Qui est l’invité de la rédaction Dr Bosson Koffi Bertin? Il est Docteur en Géographie Humaine et économique. Il est également ingénieur en Management des Projets et leader de mouvement citoyen.
Notre invité est Enseignant-Chercheur au Département de Géographie de l’Université Alassane Ouattara (Bouaké, Côte d’Ivoire).
Interrogé par LE DEBAT IVOIRIEN, à l’occasion des élections locales 2023 en Côte d’Ivoire, suivez le regard de cet Expert en Gestion des Projets et leader d’opinion sur l’importance des élections municipales et régionales, mais surtout son appel.
Le Debat Ivoirien : ce Samedi 2 septembre 2023, les électeurs ivoiriens sont aux urnes pour les élections locales, comment avez-vous appréciez au plan national cette campagne en votre qualité de leader d’opinion ?
Dr BOSSON: Avant tout propos, permettez-moi de témoigner ma gratitude au journal LE DEBAT IVOIRIEN pour l’intérêt qu’il m’accorde et pour l’opportunité qui m’est offerte afin de me prononcer sur les élections locales.
Pour revenir à la question, il convient de préciser que la campagne électorale est la période précédant une élection, durant laquelle les candidats font leur promotion dans le but de récolter le plus grand nombre de voix possible.
Depuis le vendredi 25 août 2023 à minuit, la commission électorale indépendante a procédé à l’ouverture de la campagne pour les élections du 02 septembre. Ainsi, tous les candidats se sont lancés à la conquête des potentiels électeurs en utilisant tous les moyens de communication possibles.
Dans l’ensemble, cette campagne s’est déroulée sans incidents majeurs. C’est le lieu de féliciter les acteurs politiques et tous les ivoiriens pour le climat apaisé qui a prévalu durant cette période.
Que redoutez-vous en cette journée électorale?
Ce que je redoute, c’est le faible taux de participation. En effet, on constate une crise de confiance entre l’élite politique et les populations en raison d’une offre politique de mauvaise qualité. De plus en plus, les populations ont le sentiment que les différents candidats qui arpentent les différentes localités on juste besoin de leurs voix.
Car une fois élus, certains oublient ou renient leurs nombreuses promesses de campagne. Les stigmates des différentes crises électorales ont également développé la méfiance des ivoiriens vis-à-vis des activités politiques.
C’est pourquoi, il convient de créer les conditions d’une vie politique saine basée sur la démocratie participative qui préconise le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique.
Quel est le regard du Géographe et de l’expert en Gestion des Projets que vous êtes sur l’importance des élections municipales et régionales ?
Pour répondre à cette question, je commencerai par situer le contexte de la création des communes et des régions. Depuis les indépendances, les autorités ivoiriennes ont initié une politique volontariste d’aménagement du territoire en vue de lutter contre les disparités régionales.
Dans cette perspective, l’Etat a mis en place une politique de décentralisation axée sur la communalisation et la régionalisation. Il s’agit donc pour l’Etat de transférer certaines de ses compétences aux collectivités territoriales tout en leur conférant une autonomie financière.
L’objectif visé par cette politique est la promotion du développement local. Les communes et les régions constituent donc des cadres de mise en œuvre des projets territoriaux.
C’est pourquoi chacune de ces entités doit être administrée par une équipe dynamique composée de personnes compétentes, disponibles et soucieuses du bien-être des populations locales. Au regard de ce
qui précède, les élections de ce samedi 02 septembre sont d’une importance capitale dans la mesure où les actions des élus locaux impactent directement le quotidien des populations.
Dr Bosson quel est votre appel à tous les électeurs et citoyens en cette étape de la vie de la nation ivoirienne?
Selon la CEI, le scrutin sera ouvert à 8h, et clos à 18h. J’invite donc l’ensemble des ivoiriens, en particulier les jeunes, à participer massivement au vote. Car, s’il faut encore le rappeler, le vote est un devoir citoyen.
Avez- vous un message ?
Bien évidemment ! Je veux d’abord inviter les populations à aller voter dans le calme tout en préservant le climat de paix.
Il est temps que chacun comprenne que les élections passent mais les relations humaines demeurent. Pour preuve, malgré les nombreuses crises électorales que la Côte d’Ivoire a connues, nous sommes condamnés à vivre ensemble parce que nous n’avons qu’un seul pays.
Par la suite, je demande aux autorités compétentes de prendre toutes les dispositions adéquates pour assurer le bon déroulement du scrutin et garantir la transparence des résultats. Enfin, que les acteurs politiques évitent d’entrainer leurs partisans dans les scènes de violences qui pourraient troubler la quiétude des populations.
LDI : Merci Dr BOSSON.
C’est moi qui vous remercie.
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HERVE MAKRE
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