Crise souterraine à la Fédération de Taekwondo Côte d’Ivoire : curieux silence du Président YACÉ

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Une démission fracassante de Me Abdoulaye Patrice Remarck qui secoue toujours

 

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« L’incompétence récurrente, l’attentisme systématique, les dysfonctionnements persistants, l’environnement conflictuel pendant les réunions du Bureau Directeur (BD), la violation continue de nos statuts au sein de notre faitière, ont atteint un paroxysme tel que je ne peux plus, en toute conscience, m’impliquer face à tant d’insuffisances, d’amateurisme, et de laxisme ».

C’est que lance un matin, le désormais ex Vice-Président Me Abdoulaye Patrice REMARCK Ceinture Noire 7ème Dan, chargé des Projets Olympiques (POs) et le Président de de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo Me Yacé.

De plus, je suis profondément préoccupé et ne peux rester silencieux face aux scandales récursifs d’harcèlement sexuel et d’abus de pouvoir…» Voici la bombe lâchée, le 30 Décembre 2023, par le Vice-Président Me Abdoulaye Patrice REMARCK Ceinture Noire 7ème Dan, chargé des Projets Olympiques (POs) de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), en direction du Président Yacé. Deux courriers de démission, l’un au président de fédération et l’autre, aux membres de la cette famille, ont été parcourus par Ledebativoirien.net et dont les effets se font sentier en 2024.

La secousse continue: Premier courrier

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 « Monsieur le Président YACÉ, Par la présente, je vous informe formellement de ma décision de démissionner de mon poste de Vice-Président chargé des Projets Olympiques au sein de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), effective immédiatement.

Tout au long de mon mandat, j’ai été témoin de divers incidents et pratiques au sein de notre Fédération qui divergent significativement de mes convictions personnelles, de mes valeurs Olympiques, de mes normes professionnelles, ainsi que de ma vision de la grandeur de notre faitière.

Le désormais ex Vice-Président Me Abdoulaye Patrice REMARCK Ceinture Noire 7ème Dan, chargé des Projets Olympiques (POs) et le Président de de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo Me Yacé. Je reste à votre disposition pour discuter des modalités de la passation bien ordonnée et efficiente de mes charges. Je vous prie de croire, Monsieur le Président Jean[1]Marc YACÉ, en l’expression de mes salutations bien respectueuses. Cordialement, Abdoulaye Patrice REMARCK Ceinture Noire 7ème Dan Officier de l’Ordre National & Commandeur du Mérite Sportif Ivoirien».

Deuxième courrier

«  Chers Membres de la Communauté des Taekwondo-ins, C’est après une réflexion profonde que je vous annonce ma démission du poste de Vice-Président chargé des Projets Olympiques (POs) de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), adressée au Président Yacé et effective immédiatement. Mon intégration au sein du Comité Directeur a été initialement motivée par les encouragements de personnalités éminentes dans le gouvernement, désireuses de voir ma contribution à notre ambition commune de succès olympique.

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Cependant, les dynamiques internes et le modus operandi de notre Fédération, au fil du temps, m’ont conduit à la décision difficile de rendre le tablier. Cette décision n’a pas été prise à la légère. Après mûre réflexion, je suis arrivé à la conclusion que les valeurs et les pratiques en cours dans notre Fédération ne sont pas en congruence avec mes principes personnels et professionnels, ni avec l’éthique Olympique.

L’incompétence récurrente, l’attentisme systématique, les dysfonctionnements persistants, l’environnement conflictuel pendant les réunions du Bureau Directeur (BD), la violation continue de nos statuts au sein de notre faitière, ont atteint un paroxysme tel que je ne peux plus, en toute conscience, m’impliquer face à tant d’insuffisances, d’amateurisme, et de laxisme. De plus, je suis profondément préoccupé et ne peux rester silencieux face aux scandales récursifs d’harcèlement sexuel et d’abus de pouvoir qui ont été provisoirement ignorés ou minimisés.

La savante priorisation, malgré mes vaines interpellations, accordées à la cohésion de l’Équipe Nationale, lors du Championnat d’ Afrique d’ Abidjan du 5 au 6 Novembre 2023, au détriment des intérêts et droits d’une valeureuse athlète, est pour moi inacceptable. En tant que leader, professionnel et ancien athlète, je ne peux tolérer que mon nom soit associé à ces violations graves qui sont maintenant sur la place publique. Je garde en mémoire la lutte que j’ai menée pour que Mariama Cissé puisse participer au Championnat d’Afrique, en remplacement de Jacko Cessy, médicalement inapte à concourir.

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Face à la décision du DTN de choisir Cheftin Kouadio, une athlète junior, et au refus catégorique de l’entraîneur principal de travailler avec Mariama au point de menacer de se retirer, j’ai pris l’initiative de saisir les instances juridiques et administratives supérieures de la FITKD pour une résolution équitable.

Malgré cela, la décision a été prise de poursuivre sans Mariama, sous le prétexte soi-disant de maintenir la cohésion de l’Équipe Nationale. J’ai encouragé l’athlète Mariama Cissé à se rapprocher du Comité National Olympique (CNO) pour recevoir des conseils et défendre ses droits, conformément à la charte éthique de l’Olympisme.

J’ai choisi de ne pas intervenir directement dans cette affaire pour éviter toute perception de manipulation. Je tiens à saisir cette occasion pour féliciter Mariama, qui a fait preuve de bravoure, de vaillance et de ténacité en affrontant la pression de l’appareil fédéral pour revendiquer non seulement ses droits mais aussi ceux de tous les athlètes qui se sont trouvés dans des situations similaires. Au sein de notre Faitière, j’ai déployé tous mes efforts pour contribuer à la réussite de nos qualifications Olympiques, à l’organisation réussie du Championnat d’Afrique d’Abidjan, et à l’implémentation d’une méthodologie scientifique dans nos Projets Olympiques.

Mon ambition était de transformer la FITKD en une entité moderne et dynamique. Toutefois, face aux circonstances actuelles, il m’est impossible de poursuivre ma mission au sein d’une structure où mes valeurs fondamentales et celles de l’Olympisme ne sont pas respectées. Abdoulaye Patrice REMARCK Ceinture Noire 7ème Dan Officier de l’Ordre National & Commandeur du Mérite Sportif Ivoirien. »

Et côté Yacé 

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La direction de la fédération n’a à ce jour pas officiellement réagi à cette affaire peu reluisante et qui empoisonne l’environne du monde du taekwondo en Côte d’Ivoire. Mais certains membres sous le cap de l’anonymat soutiennent que le démissionnaire n’a officiellement pas adressé son départ au président de la fédération, lequel l’a découvert par voie de presse.

Il l’a fait simultanément. «Tout le temps que le désormais démissionnaire a passé à son poste, ses actions n’ont malheureusement jamais été en faveur de l’efficacité du comité directeur dans l’intérêt du taekwondo en Côte d’ivoire. Mais mettre en mal le comité directeur pour tirer profit. Sa démission est un véritable soulagement », arguent les proches du président Yacé.

Mais et le harcèlement !

 « S’agissant du cas Cissé Mariama, comment comprendre que, censé être en contact régulier avec les athlètes de l’équipe nationale, il ait été témoin de scandales sexuels répétitifs sans en saisir officiellement aucune instance de la fédération pour la prise immédiate de sanctions idoines?…Est-ce à dire que si Cissé Mariama n’avait pas porté sa plainte, il aurait gardé le silence sur de si graves faits? », interrogent les proches du président Yacé Jean[1]Mar. Mais, lui, il reste aussi silencieux sur la crise que sa fédération de taekwondo qui reste pourtant une grande discipline dont il est bon de pénétrer les secrets de sa naissance.

Le Taekwondo-son histoire fortement lié à l’histoire de la Corée

Le taekwondo est un art martial d’origine coréen, dont le nom peut se traduire par « l’art du pied et du poing» ( tae «frapper du pied» et kwon «frapper du poing». Ces mots sont en langue coréenne Hangul ou hanja ). Le pratiquant de taekwondo est appelé un taekwondoïste ou Taekwondo- In. Le fondateur et principal promoteur du Taekwondo est le Général CHOI HONG-HI. Comme beaucoup d’arts martiaux, le taekwondo s’appuie sur une tradition très ancienne, et existait bien avant le Moyen Âge en Corée, à travers de nombreuses écoles, sous le nom de Subak, Subakhi, Subyok, Taekkyeon, Bikaksul, Subyokta et Kweonbeo.

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Le passé du Taekwondo est décelable à travers l’histoire orale et les objets issus de l’époque des trois premiers royaumes de Corée : Koguryeo, Paekje Et Silla. Le passé historique du Taekwondo est principalement retracé par les peintures murales des tombes royales de l’époque Koguryeo (royaume fondé en 37 av. J.-C. par Kojumong, plus connu sous le nom de roi Dong Myeong Sung, et qui perdura jusqu’en 668).

Ces fresques démontrent à l’évidence que les coréens avaient développé une forme de combat bien avant que Bodhidharma n’arrive en chine. Une tribu qui a fui de Koguryeo, Paekje, s’installa aux abords du bassin de la rivière Han. Le chef, Onjo-wang, unifia toutes les tribus existantes et forma l’ancien royaumesavoir histoire. Cette partie est contée par Me Michel KANGAH ATCHINKWASSY Fondateur de l’Union Africaine de Taekwondo en 1982.

Le Taekwondo-son histoire fortement lié à l’histoire de la Corée

Le taekwondo est un art martial d’origine coréen, dont le nom peut se traduire par « l’art du pied et du poing» ( tae «frapper du pied» et kwon «frapper du poing». Ces mots sont en langue coréenne Hangul ou hanja ). Le pratiquant de taekwondo est appelé un taekwondoïste ou Taekwondo- In. Le fondateur et principal promoteur du Taekwondo est le Général CHOI HONG-HI. Comme beaucoup d’arts martiaux, le taekwondo s’appuie sur une tradition très ancienne, et existait bien avant le Moyen Âge en Corée, à travers de nombreuses écoles, sous le nom de Subak, Subakhi, Subyok, Taekkyeon, Bikaksul, Subyokta et Kweonbeo.

Le passé du Taekwondo est décelable à travers l’histoire orale et les objets issus de l’époque des trois premiers royaumes de Corée : Koguryeo, Paekje Et Silla. Le passé historique du Taekwondo est principalement retracé par les peintures murales des tombes royales de l’époque Koguryeo (royaume fondé en 37 av. J.-C. par Kojumong, plus connu sous le nom de roi Dong Myeong Sung, et qui perdura jusqu’en 668).

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Ces fresques démontrent à l’évidence que les coréens avaient développé une forme de combat bien avant que Bodhidharma n’arrive en chine. Une tribu qui a fui de Koguryeo, Paekje, s’installa aux abords du bassin de la rivière Han. Le chef, Onjo-wang, unifia toutes les tribus existantes et forma l’ancien royaume de Paekje en 18 av. J.-C. Comme dans les autres royaumes, les arts martiaux jouaient un rôle significatif dans la défense du pays. Ainsi naquit le Susa (comparable au Hwarangdo de Silla).

À cette époque, un autre prédécesseur du Taekwondo, le Subyokta, était pratiqué dans les villages du royaume sous la forme d’événement populaire, le gagnant des compétitions pouvant parfois devenir chef de village ou militaire. Ce fut néanmoins dans le plus petit des trois royaumes, Silla, que fleurirent les arts martiaux qui lui permirent de lutter avec plus ou moins de succès autant contre les attaques des royaumes voisins que contre celles des îles japonaises.

Le royaume de Silla fut fondé par Park Hyuk Kusae en 37 av. J.-C. et perdura jusqu’en 935 de notre ère. Bien qu’en plus d’être le plus petit des trois royaumes, Silla fut une société dite «primitive», celui-ci influença directement la naissance du Taekwondo. Au départ désorganisé, ce royaume devint, sous l’impulsion de son fondateur, le plus puissant des trois royaumes, notamment grâce au développement d’une armée unie et disciplinée (dont les valeurs ne sont pas sans rappeler celles des chevaliers des chansons de geste du Moyen Âge en Occident).

TAEKWONDO HISTOIRE YACE ET ME

Le Hwarangdo crée par le 24e roi de Silla était d’abord une organisation militaire d’élites constituée par des soldats ayant fait leurs preuves durant la bataille. Ces jeunes recrues, appelés Hwarang (jeunes nobles, « chevalier à la fleur »), pratiquaient une nouvelle forme d’art martial codifié, parallèlement aux autres matières institutionnelles.

Ces jeunes gens de familles nobles vouaient leur corps et leur esprit au service de la dynastie Sylla. Leur code d’honneur était le loyalisme envers la nation, le respect et l’obéissance aux parents, un dévouement à toute épreuve envers leurs amis et le courage au combat.

Toute la culture coréenne a été fortement influencée par ces idées et ce code d’honneur est encore le fondement des grandes idées philosophiques du Taekwondo moderne. Leur influence ne fut probablement pas sans conséquence sur l’histoire militaire du royaume qui put tant maintenir ses ennemis à l’écart qu’unifier la Corée en 688 av. J.-C…. En 935, alors que tombe le royaume de Silla, se met en place la dynastie Koryeo, fondée en 918 par Wang Keon.

Dans les mémoires de Koryeo, un art martial proche du taekwondo fut d’abord appelé subakhi. Populaire auprès du peuple de Koryeo, il est probable que, de même qu’auparavant dans les autres royaumes, les rois aimaient assister aux compétitions de subakhi et récompenser les gagnants. Inversement, le royaume subit les influences d’arts martiaux étrangers.

Ce n’est qu’au XVIe siècle qu’un roi de la dynastie des Yi demanda à un général la rédaction d’un livre sur les formes de base du Soobak et du Taekyon.

De la désuétude de la pratique des arts martiaux coréens à leur prohibition par l’occupant japonais

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Vers la fin de la dynastie des Yi, la pratique de l’art martial tomba en désuétude. Aucun enseignement n’était alors officiellement dispensé et les formes étaient transmises de pères en fils ou de professeurs à élèves, et cela toujours dans le plus grand secret.

Avec l’occupation de la Corée par le Japon, la pratique du Taekyon devenait proscrite ainsi que toutes les activités culturelles et ce, afin de réduire l’identité coréenne.

Le Karaté et les arts martiaux chinois étaient introduits en Corée et imposés à tous. Cependant, certains instructeurs d’arts martiaux pratiquaient et entretenaient leurs techniques en secret, et c’est ainsi que fût transmis et conservé l’art martial coréen.

De l’enrichissement des arts martiaux coréens au contact des formes étrangères imposées

 Plus tard, les enseignants de Soobak et de Taekyon développèrent et incorporèrent ces techniques étrangères dans les formes d’arts martiaux coréens déjà pratiqués.

Une forme hybride développée à partir du Soobak et des techniques chinoises du Shaolin-shu et du Karaté japonais fit son apparition. Cette nouvelle forme fût appelée le Tang Soo Do ou le Kong Soo Do. Après la libération de la Corée en 1945, les Arts Martiaux en Corée amorcèrent une nouvelle ère de développement. En raison de l’influence étrangère sur leur pratique pendant l’occupation japonaise, de nombreux instructeurs décidèrent d’unifier et d’organiser les différents styles présents en Corée.

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Le Taekwondo est officiellement né le 11 avril 1955, après un long travail de développement et d’unification des différentes écoles d’arts martiaux coréennes.

C’est donc à la fois le fruit d’une longue tradition martiale et le fruit du travail d’un homme, le général Choi Hong-hi, qui présida la réunion de 1955. Ce dernier commence en effet sa pratique du taekyon, un très ancien art martial coréen basé sur des techniques de jambes très complètes pendant sa jeunesse.

Lorsque le jeune Choi part pour des études au Japon, il rentre en contact avec le karaté de maître Funakoshi, sous la direction duquel il commence à pratiquer. De retour en Corée, il poursuit son travail sur le développement d’un nouvel art martial, combinaison du karaté et d’anciens arts martiaux coréens. Il commence alors à enseigner son art à ses troupes« …par Me Michel KANGAH ATCHINKWASSY Fondateur de l’Union Africaine de Taekwondo en 1982.

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H.MAKRE


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