Production de l’Anacarde : la Côte d’Ivoire représente 40% de l’offre mondiale et pourtant les producteurs sont  pauvres

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Quel contraste pour une production de 1 225 935 tonnes en 2023 pour les paysans et autres producteurs ivoiriens? La Côte d’Ivoire représente 40% de l’offre mondiale de la noix de cajou pour une production de 1 225 935 tonnes en 2023 a déclaré le directeur général du conseil du coton et de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly,  le 04 juin 2024 à Abidjan.

anacarde ledebativoirien.net

 « Au niveau de la filière anacarde, la production n’a connu qu’une courbe ascendante pour atteindre 1 225 935 tonnes en 2023.

Notre pays est le premier pays producteur et premier exportateur de noix brutes de cajou, depuis 2015. Nous sommes passés de 500 000 tonnes avant la réforme de 2014 pour atteindre 649 587 tonnes de noix brutes de cajou en 2016 », déclare-t-il.

Pour la campagne courante, dit-il,  la Côte d’Ivoire a une prévision de production de 1 250 000 tonnes révisée à 1 000 000 tonnes, en raison des conditions climatiques défavorables cette année sur toute la zone de production et dans tous les pays.

Cependant, plus de 430 000 producteurs ivoiriens, principalement implantés dans le nord du pays,

se retrouvent avec de nombreux stocks sous la main, sans aucun espoir de les vendre dans un bref délai. Le prix plancher bord champ obligatoire fixé à 500 F CFA/kg d’amandes n’est plus respecté. Et il n’y a pas de solutions à l’horizon. Les paysans sont prêts à brader leurs récoltes à vil prix pour se débarrasser des stocks, mais il n’y a pas d’acheteurs. Les prix varient entre 200 F CFA et 400 F CFA le kg.

ANACARDE CAJOU ledebativoirien.net

L’immobilisme du Conseil Coton Anacarde, qui ne propose aucun plan d’accompagnement, encore moins un plan de sortie de crise est délirant. Le docteur Adama Coulibaly, directeur général du CCA réfléchit toujours. Et  pourtant, cet  organisme sous le feu des critiques des producteurs, dispose d’un fonds de réserve alimenté par un prélèvement de 3,5 F CFA/kg, soit environ 21 milliards F CFA chaque année.

Les indélicats pisteurs ont  pignon sur rue  en dans la filière coton anacarde trottinant bord champ à réduire considérablement les revenus des producteurs dans les zones de production en Côte d’Ivoire. La période d’incertitude qui a commencée avec  la chute drastique des  prix des contrats, passant à peu près de 2 000 dollars environs 1 200 000 FCFA,  la tonne l’an dernier à 1 200 dollars cette saison soit 720 000 perdure pour les  producteurs  ivoiriens.

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H.KARA


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