Pourquoi cette journée choisie pour honorer Alexandre Sergueïvitch Pouchkine père de la littérature Russe ? Tout d’abord le hasard du calendrier voudrait que ce 3 juin 2024 préfigure les 225 ans de la naissance du génie littéraire Russe.
Pouchkine le Tsar de la littérature Russe a donc été mis en lumière et célébré, ce 3 juin 2024 à l’occasion de la Journée Culturelle de la langue Russe, au sein de l’université Ephrata située à la Riviera en présence de plusieurs personnalités.
Et sachant que le 225 étant le préfixe téléphonique Ivoirien toute la symbolique ici revêt un caractère hautement historique et culturel pour magnifier l’amitié Russo ivoirienne qui subsiste depuis les années soixante grâce à la diplomatie de l’houphouëtisme qui veut faire de toutes les nations et les peuples des alliés et des frères vivent ensemble au travers d’une collaboration économico-culturelle…
Pouchkine qui est né en 1799 dans une famille aristocrate Russe est un dramaturge, poète et écrivain Russe fondateur de ce qu’on appelle la littérature moderne russe du XIXe siècle.
Pouchkine est tout d’abord repéré grâce à son poème intitulé « Poème à un ami poète « qui lui vaudra l’admiration de Gavrila Derjarvine. Parmi ses œuvres majeures l’on compte Rouslan et Ludmila, Ode à la liberté, Hourrah et il revient en Russie parmi les poèmes les plus connus, sans oublier certains œuvres rédigées durant son exil.
Comme « Le prisonnier du Caucase » ou encore » La Fontaine de Bakhtchissaraî » mais incontestablement parmi ses plus grandes œuvres l’on peut citer Boris Godounov et Eugénie Onéguine, un roman entièrement à base de vers et qui a été adapté en opéra en 1879 par Tchaïkovski. Une œuvre qui plus tard a inspiré le cinéma, le théâtre et même le ballet.
Tel est condensé des plus grandes œuvres de ce génie incontesté à multiples casquettes, de sa naissance dans une famille francophile qui lui donne accès à Voltaire et La Fontaine qu’il lit très bien. Ce qui constitue des bases qu’il approfondie à l’université impériale de Tsarskoie. Ce lecteur passionné rejoint ensuite le ministère des affaires étrangères qui lui donne une base diplomatique, avant de s’exiler quelques années plus tard, suite à un différend avec le tsar.
Il rejoindra ensuite l’armée russe durant sa compagne contre les Ottomans. Il a également exercé la profession de journaliste comme tous les grands écrivains…
Mais ce génie créateur Russe est aussi un patrimoine culturel, historique et artistique africain
N’oublions surtout pas que le garçonnet qui voit le jour en 1799 né avec un teint bazame, les cheveux épais et bouclés, les lèvres charnues rehausser de grand beaux yeux bleus qui piquent la curiosité de l’époque, a des liens avec l’Afrique.
En effet le célèbre écrivain a pour arrière-grand-père un descendant africain en la personne d’Abraham Hannibal, un esclave qu’on dit camerounais ou Ethiopien, qui a été offert au tsar par un riche marchand russe vers 1704.
L’esclave est décrit comme très beau et semble être un jeune prince capturé par les esclavagistes dans l’extrême nord du Cameroun dans la région du Logan sur les baies du fleuve Logan zone située à la frontière entre le Tchad et le Cameroun
Abraham qui devient vite le protège d’Alexandre 1er est affranchis puis instruit car le Tsar veut prouver aux Russes l’égalité des hommes si tous reçoivent les mêmes chances pour se construire inutile de dire que cet aïeul de Pouchkine deviendra l’un des plus grands dans l’armée impériale Russe après avoir suivie de brillants études en France.
Cet arrière-grand-père de Pouchkine terminant sa carrière Général de l’armée Russe deviendra le modèle de son petit-fils, qui plus tard souhaitera lui rendre hommage avec l’œuvre inachevée et historique au titre combien révélateur : «Le Nègre d’Alexandre 1er «
L’ouvrage qui permit à plusieurs d’approfondir la recherche et mener les études sur ce génie métissé de Pouchkine qui partit prématurément lors d’un duel à l’âge de 37ans.
Ce Pouchkine d’ici ou d’ailleurs nous parle à tous aux travers de ses œuvres dans ce mélange de races et de société que chacun prenne dans cette œuvre la part qui puisse l’aider ou l’éclairer ; comme pouvait le dire Pouchkine « Tant qu’il y’a un cœur sur terre où je vis encore ma mémoire ne mourra pas « . La journée du lundi 3 juin restera inoubliable avec la gravure de l’image de ce génie dans la salle qui lui est dédié à l’université Ephrata à Abidjan.
Ledebativoirien.net
Céline M’boukou
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