Côte d’Ivoire: les étudiants des Ecoles de Tourisme et Hôtellerie appellent toujours au changement dans les filères

7 min read
69 / 100

Une  grosse préoccupation envahit les parents de ces étudiants : «Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, sous la direction du ministre Adama DIAWARA sait-t-il qu’il est la tutelle de cette filière ? ».  D’énormes anomalies y sont vécues. De plus en plus des cris des étudiants de ladite filière montent.

etudiants tourisme

Ce ces quelques grandes écoles et universités en Tourisme et Hôtellerie qui appelle que  le  ministre de l’Enseignement  Supérieur jette  un coup d’œil sur le fonction de la filière : EHB École Hôtelière de Bassam; Lycée hôtelier; CBCG (Cocody); UCLM (COCODY); Mohamed (Yopougon); Institut IRAO; Institut CERCO; ISAB; ESEC; ESPI; Institut 2I Impériale (Cocody) ; EST LOKO (Marcory); Jean Paul2 LOKO ( Yopougon); PIGIER (Plateau); AGH Académie de Gestion hôtelière (Marcory); LPH lycée professionnel d’hôtellerie (Cocody); Institut Famah (Cocody Rivera); ESYM (Rivera); IFSM(Koumassi);ITA; VOLTAIRE; IUA etc.

Il ressort en soutien à leur calvaire que la seule école qui serait reconnue en tant qu’école d’hôtellerie reste le Lycée Hôtelier, selon une confidence d’un collaborateur du ministre en charge de cette filière, affirment les victimes. Pourquoi le ministère de l’Enseignement  Supérieur oriente-t-il alors dans ces autres grandes écoles ivoiriennes, si elles ne sont pas reconnues comme telles?

Constat d’un réel manque d’inspection dans ce secteur

Interrogé par la rédaction de Ledebativoirien.net pour appréhender la situation, voici la description qu’en fait l’étudiant Tano Abou Landry de l’Institut de Formation Sainte Marie, représentant et porte-parole des étudiants de la Filière Tourisme et Hôtellerie des grandes écoles de Côte d’Ivoire.

497

« Cela fait deux ans que nous les étudiants en tourisme et hôtellerie sommes victimes d’un traitement injuste, lors des examens. En effet, plusieurs anomalies occasionnent l’échec de bon nombre d’étudiants de ladite filière :

L’inadéquation des sujets donnés aux examens dans les matières éliminatoires Étude de cas et comptabilité & gestion hôtelière  d’avec les cours dispensés dans les écoles.  Le manque de professeur dans les matières de spécialités.  Le non-respect de la marquette par les établissements. L’emploi des professeurs non qualifiés dans les matières de spécialités.

Le manque d’inspection dans les grandes écoles en particulier dans la filière tourisme et hôtellerie. La concurrence des professeurs qui encouragent la médiocrité de certains étudiants à travers des codes. Pendant les heures de cours, ces professeurs ne se donnent pas et attendent  le  moment des cours de renforcement payants. Mais c’est lorsqu’ils organisent  les cours de préparations, qui sont payant qu’ils y mettent.

Et aux examens, on constate que ce sont  les sujets  abordés lors des cours de prépa payant qui sont  donnés. Naturellement, les étudiants qui n’ont pas l’argent pour payer ces cours échouent  puisqu’ils  n’ont pas vu les matières abordés.

Le silence du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la DExCO  que  nous avons saisis face aux taux d’échec constatés durant ces dernières années… ».

Il poursuit la description du désastre vécu par eux 

 « Des classes de 84 étudiants il y a seulement 6 admissibilités, 80 étudiants seulement 15 admissibilités, dans des grandes villes où il y a 6 établissements qui enseignent la filière tourisme et hôtellerie seulement 3 admissibilités, des villes comme Bouaké, Yamoussoukro, Daloa, San-Pedro, Daoukro… ayant fait à peine 6 admissibilités.

 Le comble dans cette affaire qui détruit l’avenir des étudiants que nous sommes, c’est  le silence des directeurs d’école et des fondateurs d’écoles face aux échecs enregistrés dans leurs établissements.

 

497 ecol

Or, nous savons tous que les grandes écoles coûtent chères. Nos parents ont épuisé toutes leurs économies pour nous scolariser et en retour c’est la déception totale.

Que deviennent les étudiants qui ont perdu la prise en charge de l’État ? Ceux dont les parents n’ont plus les moyens ? Nous  nous demandons, mais pourquoi orienter des étudiants dans cette filière si la finalité est de les détruire ?

Nous sommes aussi choqués d’entendre dans la bouche du directeur de la DEXCO que la seule école reconnue en tant qu’école d’hôtellerie est le lycée hôtelier.  Dans ce cas pourquoi l’État nous oriente dans les autres grandes écoles si elles ne sont pas fiables?

Par ailleurs, aucune de nos réclamations n’a été prise en compte. Ainsi, nous implorons la pitié des autorités éducatives à se tourner vers la filière tourisme et hôtellerie…. ».

Ils sont issus des différentes écoles du pays.  Qu’en pense la Direction des examens et des concours (DEXCO)?  qu’en pense monsieur KONÉ Djama Adam de la Dexco ? Il a  été confié que le grappin aurait  été mis sur  des professeurs ayant donnés des codes à certains étudiants relativement rapport aux derniers examens, fait de fraude.

Ces mêmes professeurs auraient  été admis  à  la surveillance mais exclus des corrections.  

Pour l’heure difficile d’obtenir de la Dexco d’éléments complémentaires sur  la situation des examens. Difficile aussi d’obtenir la liste des professeurs responsables des fraudes aux derniers examens.

filière Tourisme et Hôtellerie des grandes écoles de Côte d'Ivoire ledebativoirien.net

 « Cela fait des mois que nous luttons pour nous faire entendre de la tutelle  et sauver notre avenir. Mais le silence est grand face aux anomalies qui minent notre filière, Tourisme Hôtellerie. Nous voulons que ce désordre soit réglé le plutôt possible, nous ne voulons pas être sacrifié…», poursuit  le représentant et porte-parole des étudiants de la filière tourisme et hôtellerie des grandes écoles de Côte d’Ivoire, Ano Abou Landry.

Contactée par la rédaction de ledebativoirien.net, la Direction de Communication du Ministère de l’Enseignement  Supérieur et de la Recherche Scientifique, n’a pas encore réagi sur les faits. Il est sûr que le Ministre Adama DIAWARA n’est pas informé de la galère des étudiants en Tourisme et Hôtellerie en Côte d’Ivoire. Sont-ils concernés  par la Loi réformant l’Enseignement Supérieur  en Côte d’Ivoire?

Il y a de plus en  plus de bruits dans le secteur de la filière Tourisme et Hôtellerie des grandes écoles de Côte d’Ivoire. Il est frappé  d’une  situation inquiétante  pour  les étudiants qui y sont affectés. Et là, cela fait déjà deux ans qu’ils dénoncent un traitement bizarre, lors de la formation. Mais aussi  des examens ponctués d’anomalies occasionnant l’échec d’un grand nombre considérable des étudiants de ladite filière. L’on parle d’un taux de  10% d’admission. Appel à la fin de la galère de ces étudiants qui se voyaient en Grand Maitre, et pour cause.

LEDEBATIVOIRIEN.NET

GRACE OZHYLLY


En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Du même auteur