Depuis sa 16è édition tenue à Abidjan le 19 et 20 juin 2025, l’Union Africaine de la Radiodiffusion s’est positionnée comme l’organe de régulation et de protection des médias africains. Le thème révélateur et engagé en disait déjà long sur la mission : « Développer les médias : qu’elles stratégies pour une résilience financière, technologiques et des contenus innovants ».

L’occasion a été pour cette Union de recentrer le quatrième pouvoir africain sur son rôle majeur dans le développement de la société, l’émergence et la vraie autonomie des médias du sud.
C’est en cela que durant ces deux jours, tous les professionnels de la sous-région et d’ailleurs ont pensé ensemble, une Afrique apte à faire face à la grande nébuleuse des médias occidentaux et du géant internet (réseaux sociaux).
En effet le constat reste que l’actualité continentale est souvent traitée par d’autres et selon leurs angles de traitements qui donnent parfois à douter sur la véracité des faits évoqués.
L’argent c’est le nerf de la guerre et généralement c’est bel et bien ceux qui disposent des moyens colossaux qui impriment le rythme du monde. Il n’est donc pas rare que l’Afrique soit souvent présentée comme l’espace de la jungle, des famines et de la pauvreté.

Présents pour l’ouverture de ce grand rendez-vous de l’Afrique avec son histoire, les différents ministres de la communication et des grands dirigeants de la sous-région n’ont pas hésité à inviter les médias à prendre leurs responsabilités afin de « raconter soi-même son histoire et de ne pas permettre qu’elle soit biaisée faute de moyens ».
Souhait formuler par le président du Conseil exécutif de l’UAR, Cléophas Barore et appuyé par le ministre de la communication Amadou Coulibaly et également soutenu par le vice-président de la Guinée Bissau.
Pour le premier ministre Robert Beugré Mambé, les médias africains devraient répondre à la concurrence des réseaux sociaux avec efficacité : «Aujourd’hui dès qu’on a un téléphone, on devient journaliste… ».
Une façon de dire que, les codes d’éthique ont laissé la place aux scandales des buzz et pseudo contenus sans respect des normes de respect de la vie d’autrui. Il se trouve également que le profil du scoop et de l’audimat a pris le dessus sur les contenus de qualités.

« Je vous propose de réfléchir sur la manière de vous adapter devant la menace des réseaux sociaux, à produire des contenus qui s’adaptent aux réalités de nos sociétés africaines…», a-t-il déclaré à cette 16ème assemblée générale de l’union Africaine de Radiodiffusion, le premier ministre ivoirien Beugré Mambé.
Des modèles économiques hybrides combinant financements publics, partenariats privés, des offres de services à valeur ajoutée et monétisation intelligente du contenu numérique, ont été recommandés pour relever le défi. Tout a été piloté durant les deux jours par la Radiodiffusion Télévision ivoirienne.
Ledebativoirien.net
Céline M’boukou
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