Le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre N’GOU Dimba a présidé la réunion de plaidoyer à l’endroit des autorités préfectorales, éducatives et sanitaires pour la réussite de la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus des filles de 9 à 18 ans, le mercredi 02 avril 2025 à Yamoussoukro.
La dite campagne de vaccination, se déroulera du 07 au 13 avril 2025 sur toute l’étendue du territoire ivoirien, afin d’atteindre le maximum de filles, pour éradiquer le taux de mortalité estimé à 60% de décès chaque année
L’objectif de cette campagne est : de vacciner toutes les 3 535 288 filles âgées de 9 à 18 ans contre le virus du papillome humain (HPV) afin de leur offrir une protection optimale contre cette maladie. Pour y parvenir, une stratégie efficace a été adoptée combinant plusieurs approches : la vaccination en milieu scolaire : des équipes de vaccination se rendront dans les écoles pour administrer les doses aux élèves concernées.
La vaccination dans les centres de santé : toutes les filles éligibles pourront se faire vacciner dans les établissements sanitaires publics et privés partenaires. Les stratégies de proximité : afin d’atteindre les filles hors du système scolaire, des équipes de vaccination se déploieront dans les quartiers, marchés, lieux de culte et autres espaces communautaires.
L’implication des acteurs communautaires : des leaders religieux, traditionnels et communautaires seront mobilisés pour sensibiliser et encourager l’adhésion des populations à la campagne. En outre, cette campagne de vaccination permettra d’améliorer les couvertures vaccinales en vaccinant toutes les filles de 9 ans et en rattrapant les filles de 10 à 14 ans non prises en compte lors de l’introduction du vaccin, contre le HPV dans le PEV de routine.
Dans ce cadre, le renforcement du cadre de coordination multisectorielle reste essentiel pour la mobilisation des parents, des filles cibles, de la communauté et de tous les acteurs pouvant aider à l’atteinte des objectifs de la campagne.
Ainsi, la réunion de plaidoyer à l’endroit des autorités préfectorales, éducatives et sanitaires sur l’importance et les enjeux de la campagne nationale de vaccination contre le HPV, a mobilisé au total 110 préfets, 33 Directeurs Régionaux de la Santé, 40 Directeurs Régionaux de l’Education Nationale et l’Alphabétisation, 35 Directeurs Régionaux du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et 15 Directeurs Régionaux du Ministère de l’enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage.
Le cri de cœur c’est: »Vacciné, Protégé pour la Vie ! » Le cancer du col de l’utérus (CCU) est l’une des premières causes de mortalité par cancer chez la femme en Côte d’Ivoire. Son incidence annuelle est estimée à 2 360 nouveaux cas avec plus de 60% de décès, soit plus de 1 400 décès (Globocan, 2022). Face au poids du cancer du col de l’utérus dans le pays, le vaccin contre le HPV a été introduit dans le PEV de routine le 25 Novembre 2019.
Cependant, les rumeurs sur le vaccin anti HPV, la pandémie à covid 19, les ruptures du vaccin au niveau international ont eu un impact négatif sur les couvertures vaccinales nationales qui peinent à atteindre la barre des 80%. Face à cette situation, la Direction de Coordination du Programme Elargi de Vaccination (DCPEV) en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers organise une campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus.
Pierre N’GOU DIMBA, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, a rappelé qu’en Côte d’Ivoire, le cancer du col de l’utérus (CCU) est le deuxième cancer de la femme après celui du sein et la deuxième cause de mortalité par cancer dans la population féminine (GLOBOCAN 2022). Il a ensuite largement expliqué le processus de contamination de cette pathologie, révélant sa principale cause.
» La principale cause est l’infection persistante au Virus du Papillome Humain (HPV) qui survient en général au cours de l’adolescence après les premiers rapports sexuels. Le cancer du col de l’utérus est une maladie causée principalement par une infection persistante par certains types de virus du papillome humain (HPV). Il évolue souvent sans symptômes au début, ce qui le rend difficile à détecter précocement sans dépistage.
À un stade avancé, il se manifeste par des douleurs pelviennes, des saignements anormaux et des pertes vaginales inhabituelles. Lorsqu’il n’est pas pris en charge à temps, il peut entraîner de lourdes complications, pouvant aller jusqu’à la stérilité, des souffrances physiques intenses et, malheureusement, le décès », a t il signifié.
Le ministre de la santé a surtout relever le degré de complication de la maladie et son impact sur la société. Il a également confié qu’au-delà de la douleur qu’il inflige aux femmes touchées, le cancer du col de l’utérus a des répercussions socio-économiques importantes notamment : Sur la vie familiale : Une mère malade ou décédée laisse souvent des enfants en bas âge dans une situation de vulnérabilité.
Sur le budget familial : la prise en charge de cette maladie est coûteuse. Les familles doivent faire face à des dépenses élevées pour les soins médicaux, les traitements lourds comme la radiothérapie et la chimiothérapie, souvent au prix d’un endettement ou d’un appauvrissement. Sur l’économie nationale : La perte de femmes en âge de travailler impacte directement le développement socio-économique du pays.
Pour faire face à ce danger sanitaire, Pierre Dimba a fait savoir que le gouvernement s’attelle à tout mettre en œuvre pour trouver solution à cette situation. » Depuis plusieurs années, le Ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a mis en place diverses initiatives pour lutter contre cette maladie.
Nous avons renforcé le dépistage, amélioré la prise en charge des cas diagnostiqués et intensifié les actions de sensibilisation auprès des populations. Depuis 2019, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus est disponible dans notre pays pour les filles de 9 ans. Nous avons aujourd’hui, l’occasion de changer cette réalité de mortalité croissante due à cette maladie » a t il rassuré.
Et d’ajouter: »En intégrant cette vaccination ciblée dans nos programmes de santé publique, l’opportunité nous est donnée de protéger nos jeunes générations et leur offrir un avenir en meilleure santé. Aujourd’hui, avec cette campagne de vaccination multi-âge, nous franchissons une étape décisive dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus en Côte d’Ivoire. »
Par ailleurs, a t il convaincu de la gratitude de la vaccination qui se fera à travers une très importante mobilisation sociale assurée par les leaders communautaires, religieux et coutumières.
À le suivre, les mobilisateurs passeront dans les ménages pour porter l’information et inciter les parents à conduire les enfants cibles aux postes de vaccination, les équipes de vaccination se positionneront dans les quartiers des villes et village, dans les campements afin de vacciner toutes les filles âgés de 9 à 18 ans, même s’ils sont déjà à jour de leur vaccination.
Pour finir, il a tenu à mettre en garde contre quelques effets indésirables lies à la vaccination. » Certaines filles pourraient présenter des manifestations indésirables suite à la vaccination. Si cela arrivait, vous devez les signaler au centre de santé le plus proche pour une prise en charge effective.Vous n’avez rien à payer ni pour la vaccination, ni pour la carte de vaccination, ni pour la prise en charge des manifestations indésirables.
Alors, je vous exhorte à faire vacciner vos filles en les accompagnant ou en les faisant accompagner aux postes de vaccination pour recevoir leur dose de vaccin qui les protègeront contre cancer du col de l’utérus. Nous comptons sur l’implication de tous » a-t-il invité.
Le cancer du col de l’utérus
roC’est une tumeur maligne développée à partir des cellules superficielles du col utérin (85 % des cancers sont des carcinomes épidermoïdes et 15 % des adénocarcinomes). Le facteur de risque principal est la présence prolongée du papillomavirus (HPV) au niveau du col utérin.
Les signes du cancer du col d’utérus : les symptômes du cancer du col de l’utérus sont les saignements vaginaux anormaux, entre autres les menstruations, après la ménopause et à la suite de relations sexuelles. Les pertes vaginales anormales ou plus abondantes. Les pertes vaginales malodorantes. Les
menstruations inhabituellement longues ou abondantes…estc…La campagne de vaccination, pour la lutte contre le Col de l’Utérus se déroulera du 07 au 13 avril 2025 sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Ledebativoirien.net
Horty Ziga
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