 27 octobre 2016, les entités contractantes, à savoir OVERSEAS et Me Brizoua Bi, se retrouvent respectivement avec 49 % et 41 % des parts. L’association de d’OVERSEAS et de Me Brizoua Bi a conduit à la cession de leurs parts cumulées de 80 % à la SOA. Quant à la SOA, après plusieurs cessions, a libéré, en avril 2022, 31 % de ses actions à l’ancien Ministre issu du PDCI[1]RDA, Thierry Tanoh.

« Aujourd’hui, en plein environnement électoral, il rêve d’être à la tête d’une grosse firme d’hommes de sécurité. Qu’est[1]ce qui se cache sous le crâne du fils de Bédié?», interrogent des associés lors d’un entretien avec la presse, ce dimanche 21 mai 2023, dont LE DEBAT IVOIRIEN. «Alors qu’il n’a produit aucun acte d’adhésion au Pacte d’associé, seul document habilité à faire de lui un associé de la SIGASECURITE, l’ancien ministre du PDCI-RDA, Thierry TANOH, selon les récriminations, exige de participer à la vie sociale de l’entreprise et intervient dans le cadre des procédures judiciaires opposant les associés de la SIGASECURITE.

Thierry Tanoh investit dans la sécurité pourquoi ledebativoirien.netC’est que, l’ex-ministre se prévaut de la session, le 22 mars 2022, de 31% des parts de la SOA à son profit, pour agir en qualité d’associé de la SIGASECURITE. «Or la procédure en la matière fait obligation à tout nouvel associé de produire un acte d’adhésion au Pacte d’associés et ce, afin d’obtenir la preuve que la procédure de cession a été réalisée pour son compte et conformément aux dispositions statutaires. N’ayant produit aucun document à ce jour, la qualité d’associé de cet ex[1]ministre n’a pu être actée », expliquent les fondeurs face au ‘’petit’’ du président Bédié. Le haut responsable politique issu des arcanes de la finance internationale, se retrouve, alors en procès et intervient dans le cadre des instances judiciaires opposant les associés de la SIGASECURITE.

Le verdict de la Cour d’appel du Commerce, en son arrêt du 12 janvier 2023, qui a estimé qu’il bénéficie du titre d’associé du fait de ses 31% des parts de la SOA, en dépit de son incapacité à produire son acte d’adhésion, vient en ajouter à l’imbroglio juridique et opérationnel.

La Cour d’Appel du Commerce, constate simplement qu’il détient un acte qui fait de lui un associé sans toutefois, sans tenir compte de la violation des dispositions statutaires, «qui ont pourtant fait l’objet de respect scrupuleux de tous les associés qui se sont succédé jusque-là à la SIGASECURITE. C’est donc une tentative de contournement de la loi, dans l’unique intérêt dudit ministre », expliquent d’autres associés. Les associés de la SIGASECURITE ont signé, le 27 octobre 2016, un Pacte d’associés, à l’issu duquel ils ont indiqué que celui-ci avait valeur de statutaire.

thierry tanoh 1« Cette violation est inacceptable, au regard desdits statuts et le pacte d’associés qui font office de loi entre les parties. Du reste, il importe de rappeler qu’en application de l’article 319 de l’Acte Uniforme relatif aux Sociétés Commerciales et aux GIE, toute cession de parts violant les dispositions statutaires est entachée de nullité absolue. Cet arrêt est frappé d’un pourvoi en cassation» indiquent ses adversaires dans ce conflit.

 Qu’en dit Thierry Tanoh ?

La rédaction de LE DEBAT IVOIRIEN, a contacté le siège de SAGASECURITE (+225 27 21 35 30 06 ou +225 27 21 35 32 73), mais pas encore de retour. Impossible d’avoir un retour. Par courriel, alors la rédaction a communiqué en ces termes sa préoccupation à l’effet de savoir ce qu’en dit le concerné: «C’est la rédaction de Le Debat Ivoirien, nous voulons en savoir davantage sur la crise qui secoue les actionnaires de l’entreprise ;

 avec notamment les actes de l’ancien ministre du Pétrole, de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, qui selon les informations, entend devenir le premier responsable de SAGASECURITE. Pouvons-nous avoir les réactions, notamment de monsieur Thierry Tanoh à l’effet d’avoir sa version des faits?». Certainement que nous aurons la suite pour notre prochaine publication avec  une Assemblée Générale controversée qui a tout déclenché. Pourquoi avoir choisi le secteur de la sécurité pour ce proche du président du PDCI? A suivre.

Ledebativoirien.net

GRACE OZHYLLY


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