Victor Wembanyama, sur le point de faire son entrée officielle en NBA à l’occasion de la Draft 2023 jeudi, a toujours impressionné par sa taille et son talent, notamment ses premiers entraîneurs. Victor Wembanyama avant de lancer la première balle avant un match de baseball entre les Yankees de New York et les Mariners de Seattle, le 20 juin 2023, à New York
Victor Wembanyama avant de lancer la première balle avant un match de baseball entre les Yankees de New York et les Mariners de Seattle, le 20 juin 2023, à New York. « Il faisait ma taille, 1,70 m, vers huit ans » : c’est peu dire que Victor Wembanyama, sur le point de faire son entrée officielle en NBA à l’occasion de la Draft 2023 jeudi, a toujours impressionné par sa taille et son talent, notamment ses premiers entraîneurs.
Il y a deux ans, alors que le prodige commence à se faire un nom dans le basket français, Emmanuel Saravas raconte à l’AFP les débuts de « Wemby ». « Quand il avait cinq ans, tout le monde pensait qu’il en avait 10 », se rappelle son ancien coach en poussins à l’Entente Le Chesnay-Versailles.
C’est là, dans cette commune aisée des Yvelines, que le petit Victor commence à manier la balle orange. « On se doutait qu’il allait avoir un corps pour jouer au basket de haut niveau : sa maman fait 1,91 m, le papa fait 2,05 m », poursuit Emmanuel Saravas en montrant une ancienne chaussure de son joueur, taille 53, qu’il portait à 15 ans.
Surtout, au-delà de la taille, les deux parents sont passionnés de basket et de sport : la mère fut joueuse, entraîne au Chesnay-Versailles et surveille de près les débuts de son fils, tandis que le père, ancien athlète, est préparateur physique. Bref, un environnement familial qui n’est pas sans rappeler les Parker, Diaw ou Batum.
« Souvent les fils d’entraîneurs qui passent leur temps à la salle ont quelque chose en plus, ils s’entraînent plus que les autres, ils ont toujours le ballon entre les mains », résume Emmanuel Saravas. « Pendant qu’Élodie, sa mère, entraînait, on voyait les trois enfants pas loin, ils ont toujours baigné dans le basket », témoigne encore son ancien coach.
Car Victor n’est pas seul : sa sœur aînée Ève, basketteuse, joue maintenant à Monaco après être également passée, comme Victor en 2021-22, par l’ASVEL, où évolue encore leur petit frère Oscar, qui s’était initialement lancé dans le handball. Dès ses débuts au Chesnay-Versailles, cet amateur de dessin est surclassé, une habitude qu’il gardera tout au long de son parcours, en club comme en sélection nationale, et même dans sa vie en dehors des parquets puisqu’il a obtenu le bac avec mention et un an d’avance.
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« On a été très surpris niveau motricité, il faisait des trucs incroyables pour un enfant de son âge », rembobine Emmanuel Saravas, qui l’a entraîné entre sept et neuf ans. « Ce qui est hallucinant dans son jeu, c’est qu’il est capable de dribbler, de tirer, de passer la balle, de courir… », détaille son ancien coach qui voyait en lui, tout gamin, le potentiel d’un Dirk Nowitzki, l’Allemand de 2,13 m qui a ébloui la NBA avec les Mavericks de Dallas pendant près de 20 ans avec son tir extérieur.
« Il peut monter la balle, il peut jouer ailier fort, pivot, même ailier parfois. C’est un joueur à part, il peut tout faire », dit aussi Michael Bur, un de ses entraîneurs à Nanterre, pour qui ce serait une erreur de résumer Wembanyama à sa taille (2,24 m selon le site internet de la NBA), aussi spectaculaire soit-elle.
Ce surdoué, arrivé à Nanterre à dix ans, avant d’intégrer le centre de formation du club quatre années plus tard, a vite franchi les échelons, au point de faire ses débuts en pro, en coupe d’Europe, à 15 ans. « Il s’est toujours adapté très vite, face à des joueurs plus âgés », se remémore Michael Bur. Éblouissant au Mondial U19, en juillet 2019, il gagne encore plus de notoriété mais doit se contenter de la médaille d’argent avec les Bleuets, battus par les États-Unis en finale.
Malgré une saison 2021-2022 minée par des blessures à répétition, il est sacré champion de France avec l’ASVEL qu’il quitte dans la foulée pour les Metropolitans 92. S’ensuit une saison pleine, où il devient le nouveau visage du basket français, remportant le titre de MVP à l’issue de la saison régulière et éclaboussant le championnat de son talent, tant offensif que défensif.
L’expérience avec Boulogne-Levallois est notamment marquée par un passage à Las Vegas pour des matches d’exhibition, où « Wemby » bluffe toutes les plus grandes stars américaines, LeBron James le premier.
Devant la presse, il fait preuve d’une grande maturité et d’une communication maîtrisée : sans avoir encore vécu aux États-Unis, il a notamment montré en interview son bon niveau en anglais. Maintenant qu’il se destine aux calendriers surchargés de la NBA, la seule inquiétude – potentielle – qu’il peut y avoir pour le futur du jeune prodige francilien est son physique.
Même s’il a énormément progressé sur cet aspect, Wembanyama reste plutôt frêle et devra s’épaissir pour résister aux musculeuses raquettes de NBA et à la répétition des matches. Mais ses anciens coachs ne s’inquiètent pas pour lui. Ils savent qu’il travaillera en bonne intelligence, pour ne pas se métamorphoser et perdre ses qualités physiques, comme sa mécanique de tir.
« Victor ne veut pas devenir comme Conan le Barbare », résume Philippe Sudre, le responsable du centre de formation des Mets. « Il veut se renforcer pour encaisser les chocs mais sans devenir bodybuildé ».
Victor Wembanyama grandit dans un environnement sportif : son père, Félix (2,01 m), originaire de la République démocratique du Congo5, était sauteur en longueur et triple-sauteur (records respectifs à 7,41 m et 15,56 m) tandis que sa mère, Élodie (1,91 m) et ses grands-parents maternels, Michel et Marie-Christine de Fautereau6, ont toujours été liés au monde du basket-ball.
Ledebtivoirien.net
avec Afriqnews
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